Food unites us, but how much do we know about the people who work hard day-in and day-out to ensure Canadians have access to fresh, safe, nutritious, and delicious food? With a food supply chain as diverse and plentiful as ours – it really does take a village. Faces Behind Food will capture the passion behind the food that we love, one person at a time.
If you are interested in being featured on Faces Behind Food, view the form below or email info@farmfoodcare.org
Les produits alimentaires nous unissent. Mais que savons-nous des personnes qui travaillent dur au quotidien pour que les Canadiens aient accès à des aliments frais, salubres, nutritifs et succulents? Avec une chaîne d’approvisionnement aussi diverse et abondante que la nôtre… c’est tout un village qui est nécessaire. L’initiative « Derrière la nourriture… des visages » capture la passion à l’œuvre derrière la nourriture que nous aimons… une personne à la fois.
Si vous souhaitez être présenté sur de cette initiative consultez le formulaire ci-dessous ou envoyez-nous un courriel à: info@farmfoodcare.org

« Mon grand-père était pêcheur commercial sur le lac Érié mais, quand il a compris qu’il n’y avait pas d’avenir dans cette industrie, il a forcé mon père, Lyle, à chercher une carrière dans un autre secteur. Mon père a donc commencé à calibrer et classer des œufs dans son sous-sol; puis, son entreprise s’est développée et il a commencé à aller ramasser des œufs pour d’autres agriculteurs. Il a épousé ma mère, Ina, en 1934 - la même année que L.H. Gray & Son Ltd (Gray Ridge Egg Farms) a été fondée. Mon père était un visionnaire et un homme d’affaires avisé qui, à mesure du développement de l’entreprise, n’a jamais perdu le sens de tout cela. Je me souviens toujours de ma mère, qui dirigeait le bureau et me disait : Prends soin des centimes et les dollars prendront soin d’eux-mêmes.
Contribuer à notre communauté locale a également été une grande priorité pour nous. Par exemple, pendant la Seconde Guerre mondiale, beaucoup de nos œufs étaient expédiés par train à Halifax et St. Johns avant d’être chargés dans des caisses en bois et expédiés outre-mer pour nourrir nos troupes. C’est incroyable de penser à expédier des œufs frais, aussi loin, en temps de guerre.
Il n’y a jamais eu aucun doute que j’allais me joindre à l’entreprise familiale. Cette carrière a été un travail d’amour et elle l’est toujours. C’est l’ambiance dans laquelle j’ai grandi. J’avais probablement environ 10 ans quand j’ai commencé à calibrer les œufs à la main. Mais papa, avec sa sagesse, m’a fait travailler dur. Quand j’ai obtenu mon diplôme d’études secondaires, il m’a mis au volant d’un camion pour livrer les œufs, des aliments et même des oiseaux vivants. J’ai pratiquement fait toutes les activités possibles et c’est comme ça que j’ai appris le métier de A à Z. Si j’avais commencé dans un bureau, ça n’aurait jamais marché. À cette époque, de nombreuses personnes entreposaient leurs œufs au sous-sol où il fait toujours frais. Je suis assez grand… et donc entrer dans ces petits sous-sols de ferme pouvait parfois être un défi!
Mon père a pris sa retraite en 1968 et j’ai repris la part majoritaire de l’entreprise. Nous avons connu une croissance constante depuis et nous employons maintenant 1200 personnes en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique. Nous avons eu trois employés qui ont atteint la barre des 50 ans dans notre entreprise et cela me rend fier. Nous travaillons dur pour créer des environnements où les gens sont heureux de travailler. Nous avons également des clients incroyablement fidèles qui sont avec nous depuis plus de 70 ans, et vendent nos œufs dans des magasins partout au Canada.
Je suis également fier d’avoir les derniers équipements et technologies - de l’équipement qui améliore le bien-être des animaux dans nos étables, en passant par nos installations de calibrage et de transformation. Je sais que papa aurait vraiment approuvé tout ça.
Ma façon préférée de manger les œufs? En omelette, avec des oignons, des champignons et du jambon. Ma femme, Lynne, en prépare tous les dimanches et elles sont succulentes! »
-Bill Gray, chef de la direction, L.H. Gray & Son Limited

« Je suis une agricultrice de la troisième génération. Quand j’avais quatre ans, j’ai décidé que j’allais être éleveuse de poulets et artiste. Beaucoup de gens m’ont parlé que les artistes avaient souvent faim; alors j’ai su que si j’étais éleveuse de poulets, j’aurais toujours de quoi manger! Quand j’ai dû décider à quoi ressemblerait mon avenir, j’ai beaucoup réfléchi à l’idée de cultiver la terre, mais je voulais aussi essayer beaucoup d’autres choses.
J’ai fréquenté une école de conservation d’artefacts et j’ai travaillé dans ce domaine pendant un certain temps. J’ai ensuite dû décider si je voulais continuer à voyager pour le travail, et de l’endroit où je vivrais. Mon petit ami et moi parlions de mariage, et nous avons tous les deux adopté l’idée de l’agriculture. Il est tombé amoureux de l’agriculture et a occupé un rôle à temps plein dans l’entreprise. Issu d’un milieu non agricole et ayant grandi en ville, ce fut un pas de géant pour lui.
Mon mari aime le côté technique et commercial de la ferme. J’ai donc l’opportunité de faire ce que j’aime le plus : me concentrer sur les soins aux poulets.
Chaque fois que je dis à quelqu’un que je suis agricultrice, on me répond que je n’en ai pas l’air. Et moi, je réponds toujours : "Qu’est-ce que ça veut dire? À quoi suis-je censée ressembler?" Ça déclenche toujours une grande conversation sur le nombre de jeunes et de femmes qui cultivent et travaillent dans l’agriculture. Je suis fière de continuer à travailler dans la ferme que mon grand-père a lancée.
J’aime fabriquer des choses quand je ne travaille pas. J’aime l’artisanat en tout genre. Créer des choses est ma plus grande passion.
Ma façon préférée de manger du poulet est de le préparer dans un burger ou effiloché au BBQ. »
-Lara, éleveuse de poulets

« Je suis une productrice d’œufs de la troisième génération.
J’ai fréquenté l’université pour étudier les loisirs et les divertissements et j’ai été recrutée pour y jouer au volleyball universitaire. En deuxième année, j’ai réalisé que le programme n’était pas fait pour moi. Pourtant, je suis restée déterminée à le terminer et j’ai continué à jouer au volley-ball. Il m’a fallu être loin de la ferme pour réaliser ce qu’il y avait dans ma cour arrière et les opportunités qui s’y trouvaient. J’ai changé de vitesse après l’obtention de mon diplôme et je suis allée à l’université, où j’ai obtenu un diplôme en agriculture. Quand je suis rentrée à la ferme, nous avons construit une nouvelle étable pour les poules pondeuses avec un logement enrichi. C’est un type de logement qui devient populaire et donne aux oiseaux un espace supplémentaire pour se déplacer, s’étirer, déployer leurs ailes et exprimer des comportements naturels.
Je cultive avec mes parents et mon jeune frère. La meilleure partie de cette vie est de savoir que vous êtes un maillon dans l’acheminement de la nourriture de la ferme à la table. Il est vraiment important que les gens sachent d’où vient leur nourriture. C’est pourquoi ma famille et moi aimons être les ambassadeurs des œufs lors de foires et d’événements locaux, ainsi qu’à la CNE et à la Royal Agricultural Winter Fair. J’adore rencontrer des gens et partager nos histoires et leur raconter des anecdotes sur la provenance des œufs. Je souhaite continuer dans ce domaine et espère reprendre l’exploitation familiale en partenariat avec mon frère.
Je suis une personne créative et j’aime bricoler. J’aime confectionner des albums-souvenirs et la carterie. Le sport occupe également une grande place dans ma vie. Je joue au baseball et j’ai aussi été arbitre. Mon amour pour le volleyball n’a pas changé et je joue maintenant dans une ligue de loisirs. Je suis aussi une golfeuse passionnée. »
-Charlotte, productrice d’œufs

« Je suis allé à l’université pour étudier l’ingénierie dès la sortie du lycée. J’avais toujours travaillé à la ferme laitière de mes grands-parents l’été et les fins de semaine. J’aimais l’agriculture, mais je n’avais jamais prévu de le faire à plein temps. J’ai terminé l’université et j’ai réalisé que plus je passais de temps à la ferme, plus j’aimais ça. Après avoir terminé mes études, j’ai assumé plus de responsabilités à mesure que ma passion pour l’agriculture se développait. Je suis agriculteur depuis 11 ans et je gère la ferme avec mon frère. Nous trayons 120 vaches dans une nouvelle étable que j’ai aidé à concevoir et à construire.
Mon avantage préféré au travail est de pouvoir travailler à la maison. Ma femme, Jessica, et moi avons deux jeunes enfants qui adorent la ferme. Travailler à la ferme me permet de passer plus de temps avec eux, ce qui inclut des promenades en tracteur ou simplement la possibilité de revenir à la maison et de déjeuner ensemble.
Le vélo et la course à pied sont pour moi des moyens de me vider l’esprit. J’aime participer à des triathlons lorsque j’ai suffisamment de temps pour m’entraîner.
Ma façon préférée d’apprécier les produits laitiers est de mettre du fromage sur tout ce que je mange! »
-Bill, producteur laitier

« J’ai grandi dans une ferme porcine et céréalière. Je dis toujours que j’ai travaillé dur pour quitter la ferme, mais par la suite, j’ai toujours voulu intégrer l’agriculture dans mon éducation et j’ai ressenti l’envie de revenir dans ce secteur.
Ma femme et moi avons acheté cette ferme en 2016 et avons lentement développé l’entreprise tout en travaillant à l’extérieur. Nous avons développé notre clientèle au cours de cette période et avons vu un potentiel commercial plus important. La prochaine saison des cultures sera la première saison pendant laquelle je me concentrerai uniquement sur la production de la ferme.
Nous cultivons de l’ail que nous commercialisons à l’occasion des festivals de la province, des marchés fermiers et par l’intermédiaire de notre boutique en ligne. Les clients n’en reviennent souvent pas qu’il existe tant de variétés. Je réponds généralement à cela en comparant l’ail aux pommes. L’ail, c’est comme les pommes; il y en a pour le marinage, une variété pour la cuisson lente et d’autres qui sont idéales pour être consommées crues ou dans des vinaigrettes. Nous savons tous que de nombreuses variétés de pommes sont utilisées à diverses fins. J’encourage les gens à connaître les variétés qui existent et à réfléchir à la façon dont ils utilisent l’ail et à les faire correspondre à leurs utilisations.
Je mangerai de l’ail de toutes les manières possibles. Pourtant, ma façon préférée, c’est pour un condiment méditerranéen appelé la « sauce toum ». Le toum est une sauce à l’ail frais composée d’ail, d’huile, de jus de citron, de sel et d’eau. »
-Mark, cultivateur d’ail

« Je n’ai pas toujours été sûre de vouloir être productrice d’œufs comme l’étaient mes parents. Je suis allée à l’université pour étudier les loisirs et le tourisme et j’ai travaillé dans l’organisation d’événements; puis je suis retournée étudier l’agriculture et j’ai travaillé comme spécialiste des cultures – la production d’œufs n’était pas vraiment sur mon radar. Alors que mes parents planifiaient leur retraite, ils m’ont demandé si j’aimerais m’impliquer à la ferme, et j’ai sauté sur l’occasion. Mes parents ont été très ouverts à mes nouvelles idées et nous avons depuis construit de nouvelles granges. Nous élevons des poules de manière biologique dans une volière, ce qui signifie que les oiseaux sont libres de se déplacer. Ma partenaire et moi exploitons également un verger de pommiers en autocueillette. Elle se concentre là-dessus pendant que je travaille avec mon père au poulailler.
Je suis l’un des visages des producteurs d’œufs de la nouvelle campagne Real Farmers. La campagne Real Eggs in Ontario et c’est plutôt amusant. Des amis ont envoyé des photos de Toronto ou d’un autobus ou d’un camion sur lequel il y avait mon visage en disant : « Hé, je connais cette fille ». J’aime la campagne. Ce fut un honneur pour ma famille d’être invitée à en faire partie. Nous nous soucions vraiment de nos poules et sommes fiers de le montrer.
Lorsque nous ne sommes pas agriculteurs, nous aimons camper, voyager, sortir et visiter des expositions agricoles. Nous vivons près d’une rivière et profitons également du temps sur notre bateau. »
-Mireille, productrice d’œufs de l’Ontario

J’ai émigré au Canada depuis l’Allemagne avec mes parents et ma sœur cadette en 1978 et nous cultivons des raisins ici depuis 1979. En Allemagne, nous cultivions des raisins, élevions du bétail, cultivions du maïs et des céréales. Nous avons quitté l’Allemagne parce que le pays devenait de plus en plus industrialisé et qu’il était de plus en plus difficile d’agrandir et de développer notre ferme. Nous avons donc décidé de venir au Canada.
Après avoir été agriculteurs ensemble pendant environ 10 ans, mes parents ont décidé de prendre leur retraite et, le moment venu, ils ont passé la moitié de l’année en Allemagne et la moitié de l’année ici.
Nous ne cultivons que des raisins de cuve, et cela depuis le début. Nous sommes ici au milieu des raisins Gewurtztrimer qui viennent d’Alsace, la célèbre région en France. Étant Allemands, nous avons aussi du Riesling. Nous cultivons du Chardonnay, du Gamay, du Cabernet Franc, du Cabernet Sauvignon, du Merlot, du Pinot Noir, du Vidal et beaucoup de Pinot Gris.
Est-ce que j’ai un vin préféré? Eh bien, j’aime boire du Chardonnay pendant un moment; puis je me dis Oh, c’est vraiment très bon, et je passe ensuite à un autre blanc comme le Pinot Gris et je pense que là aussi, c’est vraiment très bon. Je ne peux donc pas vraiment dire que je préfère un vin ou l’autre!
Je me suis marié en 1987 — il y a 35 ans. Nous avons deux filles. L’une vit à Los Angeles et la deuxième est à Toronto où elle s’implique dans la commercialisation du vin pour un vignoble local.
-Albrecht, viticulteur

« J’ai toujours aimé être à la ferme, mais je ne suis pas né sur la ferme laitière dont je fais partie aujourd’hui. Mes grands-parents dirigeaient la ferme et mes parents avaient leur propre élevage de veaux et élevaient également des poulets.
Chaque été, je passais mon temps à aider mon grand-père, Opa, dans sa ferme laitière. J’ai toujours aimé les vaches. Rien dans la vie n’a jamais attiré mon attention comme la ferme. J’aime l’équipement et la variété de chaque jour qui est différent. Un jour, je serai peut-être dans le champ toute la journée, et le lendemain, je travaillerai dans la grange toute la journée. Je dois dire que ce sont les vaches que j’apprécie le plus. Je travaille avec ces vaches dès leur naissance et je vois ce qu’elles deviennent. C’est assez particulier.
Aujourd’hui, mon frère et moi gérons les opérations quotidiennes de la ferme laitière familiale. Nous avons 250 vaches à la ferme et traitons actuellement 100 vaches. Notre traite se fait à l’aide de deux robots. Mon objectif est de continuer à cultiver et de continuer à nous développer. En plus de l’élevage laitier, nous plantons et récoltons maintenant des cultures pour d’autres fermes locales. Cette croissance nous occupe et nous permet d’embaucher du personnel supplémentaire pour nous donner à tous un peu de flexibilité dans nos horaires.
Une journée parfaite hors de la ferme consisterait à monter au chalet pour se détendre et peut-être même jouer une partie de golf. Il est bon de s’éloigner de la grange et de se détendre, puis on a hâte de revenir. Ma grand-mère, Oma, nous rappelle constamment de ne pas travailler plus dur que nécessaire et que la vie doit être appréciée. Ça n’a certainement pas été son cas. Elle aimait sa vie et a élevé de merveilleux enfants et petits-enfants. Pourtant, ils ne pouvaient pas s’éloigner et voyager ou s’échapper pour des vacances. Ils étaient dans la grange tous les jours, 365 jours par an. C’était eux qui géraient les choses pendant que toutes les aides agricoles prenaient des vacances, mais ils ne prenaient jamais de vacances pour eux-mêmes. Elle nous pousse vraiment à profiter de la vie tant que nous sommes jeunes car elle est trop courte et nous n’avons pas la santé pour toujours. »
-Mark, producteur laitier

« Je suis ici depuis six ans. Nous récoltons des asperges, des fraises, des framboises, des bleuets, des oignons verts, des pois et d’autres choses.
Quand je ne suis pas ici, j’ai du travail au Mexique. Tout le monde peut avoir un emploi, mais vous ne gagnez pas assez d’argent pour y être bien. C’est pourquoi il faut immigrer ici.
Je vis dans un village dans un village de l’état de Michoacán. J’ai deux enfants.
Pour communiquer avec ma famille, je les appelle tous les jours pendant la nuit. Quand j’ai fini de travailler, je pars et vais faire mes affaires. Je cuisine, je prends une douche, je me prépare pour le lendemain et je discute un peu avec la famille. Puis je me rendors pour retourner travailler le lendemain.
Mon objectif pour l’avenir est de faire avancer mes enfants. Continuer à les soutenir dans leurs études aussi longtemps que je le peux et dans la mesure où ils veulent continuer à étudier. Je veux aussi avoir une meilleure façon de vivre au Mexique, par exemple, créer une entreprise. Quelque chose qui génère de l’argent pour subvenir aux besoins de ma famille et me permet de rester avec eux car venir et quitter la famille est très difficile pour nous. »
-Luis, travailleur saisonnier du Mexique

« J’ai dit à mon père en septième année que je reprenais la ferme familiale. Cependant, c’est la norme générationnelle que le ou les fils reprennent la ferme. J’ai été encouragé à suivre des études postsecondaires dans l’espoir de trouver un nouvel objectif dans la vie, alors j’ai fait la navette entre la ferme et l’Université de Guelph pour obtenir un diplôme en commerce agricole et j’ai passé deux étés à travailler, tout en continuant à aider à la ferme familiale. Ces expériences n’ont fait que confirmer mon envie de reprendre l’exploitation laitière familiale. Même si cela a été difficile pour mon père, je me suis toujours sentie acceptée par mes pairs en tant que femme dans l’agriculture.
Être producteur laitier, c’est ma passion, et chaque décision de vie a été prise avec cette passion à l’esprit. Par exemple, mes critères pour savoir avec qui je sortirais étaient quelqu’un qui me permettrait de vivre mon rêve. J’avais besoin de quelqu’un qui comprenne le mode de vie agricole.
La ferme est un endroit idéal pour élever une famille. Nos quatre enfants ont contribué très activement à notre succès et sont passionnés d’agriculture. Nous traitons actuellement 62 vaches et cultivons 170 acres. En plus d’aider à la ferme, mon mari a un emploi à temps plein à l’extérieur en tant que nutritionniste laitier, donc c’est à moi de m’occuper des responsabilités quotidiennes et de la gestion de la ferme. Nous sommes un vrai partenariat, mais mon mari est aussi occupé par ses propres responsabilités. C’est un emploi du temps fou : on se lève tôt le matin, on fait de longues heures, et la traite les vaches est un travail de 365 jours par an. Il est difficile de trouver un équilibre travail-vie personnelle. Pourtant, j’aime les animaux, l’odeur de la terre au printemps et du foin fraîchement coupé en été, le mode de vie et les gens de la communauté agricole. J’espère que l’héritage agricole se poursuivra et que nous aurons construit quelque chose pour la prochaine génération. »
-Janet, productrice laitière

« Je suis ici depuis deux ans et demi. Mes tâches consistent à baisser et enlever les feuilles.
Travailler au Canada est une bonne occasion de gagner de l’argent pour subvenir aux besoins de ma famille restée au pays. Mon plan est d’acheter un terrain en Thaïlande, de construire une maison et une ferme d’élevage et de subvenir aux besoins de ma famille chaque mois.
J’ai vraiment du plaisir à travailler avec des amis étrangers de la Jamaïque, du Canada et des gens de la Thaïlande. J’apprends à connaître la culture canadienne et la différence de culture entre le Canada et l’Asie. En Thaïlande, nous n’avons pas de neige et avons un temps différent.
J’ai travaillé comme agriculteur et employé général chez moi.
Mon plan est de gagner de l’argent pour créer ma propre entreprise au pays. Une ferme bovine, ouvrir un magasin de proximité et rester avec ma famille. »
-Bunjong, travailleur agricole saisonnier dans une serre de tomates en Ontario

« J’ai 40 ans, j’ai commencé le parage des sabots il y a environ 15 ans avec mon père. J’ai grandi en ville, alors quand j’ai commencé, j’ai entendu quelques commentaires, comme "oh, ça se voit que c’est un enfant de la ville". J’ai beaucoup appris au fil des ans. Parce que je suis né en ville, je n’avais pas le point de vue d’un agriculteur. Quand j’ai commencé à travailler dans les fermes, j’ai commencé à poser des questions et j’ai appris et vu des choses qui m’ont poussé à me poser des questions. Une fois que vous parlez à un agriculteur, vous comprenez pourquoi il travaille de cette manière et les choses commencent à avoir beaucoup plus de sens.
J’accompagnais mon père dans des fermes quand nous avions des journées pédagogiques ou quand on voulait faire quelque chose quand nous étions plus jeunes. À partir de là, je me suis lancé dans la menuiserie et l’ébénisterie, mais après quelques années de travail, j’ai décidé que mon père pourrait utiliser de l’aide car il a ajouté un couloir de contention pour le bétail et développer son entreprise. J’ai pensé que je pouvais essayer et voir comment ça se passait.
Cela fait déjà 15 ans et quand il prendra sa retraite à la fin de cette année, je reprendrai l’entreprise. Travailler avec 50 à 60 vaches par jour est probablement notre moyenne. Nous en avons fait jusqu’à 160 par jour quand d’autres personnes viennent nous aider. Il faut environ deux à trois minutes par vache à partir du moment où elle entre dans le couloir de contention jusqu’à ce que le parage soit terminé.
Le soin des pattes est en fait très important puisque les vaches sont debout une bonne partie de la journée, et c’est comme nous, si nos pieds ne sont pas à l’aise ou font mal ou si les ongles sont trop longs, nous ne sommes pas à l’aise et nous ne sommes pas aussi productifs. C’est la même chose pour les vaches, il faut avoir les pattes finement taillées ou bien taillées et entretenues pour qu’elles restent en bonne santé. »
-Joël Cousineau – Pareur de sabots

« J’ai été élevé dans une ferme porcine. Après la vente de la ferme, j’ai travaillé dans l’industrie des terrains de jeux, ce qui m’a mené à une carrière dans les installations de serres qui m’a fait voyager partout en Amérique du Nord. J’ai commencé à travailler dans la maintenance de cette serre il y a 15 ans. L’année dernière, j’ai accepté un poste à temps plein ici où j’aide les propriétaires à gérer le personnel et les entreprises de serre. Dans ce travail, ce sont les gens que j’aime le plus. Je veux que les gens réussissent et s’amusent dans leur travail.
J’aime voir le visage des gens lorsqu’ils reçoivent des fleurs. Je suis marié depuis 33 ans - et ma femme adore les fleurs. Quand les fleurs sur la table commencent à mourir, je lui en apporte toujours de nouvelles à la maison. À l’occasion du dernier Halloween, j’ai ramené sept seaux de fleurs à la maison et j’ai traversé notre quartier pour les offrir aux mères qui frappaient aux portes pour recevoir des friandises avec leurs enfants. Si j’avais suffisamment d’argent, j’en achèterais probablement une grande quantité et je les donnerais. J’ai beaucoup appris de mon patron de ce point de vue. Il n’y a pas une personne qui visite nos serres qui ne reparte avec des fleurs.
J’aime pêcher et flotter sur une rivière ou être sur le lac dans un bateau; J’apprécie le calme et la solitude. Chaque matin, je prends du temps pour moi. Je me lève tôt, j’écoute une méditation et je fais une activité matinale de gratitude. Je fais toutes ces choses pour me mettre dans le bon état d’esprit pour aller travailler.
La famille est très importante pour moi; Je suis marié à ma femme, Dawn, depuis 33 ans, et nous avons deux enfants incroyables et une merveilleuse belle-fille. Je viens aussi d’une famille très nombreuse. Nous sommes plus de 90. Ma mère est décédée l’été dernier, son héritage, c’est sa famille, et nous continuons à nous rassembler et à nous soutenir les uns les autres. Je prévois d’écrire un livre plus tard, intitulé Stories from Oma’s Kitchen. »
-Bill, directeur des opérations, serre horticole

« Dans notre serre, nous cultivons des chrysanthèmes et des lisianthus. Nous mettons beaucoup de soin et d’amour dans les fleurs, et le résultat final est très important pour nous.
Lorsqu’on me demande quelle partie du travail j’apprécie le plus, c’est le résultat final; bien sûr, c’est le plus beau. Je teste toujours des fleurs dans la maison. Nous ramenons les fleurs à la maison pour voir combien de temps elles durent chez les clients et nous assurer de leur qualité; j’ai donc la chance de toujours avoir des fleurs dans la maison.
J’ai grandi en ville et je n’ai déménagé dans une ferme qu’une fois que j’ai épousé mon mari, Brian, il y a 38 ans et que j’ai rejoint son entreprise horticole familiale. J’ai scolarisé nos huit enfants à la maison; notre plus jeune a 16 ans. J’ai apprécié la flexibilité de pouvoir leur offrir des visites et des sorties parascolaires à ajouter à leur apprentissage en classe. J’ai toujours aimé la lecture et j’espère que j’ai pu transmettre ce plaisir à mes enfants.
Même avec l’enseignement à domicile et la gestion de la maison, j’ai pu soutenir l’entreprise horticole en faisant des livraisons et en aidant là où c’était nécessaire pendant les saisons clés. J’ai assumé un rôle plus important au cours des six derniers mois dans le service d’expédition à mesure du développement de l’entreprise, et deux de nos enfants nous rejoignent en tant que propriétaires de la troisième génération.
Chaque fois que nous sommes invités à visiter les maisons de nos amis ou de notre famille, et que nous demandons ce que nous pouvons apporter pour contribuer, la réponse est toujours : des fleurs! Nous n’avons jamais à nous soucier d’apporter de la nourriture lorsque nous avons de belles fleurs à apporter! »
-Judi, propriétaire, serre horticole

« Mon travail ici consiste à récolter les framboises et les fraises. C’est ma première année de travail ici dans cette ferme, mais je suis dans le programme des travailleurs agricoles depuis 17 ans. J’ai été dans différentes régions du Canada, dont le Manitoba, l’Alberta, le Québec et l’Ontario.
J’ai décidé de venir au Canada grâce à ce programme parce que c’était une très bonne opportunité que notre gouvernement m’a donnée d’améliorer mes revenus et faire progresser ma famille. Je peux subvenir aux besoins de mes enfants et gagner un peu plus. Je gagne plus d’argent ici au Canada grâce à ce programme, donc nous pouvons avoir une vie différente. Un peu plus facilite la vie au Mexique.
J’ai trois enfants, deux filles et un garçon. Au Mexique, je travaille dans les champs en récoltant du maïs, des haricots et des fraises. Il n’y a pas de travail tout le temps, car ce sont des emplois saisonniers. C’est pourquoi nous devons chercher du travail ici au Canada parce que le travail au Mexique n’est que pour une courte saison.
J’aime le travail, les lieux; il y a de très belles destinations à visiter et surtout il y a des gens très sympas. Nos employeurs sont très gentils.
Lorsque nous avons du temps libre, nous allons dans les magasins pour acheter des vêtements, préparer nos plats préférés à la maison, faire du ménage ou nous amuser avec nos collègues. C’est ainsi que nous passons du temps pendant notre journée de congé. »
-Nahum, travailleur saisonnier du Mexiqu

« Quand j’étais au lycée, je voulais avoir autant d’options que possible pour mon avenir; alors, j’ai postulé pour des emplois dans les soins infirmiers, les affaires agricoles et les affaires en général. J’ai eu la chance de recevoir des bourses pour aller à l’Université de Guelph, ce qui m’a orienté vers l’agriculture.
Lorsque j’exposais des vaches laitières à la Royal Agricultural Winter Fair en grandissant, je rencontrais toujours des représentants des banques à l’exposition et je pensais que c’était un excellent travail d’être au contact direct avec les agriculteurs. Cela m’a poussée vers la direction des affaires agricoles et je travaille dans une banque comme gestionnaire des relations agricoles depuis cinq ans.
Dans mon rôle, je travaille au nom de mes clients pour obtenir des fonds liés aux bases de l’agriculture - comme l’achat d’équipement ou la construction d’une nouvelle grange. Mes clients sont passionnés par ce qu’ils font et vous pouvez dire qu’ils aiment vraiment l’agriculture. Cette partie de mon travail est un moment fort pour moi car je sais que j’aide à soutenir la chaîne alimentaire tout en voyant à quel point les gens se soucient de leurs fermes et de leurs entreprises. Je sais que je fais une différence en soutenant l’industrie non seulement pour cette génération, mais pour les générations à venir.
Quand je ne travaille pas, je passe beaucoup de temps dans notre ferme laitière familiale. J’aime la grange et les vaches plus que le travail aux champs, et vous me trouverez rarement sur le tracteur. J’adore le soccer et je joue quatre soirs par semaine. Mes matchs ont lieu plus tard dans la soirée pour que je puisse m’adapter aux tâches ménagères et à la traite après le travail tout en me rendant sur le terrain de soccer.
Juste avant le début de la pandémie, j’ai eu l’occasion de parcourir seule l’Asie du Sud-Est avec mon sac à dos. Ce fut l’expérience la plus révélatrice. Si j’ai à nouveau cette opportunité, j’irai certainement. J’espère aussi voyager à l’avenir pour participer à des projets de développement agricole. »
-Deanna, productrice laitière et gestionnaire des relations agricoles

« Je travaille comme superviseur dans la serre. Je viens de Thaïlande et je suis ici depuis 8-9 ans maintenant. Ce qui m’a amené au Canada, c’est l’anglais et la possibilité de gagner plus d’argent. Je voulais améliorer mon anglais à cette époque et apprendre de nouvelles choses dans un autre pays.
Je m’intéresse à beaucoup de choses et essaie d’en apprendre des nouvelles. Ce qui me rend heureux, c’est de travailler dans les médias. J’aime le cinéma, la photographie et ce genre de choses.
Chez Truly Green, les gens viennent de partout. Beaucoup de travailleurs thaïlandais ne parlent pas anglais. Je suis devenu traducteur, ce qui est passionnant et j’améliore mon anglais de plus en plus. »
-Punuwat, travailleur agricole saisonnier dans une serre de tomates en Ontario

« J’ai grandi dans une ferme de cultures commerciales avec des poulets et un élévateur à grains commercial. J’ai été très actif à la ferme dès mon plus jeune âge, et lorsque je suis allé à l’école à Guelph pendant quatre ans, je rentrais chez moi et commençais à cultiver. Pendant mes études avec spécialisation en sciences agricoles, j’ai commencé un emploi d’été en faisant de la recherche sur l’agriculture et la protection des cultures. J’ai fait cela pendant quelques années et j’ai vraiment apprécié le côté recherche, apportant de nouvelles innovations aux agriculteurs. J’ai suivi ma passion et j’ai obtenu ma maîtrise en sciences à l’Université de Guelph. J’ai ensuite travaillé comme biologiste de terrain chez Syngenta, développant de nouveaux produits de protection des cultures, avant d’occuper mon poste actuel d’agronome et de représentant commercial dans le centre-ouest de l’Ontario.
Il y a trois ans, j’ai eu l’opportunité d’évoluer vers un poste plus proche de ma ferme familiale. Étant plus près de chez moi, je suis beaucoup plus impliqué. Je peux aider à planter des cultures au printemps, à récolter à l’automne ou à recevoir du grain à l’élévateur à grain.
Mon frère et moi sommes la troisième génération d’agriculteurs. Ma femme et moi avons l’intention d’élever nos enfants à la ferme. Comme nous avons tous les deux grandi dans une ferme, nous apprécions le style de vie à la campagne. Travailler près de chez moi est la première étape pour recommencer à travailler à la ferme à temps plein avec l’objectif à long terme de cultiver avec mon frère et ma famille.
Quand je ne travaille pas, je fais des triathlons longue distance; c’est un bon moyen de soulager mon stress et ça me permet de faire une pause et d’avoir autre chose à penser que l’agriculture et l’élevage tout le temps. Cette évasion et cette libération dont vous avez besoin de temps en temps. »
-Matt, représentant commercial du territoire et agriculteur céréalier

« Je viens au Canada depuis vingt ans depuis 2001 et je suis venu ici dans cette ferme en 2005. C’est une ferme que j’aime bien car le travail y est très agréable. Quand j’arrivais au travail, je cueillais des fraises, coupais des asperges, émondais des bleuets, coupais des haricots verts et ramassais des pois. Au fil du temps, j’ai commencé à conduire le tracteur et maintenant mon travail consiste à préparer le sol, arroser, irriguer et tout ce qui peut être fait.
Mon travail a changé ici parce que je pense y avoir mis beaucoup d’efforts. J’ai appris beaucoup de choses en conduisant le tracteur et j’aime vraiment faire le travail que je fais.
J’ai participé au programme parce qu’il y a un réel besoin. Le programme aide beaucoup car on gagne un peu plus d’argent. En termes de travail, il y a plus d’opportunités de travail ici qu’au Mexique. Maintenant, grâce à Dieu, mes enfants étudient à l’université avec le travail que je fais. J’ai deux enfants et j’aime le travail.
Quand je rentre au Mexique, j’essaie de passer plus de temps avec ma famille, d’être avec eux, mes enfants et ma femme. Quand je suis chez moi, je travaille très peu, car c’est plutôt une pause; je reviens ici pendant huit mois et je travaille tous les jours.
J’aime le froid au Canada. J’ai beaucoup aimé la neige, car j’en n’avais jamais vu. Au Mexique, c’est de la vraie chaleur. J’aime les gens au Canada, ils sont très respectueux et plus que tout, j’aime mon travail.
Mon aliment préféré à cultiver ici à la ferme? Les asperges. »
-Jesús, travailleur saisonnier du Mexique

« J’ai commencé le parage des sabots en 1980. À l’époque, ma femme et moi exploitions une ferme laitière. Lorsque la flambée des taux d’intérêt a eu lieu au début des années 1980, nous ne pouvions plus cultiver la terre. Je cherchais quelque chose de différent et je savais que je voulais être indépendant. Au début, je parais les sabots avec un marteau et un ciseau. Je sentais la fin de ma carrière arriver rapidement, tant le travail était physiquement exigeant. Un de mes premiers clients m’a demandé pourquoi je n’avais pas amélioré mon équipement pour me faciliter la vie. Grâce à ses encouragements, je suis passé à un nouveau système de travail avec le bétail, qu’il a construit pour moi. Heureusement, les améliorations apportées à l’équipement et à la technologie m’ont permis de continuer pendant 42 ans.
Nous travaillons avec l’éleveur pour établir une routine régulière de parage des sabots et fournissons des rapports pour surveiller la santé d’un troupeau. Notre travail est essentiel, car le parage joue un grand rôle dans la prévention des boiteries chez les bovins. Il s’agit de soins préventifs importants.
Mon fils, Joël, a rejoint l’entreprise. Nous travaillons dans plus de 70 fermes dans le nord de l’Ontario, le nord-ouest du Québec et le sud-ouest de l’Ontario. Nous sommes loin de chez nous environ 100 jours par an. Au début de ma carrière, je travaillais avec environ 30 vaches par jour. Aujourd’hui, nous pouvons maintenant tailler les sabots de 25 vaches par heure.
Je suis connu sous le nom de "The Hoof Trimmer" sur Twitter. Mon travail m’éloigne de chez moi, et laisse peu de temps aux amis en dehors de ma famille. Avoir une plateforme sur Twitter et les médias sociaux m’a permis d’élargir mon cercle et de donner aux gens un aperçu de mon univers. La plupart des abonnés à ma page sont des agriculteurs, mais j’aime quand les gens qui ne sont pas du milieu veulent en savoir plus et s’engager. J’ai développé un large public en étant moi-même et en démontrant le vrai côté de mon entreprise à l’aide de photos et de messages. C’est un lien avec les autres que j’apprécie le plus.
Ma carrière de pareur s’étend sur 42 ans, deux provinces, trois générations d’agriculteurs et plus de 200 000 vaches. Je vais bientôt prendre ma retraite et passer le relai à Joël. Ça ne fait que six mois que je peux parler de retraite. J’aime ce que je fais; J’aime vraiment travailler avec les agriculteurs. »
-Albert – Pareur de sabots

« Je viens de Chatham. Je n’ai pas de formation agricole. Je viens d’une famille aux antécédents commerciaux. J’ai été attiré par une carrière dans l’industrie des serres parce que j’y voyais beaucoup d’opportunités. J’ai toujours été fasciné par la production alimentaire durable et je pensais que cette entreprise me convenait parfaitement.
J’ai suivi le programme des techniciens en serre au Niagara College. Mes objectifs futurs? Aller aussi loin que l’industrie me le permettra. Je ne veux pas m’imposer de limites. Je veux faire tout ce que je peux, du mieux possible. Je suis un producteur junior en ce moment et j’espère pouvoir gravir les échelons avec le temps.
J’aimerais que les consommateurs sachent qu’il y a beaucoup de travail à faire dans la culture des tomates. Le système est très délicat et réglé avec précision. Le travail effectué par les travailleurs étrangers est incroyable et nous avons beaucoup de chance de les avoir. La culture en serre est très différente de la culture en plein champ et elle est très technique. C’est quelque chose qui m’a surpris quand j’ai commencé à travailler ici. J’ai été surpris de voir à quel point on se concentrait et qu’on mesurait au jour le jour. »
-Justin, producteur junior, serre de tomates

« J’avais dix ans quand j’ai aidé mes parents à retrouver leur premier troupeau d’alpagas. Nous étions nouveaux dans l’agriculture mais nous sommes tombés amoureux des animaux. Les alpagas sont originaires du Pérou et ne sont au Canada que depuis environ 20 ans. Quand j’avais 18 ans, mes parents m’ont acheté deux alpagas pour démarrer mon propre troupeau.
Je viens d’obtenir un diplôme en gouvernance environnementale de l’Université de Guelph. Je suis vraiment fière d’être la quatrième génération de femmes de notre famille à y étudier - mon arrière-grand-mère a étudié à « l’école normale ». Et maintenant que j’ai obtenu mon diplôme, je veux vraiment aider mes parents à bâtir notre entreprise familiale qui consiste à aider les nouveaux passionnés d’alpagas à développer leurs propres fermes. Nous vendons également la toison.
Je suis particulièrement intéressée par le côté génétique de l’industrie - en me concentrant sur l’amélioration de notre cheptel reproducteur. J’expose aussi des alpagas lors de compétitions partout en Ontario.
Cette entreprise est autant un choix de vie qu’autre chose. C’est un grand projet familial, travailler avec des animaux intéressants et nous aimons aider les autres à créer leur propre entreprise. »
-Ruby – Éleveuse d’alpagas

« Ici, mon travail consiste à charger et décharger les camions qui arrivent. Des fruits, des légumes, et tout en fait. Je les mets au réfrigérateur pour les garder frais et bons.
Je suis dans ce programme depuis 22 ans et dans cette ferme, depuis 13 saisons. Je viens du Mexique. Dans mon pays, il n’y a pas beaucoup de travail. J’ai eu l’opportunité d’intégrer ce programme, le SWAP. Nous venons ici à la recherche d’une meilleure qualité de vie pour nos enfants. Cela nous permet également de leur offrir une meilleure éducation. Nous avons cette opportunité grâce aux employeurs qui nous accueillent ici et je leur en suis reconnaissant.
Il y a environ trois ans, j’ai eu un problème de santé. J’en ai parlé à mon employeur et c’est lui qui m’a soutenu, aidé et emmené à l’hôpital. Grâce à ce programme, nous avons accès aux soins de santé. Ils m’ont donné un traitement et grâce à Dieu, je vais bien, je suis en bonne santé et très reconnaissant.
J’ai une femme et trois enfants. Mes enfants étudient. J’ai une fille qui a terminé l’université et maintenant j’ai deux autres enfants qui sont encore à l’université. Ils se donnent au maximum et c’est pourquoi nous nous donnons aussi au maximum.
Le Canada est un grand pays. Il y a de très belles choses, de très jolies choses, beaucoup de beaux endroits et du bon travail. Le temps est variable, mais on s’habitue et il fait très beau ici.
Notre environnement de travail est excellent. Beaucoup de compatriotes travaillent ici avec nous et nous travaillons aussi avec des Canadiens. Parfois, c’est un peu difficile de communiquer avec eux, à cause de la langue. On se donne à fond et on essaie d’apprendre l’anglais pour se comprendre. »
-Antonio, travailleur saisonnier du Mexique

« Je suis ouvrier agricole et je coupe des tomates. Je fais ça maintenant depuis sept ans. C’est un très bon environnement de travail; nous rencontrons beaucoup de personnes différentes de Thaïlande et de Jamaïque, et nous entretenons de bonnes relations.
Je suis charpentier en Jamaïque. C’est un très bon travail, mais le Canada est très beau et j’aime ce pays. Je n’aime pas le froid, mais j’aime le Canada et j’aimerais vivre ici un jour.
L’avenir s’annonce bien parce que je viens ici depuis 16 ans et je peux voir les avantages que j’ai obtenus grâce à ces 16 années.
J’ai une femme et quatre beaux enfants, deux garçons et deux filles. Je suis marié depuis 27 ans. Ma femme travaille à la poste. Mon premier fils vient de terminer ses études universitaires et il est ingénieur électricien. Mon deuxième fils fait de la mécanique et de la musique. Malheureusement, mon troisième enfant, ma fille de 21 ans, a un problème au cerveau à cause d’une méningite. Elle est ma joie de vivre; elle représente tout pour moi et je l’aime. Ma dernière fille va encore à l’école. Elle a 14 ans.
J’aime cuisiner et écouter de la musique. J’adore le cricket, donc nous avons parfois une équipe et je joue un peu au cricket. J’aime parfois cuisiner pour les autres. Je cuisine et tout le monde s’assoit et mange. J’aime écouter de la musique, les Jamaïcains aiment la musique. »
-Errol, travailleur agricole saisonnier dans une serre de tomates en Ontario

« Ce que nous aimons le plus, c’est initier de nouvelles personnes aux alpagas et à leur fibre. Nous sommes non seulement dans le domaine de l’élevage d’alpagas, mais nous élevons aussi des éleveurs d’alpagas! Et au cours des 13 dernières années, nous avons aidé 30 nouvelles fermes à démarrer dans 3 provinces.
Je n’ai pas grandi dans une ferme, mais lorsque nous avons acheté cette propriété de campagne, nous avons commencé à réfléchir à la manière d’utiliser la terre. Nous avons acheté notre troupeau de départ en 2009 et n’avons jamais regretté. C’est une industrie agréable. Les animaux sont doux, amicaux, ont besoin de peu de terre, sont durables et sont en très bonne santé. Je dis souvent aux gens qu’ils sont plus faciles à soigner qu’un chien. Nous avons maintenant 21 alpagas qui vivent ici, et nous en négocions des dizaines chaque année et nous attendons plusieurs nouveaux cria (bébés alpagas) au printemps prochain.
Je tricote aussi. Travailler avec une fibre luxueuse comme l’alpaga crée une dépendance pour les artistes de la fibre comme moi. C’est un produit d’élite. La laine de mouton est vendue à la livre, mais la fibre d’alpaca est vendue à l’once. Nous vendons en gros toute notre fibre et ce segment de notre activité se développe également. Le troupeau est tondu une fois par an au printemps.
Lorsque quelqu’un veut élever des alpagas, nous l’encadrons tout au long du processus. Nous lui apprenons à les nourrir et à les soigner, à les vacciner et à les tondre. Nous avons même déjà tout laissé tomber pour participer au processus de mise bas lorsque les alpagas du client livrent leur premier cri. Leur succès est notre succès. C’est gratifiant d’aider à bâtir cette industrie en pleine croissance. Il y a maintenant environ 80 éleveurs d’alpagas en Ontario et ce chiffre ne cesse de croître. »
-Heather, éleveuse d’alpagas

« Dans notre ferme laitière, je m’occupe de nourrir les vaches et les génisses. Je vais à la grange tous les jours avant et après l’école. Bien que nourrir les vaches soit mon travail préféré à la ferme, j’aime aussi travailler dans les champs, réparer et entretenir le matériel et bien d’autres choses. Quand j’étais très jeune, tout ce que je voulais faire, c’était travailler dans les fermes laitières. Plus récemment, j’ai décidé qu’en plus de l’agriculture, j’aimerais aussi être mécanicien. J’aime passer du temps à la ferme, travailler de mes mains, démonter des choses, les réparer et les remonter. Réparer et construire des choses est quelque chose que je trouve très satisfaisant et gratifiant et, en plus, je le fais bien!
Mon amour pour le matériel agricole me pousse toujours à vérifier celui des autres. Cela m’a également incité à construire et à collectionner des jouets de ferme à l’échelle 1/64e. Quand je ne suis pas occupé à la ferme, je passe du temps dans ma salle de jeux. J’ai également lancé une page Instagram (@our_farm_story) qui suit ce que je fais à la ferme familiale et je peux y montrer mes maquettes à l’échelle 1/64e.
À l’école, j’aime suivre des cours de technologie, sur les petits moteurs et la menuiserie. Une fois mes études secondaires terminées, je prévois étudier la mécanique à l’université; puis, je passerai la plupart de mon temps à cultiver et à réparer du matériel. »
-Ethan, producteur laitier

« J’ai de bons souvenirs du temps que j’ai passé avec mon père quand j’étais jeune; je lui posais des millions de questions et apprenais tout ce qu’il y avait à savoir sur l’élevage des veaux. C’est à ce moment que j’ai su que je voulais devenir éleveur.
Nous élevons des bovins de boucherie depuis 22 ans et cultivons 300 acres. Nous faisons de notre mieux pour produire suffisamment de maïs chaque année pour les nourrir et alterner avec du soja comme culture commerciale.
Chaque jour est différent; c’est ce que j’aime dans l’agriculture. Avec les changements de saison et les tâches à faire, je ne m’ennuie jamais. Chaque jour, on commence par nourrir les veaux. À la ferme, on ne mange qu’après avoir nourri tous les animaux.
Après le petit-déjeuner, nous passons au nettoyage des enclos, à la vérification du bétail, au changement de la ventilation et à tout ce qui doit être fait avant la fin de la journée. Chaque semaine, je suis au marché au bétail pour acheter des veaux, profiter du travail des champs, réparer des choses ou travailler sur de nouveaux projets.
Nous avons lentement construit la ferme au fil des ans grâce à notre travail acharné et notre dévouement. Nous continuerons à élever des veaux et à ajouter plus de terres et de machines à la ferme, si c’est possible. Nous avons pu maintenir une croissance saine au fil des ans, tout en appréciant le travail que nous faisons.
Si j’ai suffisamment d’énergie à la fin de la journée, je vais au gymnase pour faire de l’exercice. J’aime passer du temps avec mes amis et ma famille et j’essaie de sortir et de les voir quand je le peux. »
-Phil, éleveur de veaux

« Je n’ai pas d’horaire fixe pour ma journée dans cette serre à tomates. Certaines des choses que je fais comprennent les mesures de l’eau, le mélange d’engrais et je prends le temps de regarder mes plantes. Pour moi, c’est important de passer du temps à inspecter les plantes pour m’assurer que mon contrôle des températures sur l’ordinateur aide réellement la plante à se développer.
J’ai grandi dans une ferme d’élevage bovin et de cultures commerciales à Orillia. Je suis tombée amoureuse de la communauté agricole dans son ensemble et j’ai compris que l’agriculture de terrain n’était pas quelque chose que je voulais faire. La technologie et l’infrastructure derrière la production en serre m’intéressaient vraiment.
À l’avenir, j’aimerais continuer dans ce courant croissant tout en me développant. Mon objectif est de regarder une plante et de mieux identifier ce dont elle a besoin. Je ne suis ici que depuis six mois et j’ai encore beaucoup de chance de me former.
J’aimerais que le consommateur sache qu’il faut huit semaines à partir du jour où la fleur de tomate se ferme jusqu’au jour où la tomate est cueillie de la vigne. Au cours de ces huit semaines, cette plante est touchée presque tous les jours par un travailleur agricole. Ils doivent les attacher à des ficelles pour qu’elles ne tombent pas, ils taillent les feuilles et raccourcissent nos grappes au bon nombre de fleurs. Nous ne serions pas en mesure de fournir le produit sans nos travailleurs étrangers temporaires ici à la serre. Je sais combien de travail et de passion il y a dans chaque tomate qui sort d’ici! »
-Emma, Productrice junior, serre de tomates

« J’ai eu un modèle très fort en grandissant. Ma mère était la personne qui gérait notre ferme à temps plein; mon père travaillait à l’extérieur de la ferme. Elle nous a encouragés à continuer à nous impliquer dans l’agriculture si c’était ce que nous voulions faire et à ne pas avoir peur d’assumer ces rôles en tant que femmes.
J’ai décidé jeune que je n’allais pas cultiver ou épouser un fermier. J’ai regardé toutes les choses que nos amis non agriculteurs avaient faites et que nous avons ratées en grandissant. Nous ne sommes pas partis en vacances en famille, et j’allais avoir une vie différente. Au fil de la vie, j’ai réalisé toutes les choses vraiment formidables concernant l’agriculture et la vie dans une ferme, et cela m’a ramenée à mes racines. J’ai fini par épouser un fermier. Parfois, vous devez vous éloigner de votre passion pour réaliser ce que c’est.
Aujourd’hui, je travaille dans le monde de la banque, et je prête de l’argent aux agriculteurs et aux entreprises agricoles. Les agriculteurs et les propriétaires d’entreprise viennent me voir avec des idées et leurs objectifs; en retour, j’offre des conseils financiers et trouve des moyens de soutenir leurs objectifs. J’aime aider les gens à réussir et à développer leurs activités commerciales, et je le fais tous les jours dans mon rôle.
Aujourd’hui, mon mari et moi contribuons à nos deux fermes familiales. Ma famille trait 60 vaches Holstein sur une ferme de 170 acres. Nous prévoyons rejoindre la famille de mon mari, qui cultive des céréales, élève des poulets et gère un élévateur à grains commercial sur une grande ferme de l’ouest de l’Ontario.
Kathryn – Gestionnaire de compte agricole et agricultrice
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« Récemment, un client est entré et m’a demandé un sapin triste. J’ai cru l’entendre dire un gros arbre, mais il a dit non - je veux un arbre triste. Je lui ai demandé ce qu’était un arbre triste, et il m’a dit qu’il cherchait un arbre
« Charlie Brown », un arbre laid. Je ne sais pas pourquoi il voulait ça, mais c’était drôle. Je prends le temps de fabriquer des petits sapins Charlie Brown que nous vendons dans notre boutique à la ferme.
La ferme était une ferme de pommes de terre lorsque j’ai déménagé ici en 1984. Des pommes de terre avaient été cultivées sur la ferme pendant 40 ans auparavant. En 1985, j’ai planté 2500 arbres. Ce plan était un projet de retraite et me permettrait de vendre des arbres pour l’aménagement paysager. Chaque année après cela, j’ai planté 2 500 à 3 000 arbres. Si j’additionne les arbres plantés sur cette ferme pendant mon séjour ici, ce serait plus de 135 000 arbres. Mon fils a repris la ferme il y a huit ans et a réorienté l’entreprise vers les arbres de Noël.
J’ai su en 1984 que planter des arbres était quelque chose que je devais faire pour l’avenir. Il y a une croyance selon laquelle on fait pousser des arbres pour la prochaine génération. Les arbres que je plante maintenant, je ne verrai pas à maturité - mes petits-enfants le feront. Tous les arbres contribuent à créer une atmosphère saine. Ce qui est bien avec les sapins de Noël, c’est qu’ils sont une ressource renouvelable. Pour chaque arbre que nous coupons, nous en plantons trois à leur place.
Nous travaillons tous les jours, et nous ne sommes jamais en avance, mais ce sont tous de grands jours! L’agriculture peut être difficile en termes de trésorerie, mais elle est riche en style de vie. Quand vous arrivez à mon âge à 80 ans, le style de vie est plus important que l’argent. J’aime interagir avec les clients et je veux m’assurer qu’ils se sentent bien et qu’ils se sentent les bienvenus ici. Je les aide aussi à trouver des arbres dans les lots à abattre. Rouler sur le quatre-roues permet d’économiser beaucoup de marche ces jours-ci !
Noël ne se démodera jamais et nous avons la chance d’être des producteurs d’arbres de Noël. Nous avons également des activités de la saison de l’érable ici à la ferme, et les festivals du sirop d’érable ne se démoderont jamais, alors je peux dire que l’avenir s’annonce prometteur pour cette ferme. Mon fils Derek a fait un travail incroyable en prenant une ferme que j’ai commencée et en la faisant grandir à un tout autre niveau. Je suis très fier de lui pour ça. »
-Fred, producteur de sapins de Noël

« Je viens du Mexique au Canada depuis 12 ans. J’ai travaillé dans cette ferme pendant sept ans. Aujourd’hui, mon travail consiste à apporter les fruits, à les vérifier et à aussi à aider mes collègues à les cueillir.
Au Canada, je travaille dans deux fermes. Je viens d’une ferme où on produit des arbres de Noël. J’y travaille depuis deux mois. Après avoir fini là-bas, je viens ici pour travailler les fraises pendant trois ou quatre mois; puis je reviens pour la récolte des arbres de Noël.
Je viens au Canada pour qu’on puisse vivre un peu mieux, pour que ma famille ait un peu plus de nourriture, de vêtements; bref, pour mieux vivre en général.
Quand je rentre au Mexique, je passe la majorité de mon temps avec ma famille, car mon séjour à Guadalajara est très court.
Mes plus beaux souvenirs sont de jouer à des jeux avec mes enfants. J’aime les photos de ma famille que je regarde quand je suis ici. Je regarde les vidéos qu’ils m’envoient. La bonne chose est que je peux communiquer davantage avec eux par vidéoconférence et ce sont les plus beaux souvenirs que j’ai. Chaque fois que je vois ma famille au téléphone ou à mon retour, ils sourient toujours. Ils sont contents quand je suis de retour à la maison et peuvent passer plus de temps avec moi. »
-Humberto, travailleur saisonnier du Mexique

« Mon père a démarré cette ferme au milieu des années 1980 et a lancé une entreprise de culture d’arbres à vendre pour l’aménagement paysager. J’ai repris la ferme il y a huit ans et j’ai commencé à me concentrer sur les arbres de Noël et sur la saison des érables. Nous avons appris que l’obtention de l’arbre n’est qu’une partie de l’expérience de nos clients. Pendant qu’ils passent du temps à se promener dans la ferme pour trouver un arbre, ils veulent prendre des photos de famille dans les champs tout en profitant de l’air frais et du temps en famille.
Nous sommes ouverts 35 jours par an pour vendre des arbres, mais nous les cultivons le reste de l’année. Nous sommes également ouverts sept fins de semaine par année durant la saison des érables. Beaucoup de travail est consacré à la culture d’arbres de Noël. Il faut environ dix ans pour faire pousser un arbre à récolter. Il n’y a pas trop de cultures qui mettent dix ans avant même de voir une récolte après la plantation. Les arbres commencent comme semis. Selon le climat de l’année, nous pouvons perdre entre 30 et 70 % des semis plantés la première année. Il y a toujours les arbres qui ne seront pas récoltés non plus. Une fois que l’arbre prend racine, il est fertilisé et taillé à différents stades, et il y a beaucoup de tonte d’herbe dans les champs. Les arbres de Noël sont un travail manuel très physique. Vous n’avez certainement pas besoin d’aller au gymnase lorsque vous déplacez des sapins de Noël!
Nous aimons vraiment ce que nous faisons. Même les jours où nous nous sentons revigorés, nous sommes fatigués - c’est quand même une bonne fatigue. Le fait saillant de notre travail est de voir les gens venir ici, que ce soit à Noël ou pendant la saison de l’érable, et partager avec eux ce que nous faisons. Nous aimons voir les sourires sur leur visage.
L’arbre de Noël est quelque chose qui rassemble les familles; c’est la meilleure partie de ce travail. »
-Derek, producteur d’arbres de Noël

« Le meilleur conseil qui m’a été donné dans la vie a été de dire « oui » aux opportunités. J’ai grandi dans cette ferme avec mon grand-père et mon père qui cultivaient à temps plein. Aujourd’hui, mon frère et moi aidons mon père à élever des bœufs et à faire pousser des cultures. J’ai toujours été passionnée par l’agriculture, mais je ne savais pas exactement ce que je voulais faire. J’avais espoir de trouver une carrière dans l’agriculture qui me permettrait de continuer à la ferme familiale, mais qui me donnerait également de nouvelles opportunités pour soutenir l’industrie agricole hors de la ferme.
J’ai dit « oui » à l’occasion de participer au programme Canadian Cattle Young Leaders pour les jeunes âgés de 18 à 35 ans qui participent à la chaîne d’approvisionnement du bœuf. Les participants sont jumelés à un chef de file de l’industrie dans leur domaine d’intérêt spécifique et sont encadrés pendant neuf mois. Cette expérience m’a menée à un poste de déléguée de l’Ontario au sein du Canadian Cattle Youth Council. Dire « oui » à ces occasions ainsi qu’à bien d’autres qui incluent des sièges au conseil d’administration de diverses associations de l’industrie bovine m’a permis d’apprendre, de partager mes opinions et de me faire entendre en tant qu’éleveuse de bovins et d’aider à façonner les politiques. Ces expériences m’ont ouvert beaucoup de portes.
Aujourd’hui, grâce à mon travail à la Fédération de l’agriculture de l’Ontario, en plus de mon rôle dans notre ferme familiale, j’entretiens un lien étroit avec les producteurs et les agriculteurs. Mon implication dans divers conseils d’administration m’a permis de constater à quel point le travail est important dans les coulisses des organismes qui soutiennent les agriculteurs ontariens. Je suis passionnée par l’alimentation et l’agriculture et je veux que les gens sachent à quel point la sécurité, la durabilité et les meilleures pratiques sont nos priorités, et cela jour après jour.
-Charlene, éleveuse de bovins

« C’est ma quatrième saison. J’étais d’abord ouvrier agricole, maintenant je suis cueilleur. Je cueille des tomates Campari.
La Jamaïque est un pays pauvre, et donc, venir ici nous permet d’avoir une vie meilleure. Le travail à la ferme est la meilleure chose à faire pour prendre soin de sa famille et gagner un peu d’argent.
En Jamaïque, j’étais un ouvrier du bâtiment et un commerçant. J’ai construit des maisons. Quand je rentre à la maison maintenant, je passe du temps avec ma famille, huit mois, c’est une longue absence. C’est juste du temps avec ma femme maintenant quand je rentre à la maison.
J’ai une belle famille à la maison. Ma femme, Susette Gregorio, est une belle femme. Je l’aime tellement et elle me manque. J’ai aussi ma petite sœur qui vit comme à la maison avec nous en Jamaïque. Ma famille est belle et je leur manque beaucoup.
Mon travail me permet de rester actif. Il me permet aussi de continuer parce que je suis quelqu’un qui pense que ce n’est jamais assez. J’ai une bonne équipe, ils sont beaux. Mon équipe veut toujours que je lui en donne plus.
Quand je ne travaille pas dans les serres, je dors! Je regarde des films. Je ne joue pas; c’est dans les serres que je m’amuse.
Je suis un travailleur acharné. Quand je quitte la Jamaïque pour venir ici, il s’agit avant tout de travailler. Je m’assure d’être présent et mes superviseurs sont satisfaits de la qualité de mon travail. »
-Leroy, travailleur agricole saisonnier dans une serre de tomates en Ontario

« J’ai travaillé ici presque six ans. J’ai commencé ici en août 2017. Je suis venue au Canada depuis l’Ukraine.
Nous avons décidé de venir au Canada à cause de la guerre qui se déroulait alors en 2014. Nous avons décidé de trouver un pays parfait pour la sécurité et de vivre ici comme une famille heureuse. Nous avons attendu cinq ans pour arriver au Canada. Nous avons essayé de nombreuses façons et nous avons décidé d’obtenir un permis d’études pour mon mari et un permis de travail pour moi et un permis d’études pour mes enfants parce qu’ils étaient jeunes.
Quand je suis arrivée dans cette ferme, je ne connaissais pas très bien l’anglais et je ne connaissais que quelques mots. Au début, ce n’était pas facile pour moi de tout apprendre et de tout comprendre. J’ai fait un très bon travail, j’ai travaillé très dur et je suis allée dans un centre de langues et je suis encore là pour terminer ma formation de haut niveau. Je fais de mon mieux!
J’ai deux enfants. Mon fils a 23 ans et ma fille 16 ans.
Quand je suis venue travailler ici, j’étais emballeuse où j’ai beaucoup appris sur la qualité et la quantité; j’ai obtenu un poste pour le contrôle de la qualité avant l’expédition.
Bonne nouvelle : ma famille d’Ukraine arrive. Ma sœur et ma nièce arriveront demain, puis ma belle-fille arrivera la semaine prochaine… je ne l’ai encore jamais vue. C’est la première fois que je la rencontre, et je suis tellement heureuse!
Je suis venue au Canada en tant que travailleuse temporaire et nous avons demandé la résidence permanente ici. Nous l’avons obtenue l’année dernière et avons acheté une maison. J’aime Chatham, j’aime le Canada et j’aime les gens. Ils sont tellement sympathiques et gentils. »
-Nataliia, travailleuse agricole saisonnière dans une serre de tomates en Ontario

« J’ai grandi en ville mais ma sœur vivait dans une ferme laitière et j’allais souvent l’aider - et j’aimais vraiment ça! J’ai donc décidé de retourner à l’université et d’étudier l’agriculture. C’est là que j’ai rencontré mon futur mari, qui représente la cinquième génération de sa famille à cultiver près de la baie Georgienne; il y élève aussi des bovins de boucherie.
Quand j’étais plus jeune, j’ai suivi une formation en composition florale et j’aidais dans un magasin local le week-end. Puis, quand j’ai déménagé ici, j’ai commencé un jardin de coupe qui est devenu une entreprise de fleuriste très active au cours de la dernière décennie. La première année, j’ai fait des fleurs pour un mariage. L’année suivante, il y en avait 10 et maintenant c’est 55 à 60 mariages par an et beaucoup de bouquets pour d’autres événements. Beaucoup d’agricultrices de la région disent n’avoir jamais été aussi bien traitées par leur mari depuis que j’ai créé mon entreprise! Le jour de la fête des Mères, je suis même connue pour avoir livré un bouquet à une personne au volant d’un tracteur dans les champs!
J’ai toujours le jardin de coupe mais maintenant je cultive exclusivement pour mes propres commandes. J’aime être créative et pouvoir rendre les gens heureux. Pendant la COVID je pense que les fleuristes étaient plus occupés que jamais. Les gens ne pouvaient pas se voir, mais les fleurs étaient un excellent moyen de montrer de l’affection et d’envoyer du bonheur à leurs proches.
Les fleurs ont parcouru un long chemin depuis que je travaille dans cette industrie - les couleurs et la variété sont incroyablement diverses! Mes fleurs préférées ont toujours été le lys. J’aime beaucoup cultiver cette fleur.
Nos deux enfants - Mitch et Kate - sont également maintenant impliqués dans l’agriculture, c’est donc formidable de voir la sixième génération de notre famille dans l’industrie. »
-Sarah – fleuriste

« Je travaille dans la serre et je suis travailleur agricole, parfois je suis le leader des Thaïlandais; parfois, je traduis l’anglais pour les autres Thaïlandais.
J’ai choisi de venir au Canada parce que c’est un beau pays. C’est un bon endroit pour trouver un travail bien rémunéré. Je suis arrivé ici en 2006 et j’y suis retourné parce que nous avons des contrats de trois ans. Après avoir renouvelé mon contrat, je peux rendtrer pour rendre visite à ma famille pendant environ trois mois, avant de revenir. Au total cela fait 10 ans que je suis ici.
Ma famille à la maison se porte très bien. Ma mère est heureuse et reste avec mon fils et ils sont ensemble. Mon fils vient de trouver un nouveau travail, il a 24 ans.
J’aime vivre au Canada, si j’en ai l’occasion, j’aimerais vivre ici en permanence parce que c’est un bon endroit. Je peux gagner plus d’argent que j’envoie chez moi pour subvenir aux besoins de ma famille.
Ce que j’aime le plus dans mon travail, c’est d’aider mon peuple, mes amis thaïlandais. Ils ne comprennent pas très bien l’anglais et je suis tout à fait disposé à les aider. J’apprécie vraiment cela. Cette société est très bien. Ils traitent très bien les travailleurs et j’aime aussi le Canada. Tous les gens ici travaillent ensemble, nous venons tous de pays différents. On s’amuse quand on travaille. Nous plaisantons, nous parlons, et cela nous aide à oublier quand on a le mal du pays. »
-Wanwipa, travailleur agricole saisonnier dans une serre de tomates en Ontario

« Je m’appelle Andre et je viens de la Jamaïque. Je viens ici depuis six ans. Je suis opérateur sur le camion qui transporte les tomates. Je suis venu au Canada pour me faciliter la vie et celle de mes enfants. Mon rêve est que mes enfants ne vivent pas la même vie que moi, et qu’elle soit meilleure que la mienne.
En grandissant, mon père n’était pas là. J’ai grandi avec ma tante, ma grand-mère et mon grand-père, quelques cousins plus âgés et ma mère. J’ai vu mon père pour la première fois quand j’avais environ 12-13 ans. J’ai dû arrêter d’aller à l’école quand j’ai eu 15 ans parce que c’était difficile pour ma mère de trouver les finances pour que je puisse y aller. J’ai dû arrêter pour que mes deux petites sœurs puissent y aller à leur tour. Les choses n’étaient pas faciles à l’époque; c’est mieux maintenant. C’est plus facile maintenant parce que je viens au Canada et mes frères et sœurs ont grandi et tout le monde a commencé à travailler, ce qui rend les choses beaucoup plus faciles.
La raison pour laquelle je suis venu au Canada, c’est parce que je veux être propriétaire d’une maison.
Travailler au Canada me permet de partager des choses avec des gens de chez moi, et l’argent que je gagne ici a plus de valeur là-bas. Cela me donne aussi l’opportunité de voir et d’être exposé à plus de choses en dehors de la Jamaïque. Je n’avais aucune expérience dans les serres et je n’avais jamais travaillé avec des gens de l’extérieur du pays. Venir ici, travailler et côtoyer d’autres personnes est une bonne chose pour apprendre à mieux apprécier les gens. »
-Little Andre, travailleur agricole saisonnier dans une serre de tomates en Ontario

« Je suis allé à l’école pour devenir boucher. À l’époque, c’était un programme d’apprentissage. J’ai déménagé dans l’Ouest pendant un certain nombre d’années pour travailler dans les champs de pétrole en tant que foreur de précision et, en dehors des quarts de travail, je travaillais dans des usines de bœuf en Alberta.
Je travaille maintenant ici, chez Quinn’s Meats, en tant que maître-boucher, depuis environ neuf ans. C’est un bon métier — il vous garde jeune. J’aime beaucoup aider à former les jeunes employés. Je ne serai pas toujours là et ils doivent apprendre à faire ce que je fais. Je donne toujours l’exemple. Je pense que nous avons une bonne histoire à raconter ici.
Nous vendons des produits frais et élevés localement qui sont contrôlés par la même famille… de la naissance, à l’âge adulte. Les gens aiment savoir ça à propos de leur nourriture.
Qu’est-ce que les gens devraient savoir d’autre sur moi? Je suis très gai et j’adore les voitures de sport. Je joue aussi au cribbage. »
-Dave, maître boucher — Quinn's Meats

« Nous élevons des bisons sur notre ferme ontarienne depuis 30 ans. Ma femme, Shirley, et moi avons tous les deux grandi dans des fermes laitières et cherchions quelque chose de différent à élever lorsque nous nous sommes mariés. Il y a environ 30 éleveurs de bisons qui font partie de l’Ontario Bison Association. Nous avons maintenant une centaine d’animaux dans le troupeau, dont plusieurs veaux qui sont nés ce printemps.
Il est facile de s’occuper des bisons. Il n’y a pas beaucoup de travail à faire. Ils sont vraiment en bonne santé et ont rarement besoin d’un vétérinaire. Quand vient le temps de mettre bas, la vache a son veau et voilà, pas besoin d’aide! Il faut respecter les bisons; ils ne perdent jamais leur instinct sauvage. Moins ils sont manipulés, mieux c’est. Une exception à cela est Lucy. Elle est née aveugle et est devenue un peu un animal de compagnie dans cette ferme. Elle adore se faire gratter la tête.
Il existe deux types de bisons : les Wood et les Plains. Ceux-ci sont des Plains.
Comme il s’agit d’une petite industrie en Ontario, les agriculteurs doivent faire leur propre marketing et leurs promotions. Nous vendons notre viande de bison au London Covent Garden Farmers Market depuis plus de 20 ans, et à quelques restaurants locaux. C’est une excellente viande — faible en gras, faible en cholestérol, riche en protéines et en fer. La viande hachée est succulente dans beaucoup de recettes! »
-Bruce, éleveur de bisons de l’Ontario

« Je travaille ici depuis novembre. Avant ça, je travaillais dans une épicerie et je découpais la viande; quand j’étais gamin, je voulais être un super héros!
J’aime vraiment apprendre à couper la viande. C’est une compétence que peu de gens ont. Et savoir que le produit que je coupe termine dans l’assiette des gens, c’est super et c’est vraiment important pour moi. Une grande partie de nos produits est destinée aux restaurants de la région.
Pour le plaisir, je joue de la guitare. J’aime vraiment jouer du blues, mais ce n’est qu’un passe-temps! »
-Logan, boucher

« C’était la ferme de mon grand-père. J’ai grandi à côté et je l’ai aidé à l’exploiter depuis l’âge de 13 ans. Mon grand-père est décédé en 1996 et j’ai commencé l’agriculture à temps plein après avoir obtenu mon diplôme universitaire en 1999. Il serait heureux de nous voir élever nos enfants ici à présent.
Nous venons d’installer nos animaux dans cette nouvelle grange où nous avons environ 800 brebis (moutons). C’est un grand bâtiment pour travailler et une très belle installation pour nos animaux. Il y a beaucoup d’opportunités pour les éleveurs de moutons canadiens. La demande est forte pour les produits locaux et l’industrie est en pleine croissance.
J’aime travailler avec les moutons parce qu’ils sont faciles à manipuler. Nos trois enfants, Logan, Alissa et Bree, sont également d’excellentes aides lorsqu’ils ne sont pas occupés par leurs activités parascolaires. Nous passons beaucoup de temps à les emmener à des compétitions de hockey, de gymnastique et de cross-country. Nous aimons aussi faire du ski et de la motoneige en famille. »
-Luc, berger

« Je fais beaucoup de choses dans notre ferme familiale. Il y a toujours du travail à faire. Je nourris beaucoup les moutons et je m’assure qu’ils ont aussi une litière fraîche. J’aime beaucoup l’agriculture et j’aime travailler avec les moutons. Ce n’est vraiment pas difficile.
Pour le plaisir, j’ai construit un camping à l’arrière de notre ferme. Il s’appelle Wudecoki — d’après mon nom, celui de mon frère et de mes cousins. Il y a un étang et une cabane et je soude actuellement un toboggan pour l’étang. C’est mon endroit préféré pour sortir. On y nage en été et on y patine en hiver. »
-Connor, éleveur de brebis laitières, laiterie Ewe-nique

« J’ai grandi en jouant au hockey avec le fils du propriétaire — et Halenda’s meats a été le commanditaire de l’équipe pendant de nombreuses années. Donc, ils ont toujours fait partie de ma famille. Quand on m’a proposé de travailler ici, je n’ai pas pu dire non!
J’aime le contact avec les gens. Mon rôle de représentant du service à la clientèle me convient donc très bien. Et j’aime aussi que chaque jour soit différent.
Au début de la COVID-19, nous étions très occupés, car nous travaillions dur pour nous adapter aux circonstances changeantes. Les gens voulaient éviter les grands magasins et voulaient savoir que les détaillants veillaient sur eux et sur leur sécurité. C’était important pour nous aussi.
J’aime répondre aux questions de nos clients. Ils veulent souvent savoir si le produit est local — ou du moins canadien — et comment il a été produit.
Quand je ne travaille pas, je suis un grand joueur. Je joue à tout. J’aime regarder des séries télé avec ma fiancée. Je suis aussi un grand joueur et j’adore jouer à Fortnite avec mes beaux-fils. »
-Jeff, représentant du service à la clientèle — Halenda’s Meats

« Je m’appelle Sam et j’ai grandi aux côtés de mon frère dans notre ferme familiale du comté de Bruce. Nous avons été scolarisés à domicile, ce qui nous a permis de démarrer tôt dans cette carrière de la tonte des moutons. J’ai probablement commencé quand j’avais environ 14 ans et j’en ai 24 maintenant.
J’aime le fait que notre travail soit différent chaque jour. Nous voyons toujours de nouvelles fermes et rencontrons de nouvelles personnes. Nous avons participé à des compétitions partout au Canada et aux États-Unis.
J’ai remporté un prix dans la catégorie “senior” au concours de l’Est du Canada l’an dernier, ce qui a été formidable. Contrairement à la croyance populaire, les moutons doivent être tondus pour rester en bonne santé. C’est l’équivalent d’une coupe de cheveux pour les humains et lorsqu’elle est faite correctement et à temps (c’est-à-dire, tous les 6 mois à 1 an), elle peut contribuer à la santé et à la sécurité de l’animal, c’est pourquoi le travail que nous faisons est si important. Mon objectif est de toujours m’améliorer — de toujours travailler pour que le prochain mouton soit mieux tondu que le précédent.
Un autre avantage de la tonte est que ma femme Brooke m’aide comme manutentionnaire de laine ou de mouton. »
-Sam — Tondeur de moutons

« J’ai commencé ici en nettoyant quand j’avais environ 14 ans et j’ai gravi les échelons. J’ai grandi dans cette ville et je viens de me lancer dans cette carrière. Je suis allé à la Seaway Valley Meat Cutting School, puis j’ai fait mon apprentissage ici. Je suis maintenant le chef boucher.
J’aime répondre aux questions des clients sur nos produits locaux. Ils me demandent souvent ce que signifient les étiquettes des aliments ou d’où vient le produit. J’aime tout ce que nous vendons, mais si je devais choisir, ce serait les steaks de faux-filet.
Pour le plaisir, j’aime tout ce qui se fait à l’extérieur. J’aime le camping et le quad. »
-Paul, boucher

« J’aime beaucoup l’ambiance familiale de notre ferme. C’est agréable d’aller travailler avec ma femme et mes enfants; nos moutons sont propres et agréables. Nous avons six enfants. Deux travaillent à l’extérieur de la ferme mais nous donnent un coup de main au besoin; deux travaillent à plein temps à la ferme et deux nous aident avant et après l’école. Ma femme et moi avons été élevés dans des fermes porcines et de vaches à viande, mais nous n’avons commencé à élever des moutons qu’il y a dix ans de cela.
Nous avons maintenant 220 brebis. La plupart des gens ne savent même pas qu’on peut traire des brebis. C’est un produit sain, nutritif et facile à digérer. La majeure partie du lait est acheminée à un transformateur pour être transformée en feta; puis nous travaillons avec un plus petit transformateur pour transformer une partie du lait et préparer notre propre fromage.
-Mark, éleveur de brebis laitières, laiterie Ewe-nique

« Je m’appelle Livian et je viens de Kingston, en Jamaïque. C’est la 22e saison que je viens au Canada. Un de mes amis qui y venait pour travailler m’a dit qu’il allait faire une pause et m’a demandé si je voulais moi aussi y aller. Je faisais de la menuiserie à l’époque et, au début, pour être honnête, j’ai dit non, mais Tony n’arrêtait pas de me poser la question… alors j’ai fait la demande.
Je n’ai pas eu de nouvelles pendant longtemps et j’ai finalement abandonné et j’ai recommencé à travailler sur un chantier. Puis, j’ai reçu un appel pour faire une entrevue. Et, on m’a invité à venir.
Nos enfants étaient petits à l’époque. J’ai parlé à ma femme, Sherene, qui m’a encouragé à essayer et me voici ici après 22 ans! C’est une femme incroyable. Elle m’a vraiment soutenu, alors j’ai mis tous mes efforts parce que je ne voulais pas les laisser tomber. C’est l’épine dorsale de notre famille et je lui parle tous les jours.
Les quitter cette première année a été difficile. Je ne savais pas où j’allais, ni en quoi consisterait mon travail. Mais on m’a dit que si je pouvais travailler, c’était un bon endroit. J’avais un plan, je m’y suis tenu et ça a marché!
Ce programme nous a aidés à scolariser nos quatre fils. Si j’étais chez moi, je n’aurais jamais pu le faire. Le plus âgé est ingénieur en soudure. Le second enseigne à l’armée. Le troisième enseigne l’anglais au Japon. Le dernier fait du journalisme à l’université. Je suis très fier d’eux.
Je suis tellement à l’aise ici maintenant. Je n’aurais jamais cru que je serais aussi à l’aise dans ce travail et au Canada. Mes patrons sont comme mon père et ma mère. Nous sommes tous comme une famille ici. »
-Livian, travailleur agricole saisonnier dans un verger de pommiers en Ontario

« Ce camion est vraiment une attraction! Une autre entreprise locale l’utilisait avant que nous l’achetions. Il avait déjà ce design du poulet — et nous avons ajouté l’œuf parce que notre famille produit à la fois des œufs et des poulets. C’est un camion Ford ¾ de tonne de 1978 et c’est très amusant — même si les ailes sont à l’envers! Au début, nous le conduisions : je me souviens l’avoir conduit à l’école de mes enfants! Mais maintenant, c’est surtout pour la décoration. Il trône à l’extérieur de la ferme et du magasin de détail de notre famille à Oshawa.
Mes parents ont émigré ici dans les années 50 de la Hollande et ont commencé cette ferme à petite échelle en 1963. L’année prochaine, nous fêterons notre 60e anniversaire à la ferme à l’extérieur de Toronto. Le magasin de détail a été ajouté en 1988 après des années de vente de produits à la ferme par notre famille. Avoir le commerce de détail est également une bonne occasion de rencontrer les clients et de répondre à leurs questions sur les aliments locaux. Après tout, il y a près d’un million de personnes qui vivent à moins d’une heure de route d’ici. C’est une excellente occasion de leur parler de l’agriculture.
-Hubert, producteur d’œufs, de poulets et de cultures

« Venir au Canada pour travailler grâce à ce programme, c’est pour moi la réalisation de nombreux rêves qui aurait été très difficile au Mexique. Comme construire ma maison — qui est maintenant terminée. J’ai deux enfants au collège ce qui génère aussi de grosses dépenses au Mexique. C’est une grande tranquillité d’esprit financière. Le rêve de mes enfants est de devenir professionnels. Moi, j’aimerais avoir ma liberté économique après quelques années.
Ma fille de 8 ans et ma femme sont à la maison. Je leur parle tous les jours. Elles attendent mon retour avec impatience. L’adieu au printemps, c’est le plus difficile. Je suis absent pendant environ 234 jours et chaque jour est important. Je fais ici un travail que j’aime et qui me facilite la vie. C’est maintenant l’heure des vendanges et les jours passent très vite!
Pendant mon temps libre, je parle avec ma famille avec WhatsApp, par appels vidéo. Je leur parle tous les jours pour savoir ce que je peux cuisiner. Ils m’aident et me motivent. C’est en fait mon plus grand passe-temps : leur parler.
Ce que j’aime le plus au Canada, ce sont ses habitants. Ce sont des gens honnêtes. Je vois beaucoup de chaleur humaine en eux. J’ai travaillé dans un autre pays, mais les gens ici me semblent sincères. Quand les gens au Canada vous sourient, c’est un sourire sincère. Vous pouvez voir l’affection dans leur regard. Je dirais que le climat est un peu difficile à supporter, mais on apprend à aimer l’hiver. Ce sont avant tout les gens et leur chaleur que vous ressentez ici. On se sent chez soi. »
-Jaime, travailleur agricole saisonnier du Mexique

« Je suis née en Ukraine et j’ai déménagé au Canada en 2010 quand j’avais 21 ans après que ma mère ait déménagé ici. Je ne parlais pas anglais, alors quand j’ai obtenu le poste chez Halenda’s meats en 2012, parler aux clients était un endroit parfait pour s’entraîner! Je suis maintenant commis de charcuterie dans notre magasin de détail. J’ai l’impression que c’est un endroit tellement positif. Les clients sont merveilleux et nous connaissons la plupart d’entre eux par leur nom. Notre produit est également incroyable. Et lorsque vous avez d’excellents produits à vendre, il est facile de satisfaire vos clients!
Mes produits préférés sont probablement la saucisse de Kolbassa et les morceaux de poulet pané — mais bien sûr, il y en a bien plus!
Je suis maintenant mariée à un Canadien et nous avons deux fils — sept ans et cinq ans et demi. Nous aimons jouer aux jeux vidéo en famille et nous promener ensemble. »
-Anna, rayon charcuterie — Halenda’s Meats

« Ma femme et moi nous sommes rencontrés aux Philippines à l'école d'infirmières. Elle a immigré au Canada deux ans avant moi. Je devais rester avec les enfants jusqu'à ce que mes papiers soient prêts, mais on se parlait tous les jours. Nous sommes venus ici grâce au programme des travailleurs étrangers temporaires et nous venons d'obtenir la résidence permanente cette année. Espérons que nous deviendrons un jour des citoyens canadiens! Ce fut un long processus difficile, mais il en vaut la peine.
Ma belle-mère travaillait dans cette ferme d’élevage de canards et ma femme travaille ici aussi. Donc le travail m'attendait quand je suis arrivé! Je travaille au couvoir, où les œufs incubent avant l’éclosion. J'aime l'entreprise et la façon dont ils traitent leurs employés. Quand votre patron travaille à vos côtés, aussi durement que vous, c'est motivant.
À la maison, nous avons une saison humide et une saison sèche. Nous n'avons pas de neige. Après quelques mois de mon premier hiver, je n'avais plus autant d'enthousiasme pour la neige! »
-Arthur, employé au couvoir de canards

« Je suis en huitième année et j’espère m’impliquer à temps plein dans notre ferme familiale à la fin de mes études. J’aime beaucoup travailler avec les moutons. Ils sont plus petits et plus faciles à manipuler. Les vaches sont plus grosses c’est plus difficile de travailler avec elles.
C’est moi qui m’occupe des petits travaux dans la grange et de la traite des moutons. Nous les trayons deux fois par jour, matin et soir. Skorbit est mon nouveau chiot. C’est un bouvier bernois qui adore être dans la grange avec moi. »
-Delmar, éleveur de brebis laitières, Ewe-nique Dairy

« J’ai commencé à travailler pour les anciens propriétaires de cette boucherie il y a 12 ans. Ils cherchaient de l’aide à temps partiel. Ce travail à temps partiel s’est transformé en une belle carrière à temps plein. Le personnel s’entend très bien et me donne la possibilité de m’occuper de mes deux jeunes enfants, âgés de sept et quatre ans.
Je suis actuellement en formation pour devenir le chef boucher de l’entreprise. C’est un processus d’apprentissage pratique. On m’a appris à toujours faire attention à cette première coupe — parce que ce premier morceau de viande finira dans l’assiette de quelqu’un et il doit être excellent. J’ai grandi dans une ferme bovine locale. Je suis la septième ou la huitième génération de ma famille à y être élevée et elle est encore dirigée par ma mère et mon oncle. J’aime beaucoup le travail manuel. Je dois toujours faire quelque chose de mes mains et ici, il y a toujours quelque chose à faire.
C’est un changement dans les plans de carrière que j’avais à l’origine. En fait, je suis allée à l’université pour devenir pilote, mais c’est une carrière qui coûte beaucoup d’argent. L’un des faits saillants à l’époque? J’ai piloté seule un petit avion au départ de l’aéroclub de Kingston. Ce sera toujours un grand moment de ma vie!
Quand je ne travaille pas, j’aide à la ferme familiale et j’adore jardiner, pêcher et chasser. »
-Annie, maître boucher en formation

Nous avons toujours cette petite ferme. C’est ma femme Olga qui s’en occupe quand je suis ici.
Nous avons également deux enfants et deux petits-enfants. Nous parlons tous les matins et tous les soirs. C’est une femme très gentille. Nous sommes de bons partenaires. Elle s’est toujours occupée de la ferme et des enfants quand je travaillais ici.
Quand je ne travaille pas, j’aime écouter de la musique. Bob Marley est mon chanteur préféré.
-George, travailleur agricole saisonnier dans un verger de pommiers en Ontario

« Je m’appelle Jake et je suis tondeur de moutons depuis 12 ans maintenant. Mon frère et moi avons grandi dans une ferme de bétail et de cultures et nous nous sommes aventurés dans l’élevage de moutons en 2008. Au moment de les tondre, nous avons pensé apprendre comment faire et c’est ainsi que Sloan Brothers Shearing and Farming a vu le jour. Nous avons eu la chance d’avoir d’excellents mentors en cours de route qui nous ont formés et encouragés. Depuis que nous avons commencé, nous tondons en moyenne 29 000 moutons chaque année dans des centaines de fermes en Ontario, au Québec, au Dakota du Sud, dans le Wyoming et le Montana.
En 2017, nous avons également commencé à tondre des alpagas et des lamas, ce qui était difficile, bien que ce soit grand changement de rythme/de décor. Nous tondons en moyenne 15 moutons par heure (30 moutons en équipe).
Notre travail est très demandé. C’est une industrie vieillissante et il n’y a pas beaucoup de jeunes comme nous dans l’entreprise. Nous sommes généralement réservés sur trois mois et prenons déjà des réservations pour l’année prochaine. La meilleure chose de ce travail c’est que j’y ai rencontré ma future femme, Jasmin, pendant une tonte. »
-Jake, tondeur de moutons

Je viens de Trinité-et-Tobago au Canada depuis environ six ans. Mon travail implique tout ce qu’on attend de moi sur cette ferme maraîchère. Emballage, récolte — Bref, tout ce qu’il y a à faire.
Je connaissais d’autres personnes qui étaient venues au Canada pour travailler; en revenant, elles faisaient construire leur maison, achetaient de plus beaux véhicules et entretenaient mieux leur famille. J’ai alors pensé à essayer. Je n’ai pas réussi la première fois que j’ai postulé, mais j’ai réussi la deuxième fois. Mon premier emploi? Travailler pendant huit mois dans une ferme en Alberta.
2020 a été compliqué à cause de la COVID-19. Premièrement, nous avons eu des problèmes pour arriver ici. Le gouvernement de Trinidad ne nous permettait pas de partir. Et puis quand il était temps de rentrer à la maison, ils ne nous permettaient pas de revenir. Au moment où on aurait pu rentrer à la maison, la saison de croissance était sur le point de recommencer ici; nous avons donc décidé de rester tout l’hiver. Il ne faisait pas aussi froid que certains nous l’avaient dit. Certaines personnes avaient décrit l’hiver comme ce « gros monstre », mais il est passé sans problème. C’était une belle expérience. C’est la deuxième fois que j’expérimente la neige. Ma première fois, c’était en Alberta.
Mon fils Camden est né le 26 novembre de l’année dernière et j’étais au Canada quand il est né. Cette année, j’espère rentrer à la maison avant qu’il n’ait un an. J’ai vraiment hâte de jouer avec ce petit gars.
-Ryan, travailleur agricole saisonnier de Trinité-et-Tobago

« Mon mari, Bruce, et moi avons commencé à élever des bisons après notre mariage. Nous avons maintenant une centaine d’animaux, dont plusieurs veaux nés ce printemps. Il y a environ 30 éleveurs de bisons en Ontario qui font partie de l’Ontario Bison Association.
Nous vendons notre viande au London Covent Garden Farmers Market tous les samedis. Parler aux gens de cet excellent produit, c’est génial. Nos clients comprennent des entraîneurs personnels, des familles et des individus jeunes et moins jeunes. Ils aiment cette viande car elle est faible en gras, faible en cholestérol, riche en protéines et en fer. Nous attirons également beaucoup de nouveaux clients grâce au bouche à oreilles et aux réseaux sociaux. Parce que nous sommes une petite industrie en Ontario, les agriculteurs qui y travaillent doivent vraiment promouvoir et vendre eux-mêmes leurs produits.
J’ai grandi dans une ferme laitière près d’ici, alors je savais ce que c’était que de travailler avec du bétail. C’est vraiment un animal majestueux et magnifique.
Je préfère utiliser la viande hachée de bison dans les lasagnes. Elle n’est pas grasse et se cuit à merveille! »
-Shirley, éleveuse de bisons de l’Ontario

« Notre famille se compose d’éleveurs de bovins de la quatrième génération qui ont toujours fait de la durabilité une priorité. Nos récoltes nourrissent nos animaux; nos animaux nous nourrissent; leur fumier nourrit les champs, etc. Nous vendons nos produits localement depuis des années et, à mesure de l’augmentation de la demande pour nos produits, nous avions des problèmes pour faire transformer notre bœuf localement.
Nous avions entendu dire que ce petit abattoir était à vendre et après l’avoir visité, discuté longuement avec les propriétaires et de nombreux contacts dans l’industrie, nous avons finalement pris la grande décision de l’acheter. Nous n’avions aucune expérience dans la gestion d’une boucherie, donc ce fut un gros apprentissage. Nous avons cependant une excellente équipe qui a beaucoup d’expérience et qui nous a aidés pendant la transition. Et nous sommes toujours à la recherche de personnes plus énergiques qui pourraient être désireuses de se joindre à notre équipe. Cela fait plus d’un an maintenant que nous avons repris la boucherie. J’ai l’impression d’en avoir passé une grande partie dans le brouillard parce que nous étions tellement occupés. Mais maintenant, nous commençons à voir la lumière.
Je suis fière que nous soyons une entreprise familiale. Mes parents aident à élever le bétail. Mon mari, Darold, travaille à la ferme et aide à l’abattage. Ma mère et ma belle-mère aident dans le magasin et nos deux enfants — Corben et Evelyn — sont également désireux de nous aider. Ils viennent souvent au magasin le samedi. »
-Peter, contrôleur — Halenda’s Meats

« Je viens de Jamaïque pour travailler dans cette ferme de pêches depuis 21 ans. J'ai entendu parler du programme par mon député. J'ai été contente d'être sélectionnée! Tout le monde ne l'est pas. Cela semblait être une bonne façon d'aider ma famille. J'ai quatre enfants. Travailler ici les a aidés à aller à l'école. Trois d'entre eux vivent désormais aux États-Unis.
Je suis connue pour mon restaurant et ma collection de perruques. J'aime cuisiner et, chez moi, j'ai un restaurant appelé « Dimples ». Nous servons beaucoup de choses - comme du porc, du riz et des pois, du poisson à la vapeur avec des craquelins et plus encore. J'aime cuisiner ici aussi – et parfois je vends ma nourriture aux ouvriers.
Je possède également environ 25 perruques. Elles sont toutes de couleurs différentes.
Je pense que j'ai acheté ma première à environ 19 ans pour aller à un mariage. Je les achète dans différents magasins et j'adore les porter. »
-Desrine, ouvrière agricole saisonnière de la Jamaïque

« Je travaille dans cette boucherie depuis trois ans. À l’origine, j’aidais dans le centre commercial attenant au magasin; je balayais, passais l’aspirateur et faisais d’autres travaux. Adam, le propriétaire, m’a alors approché pour travailler ici et c’était un bon travail. Avant de commencer, je ne connaissais rien à l’industrie. Ma tante et mon oncle ont une ferme, mais c’était mon seul lien.
Maintenant, je travaille dans le service client pour répondre à des questions sur nos produits — comme le type de ferme d’où ils viennent. Les gens veulent manger sainement et c’est bien de pouvoir leur dire que nos produits sont tous locaux et sans additifs. C’est un bon produit frais de la ferme.
Je joue au rugby depuis l’âge de 5 ans et je joue maintenant quatre jours par semaine pour l’équipe masculine locale. Je suis un ailier. J’aime faire du sport et être dehors. »
-Noah, Service client, épicerie locale

J’habite près de Toluca, à environ 45 minutes de Mexico. Ma famille a commencé à s’agrandir et j’avais besoin de plus d’aide et de soutien pour eux. C’est pourquoi je suis venu ici — je gagne un peu plus d’argent et tout le monde est plus heureux maintenant.
C’est difficile de laisser mes quatre enfants pour venir ici, mais j’aime être. Nous faisons de la bonne nourriture. J’aime que mon champ de légumes soit beau.
-Eduardo (Pina), Ouvrier agricole saisonnier du Mexique, Ferme maraîchère

« J’ai acheté notre ferme familiale en 2005 et je vis maintenant ici avec ma femme, Whitney, et nos enfants, Cole et Esme. Je suis la troisième génération de ma famille à vivre ici. La ferme a été lancée par mes grands-parents; puis, mon père l’a reprise dans les années 1980. Mon père et mon frère sont toujours d’une grande aide pour moi.
Dans cette ferme, nous cultivons des légumes, comme les haricots de Lima, les haricots verts et le maïs sucré comme dans le champ ici. Ils sont tous vendus aux transformateurs pour être transformés en légumes surgelés et en conserves. Ainsi, même lorsqu’il n’y a pas de légumes frais canadiens en hiver, on peut toujours acheter des légumes locaux en conserve ou surgelés! Beaucoup de gens ne savent pas que les légumes surgelés sont locaux et frais. J’aime cultiver ces cultures et savoir qu’elles vont directement aux clients canadiens.
J’ai toujours su que je voulais cultiver et j’ai grandi en aidant mon père. On m’a appris à travailler dur et certains de mes premiers souvenirs incluent l’avoir aidé à ramasser des pierres. Il faut vraiment aimer l’agriculture pour faire ce travail, car il y a des jours vraiment difficiles.
Maintenant, c’est amusant de voir mes enfants s’y intéresser. Cole, 5 ans, adore monter dans le camion et il sait déjà distinguer un champ de haricots de Lima d’un champ de soja — peu de gens savent le faire!
Je trouve que les haricots de Lima sont les plus difficiles à cultiver. Il n’y a qu’une trentaine d’agriculteurs au Canada qui en cultivent. Chaque année, je peux toujours améliorer quelque chose par rapport à la culture de l’année précédente. »
-Clark, producteur de haricots de Lima, de haricots verts et de maïs sucré

« J’ai été élevée dans une ferme bovine et ovine et j’ai rencontré mon mari à l’Université de Guelph. Nous avons commencé à exploiter la ferme de son grand-père après avoir obtenu notre diplôme et avons vraiment profité des opportunités qui s’offrent à nous en tant qu’éleveurs de moutons.
Nous avons construit cette nouvelle grange l’année dernière. C’est un bel endroit pour y travailler et pour nos animaux. Il y a beaucoup d’espace, il est lumineux et les rideaux ouverts sur les côtés permettent à l’air frais de bien circuler dans le bâtiment.
Nous avons trois enfants — Logan, 14 ans, Alyssa, 13 ans et Bree, 11 ans. Ce sont tous d’excellents assistants et Logan, en particulier, aime vraiment être ici à la ferme.
Je suis vraiment reconnaissante pour la solide communauté de pairs et d’amis dans la communauté agricole. Le soutien par les pairs est absolument essentiel dans cette industrie. Ils comprennent simplement quelles sont les urgences et peuvent nous aider à concrétiser des idées et des rêves.
Les activités parascolaires de nos enfants nous occupent quand nous ne sommes pas dans la grange. Nous aimons aussi le ski et la motoneige en famille. »
-Jenny, bergère

« Ma femme, mes trois enfants et moi avons émigré ici en 2007 du sud de l’Angleterre. Nous cherchions à changer de vie et avions rendu visite à plusieurs reprises à de la famille au Canada. En 2003, nous sommes venus pour une visite prolongée et avons ensuite commencé le processus d’immigration.
Je travaille comme contrôleur dans cette entreprise familiale qui possède des boucheries et des magasins de détail dans toute la région de Toronto. J’ai commencé ici en 2011 et j’aime la variété de la carrière. C’est un excellent endroit pour travailler.
Lorsque nous avons commencé le processus, on s’est demandé si le temps passé ici en vacances était une base suffisamment solide pour prendre la décision de déménager de façon permanente, mais la décision s’est avérée meilleure que ce à quoi je m’attendais. La seule surprise? Les hivers! Nous avions été prévenus, mais nous n’étions toujours pas préparés. Ce premier hiver, nous avons pensé : il neige tellement et il fait si froid! Mais nous avons appris à skier et à profiter de la saison hivernale. J’aime aussi le vélo tout terrain en été. C’est la meilleure chose qui existe! »
-Peter, contrôleur — Halenda’s Meats

« Je viens du Mexique — à environ deux heures de Mexico — et je travaille au Canada depuis 24 ans. Je suis dans cette ferme spécialisée dans la culture des pastèques depuis 20 ans. J’aide à l’arrosage. Avant la récolte, nous vérifions les pastèques, vérifions qu’elles sont mûres et non creuses à l’intérieur.
J’aime le travail ici. Je viens ici pour l’argent, pour ma famille. C’est bien.
À la maison, j’ai trois enfants. Je parle à ma femme tous les jours. Elle me manque! »
-Alberto, travailleur agricole saisonnier du Mexique, travaille dans une ferme spécialisée dans la culture des pastèques

« Dans notre ferme de moutons, mon travail consiste à m’occuper des agneaux nouveau-nés. J’adore travailler avec eux. Quand ils naissent, j’enregistre leur naissance. On leur donne également une boucle avec un numéro pour savoir où ils se trouvent.
Les agneaux vivent avec leur mère les premiers jours après la naissance. Puis, ils emménagent dans un enclos où ils vivent avec d’autres agneaux. Là, ils boivent à la trayeuse et c’est mon travail de leur apprendre à s’en servir. Ils comprennent assez rapidement.
J’aide aussi à traire les moutons le matin. »
-Geneva, éleveuse de brebis laitières, laiterie Ewe-nique

« J'ai commencé à venir au Canada en tant que travailleuse agricole saisonnière en 2009 et j'ai travaillé dans un verger de pommiers en Nouvelle-Écosse, mais le propriétaire est tombé malade et j'ai dû déménager. 2021 est ma première année de travail sur cette ferme de pêches et de cerises en Ontario. C'est difficile de tout recommencer et de rencontrer de nouvelles personnes ici, mais il n'y a pas d'emplois ni d'opportunités chez moi; en travaillant ici, je peux aider ma famille. Les gens avec qui je travaille sont très sympas.
Mon mari est mécanicien à Kingston, en Jamaïque, et lui et ma mère s'occupent de nos deux fils, âgés de 13 et 9 ans. Ils sont maintenant habitués à ce que je vienne ici. Mes enfants adoreraient venir un jour ici pour voir le Canada. Ils me posent toujours des questions à ce sujet.
Je suis chrétien et pendant mon temps libre, j'aime lire la Bible, prier et chanter des gospels. »
-Mellissa, travailleur agricole saisonnier de la Jamaïque

« J’ai commencé à travailler ici quand j’avais 17 ou 18 ans — et le patron aimait ma façon de travailler. J’ai commencé comme gamin de nettoyage; puis j’ai livré la viande. Finalement, ils ont décidé de me laisser faire un essai. Et devinez quoi, j’ai compris! Avant cela, je pensais devenir mécanicien. Cela fait maintenant 37 ans que je travaille ici et je suis maintenant le maître boucher de chez Halenda’s meats.
Ce travail fait partie de moi — il ne compte même plus comme un travail et ces personnes font un peu partie de ma famille. Quand je coupe de la viande, le couteau fait presque partie de ma main. Nous sommes très fiers des produits de qualité que nous produisons et vendons. Si on ne nourrit pas notre famille avec, alors nous ne les vendrions pas. C’est une règle que nous suivons. Quel est mon produit préféré? Eh bien, le filet mignon est toujours le meilleur, mais un bon contre-filet ou un T-bone est un bon deuxième choix. Si vous le cuisinez bien, tout est bon!
J’essaie toujours de m’améliorer dans ce que je fais et je forme maintenant la prochaine génération qui travaille dans le magasin. Je ne serai pas là pour toujours, il est donc important de transmettre le métier aux jeunes employés.
Quand je ne travaille pas, j’adore faire du vélo. J’ai deux enfants et ma fille vient de se marier. C’était une belle journée. »
-Sylvain, Maître Boucher — Halenda’s Meats

« C’est un ami d’université, alors que nous étudiions les sciences infirmières, qui m’a encouragée à sortir avec mon mari, Brad, qui était alors producteur laitier. Je ne venais pas de la ferme, mais nous étions tous les deux les petits-enfants d’immigrants néerlandais et nous avions beaucoup en commun. Nous sommes maintenant mariés depuis 10 ans et cultivons la terre avec les parents de Brad. Notre fille de neuf mois, Imrie, est la quatrième génération de cette famille à vivre sur cette ferme.
J’élève et entraîne également des chiots Australian Cobberdog qui sont d’excellents animaux de compagnie. C’est une entreprise qui s’intègre très bien à la ferme parce que je peux être à la maison avec ma famille.
La vie est bien remplie avec Imrie, la ferme et les chiots, mais quand on peut s’évader, on adore faire de la randonnée. C’est un excellent passe-temps! »
-Lauren, productrice laitière

« Je viens dans cette ferme de courges et de pastèques depuis 20 ans, et j’arrive de Veracruz, au Mexique. Travailler ici signifie plus de confort pour ma famille. Cela m’aide aussi à payer l’école de mes enfants, la nourriture et notre maison, etc. Au Mexique, il n’y a pas beaucoup de travail.
Nous avons une petite ferme au Mexique sur laquelle je travaille avec mon père et mon frère. Nous cultivons du café et le vendons à une petite usine. Dans mon pays, nous cultivons des pastèques et je comprends bien ce fruit et sa culture.
J’ai trois garçons et une fille âgés de 22 à 14 ans. Je leur parle trois fois par semaine. »
- Carlos, travailleur agricole saisonnier du Mexique, travaille dans une ferme spécialisée dans la culture des pastèques

« Même au lycée, je pense que j’avais l’intention d’être agriculteur. J’ai étudié les sciences animales à l’université et je suis maintenant de retour dans le nord de l’Ontario avec ma femme Jen, où j’élève nos deux enfants, des moutons et des bovins de boucherie. Nous vivons juste à côté de la ferme où j’ai grandi. Mes parents ont immigré au Canada depuis l’Allemagne avant ma naissance.
L’agriculture dans le nord de l’Ontario comporte ses défis. Les menaces pour les moutons vivant dans les pâturages comprennent les loups, les ours, les coyotes et les corbeaux. Nous avons cinq incroyables chiens de garde qui vivent avec le troupeau et aident à le protéger. Je suis aussi constamment aidé par notre Border Collie, Lexi. Elle a un sens naturel incroyable pour l’élevage. En fait, moins je lui dis de faire, mieux c’est. Elle sait juste instinctivement comment amener un troupeau d’un côté du champ à l’autre avec juste quelques instructions de ma part.
À l’université, j’étais actif dans l’équipe d’athlétisme et par la suite, j’ai commencé à participer aux Scottish Highland Games. Je participe à des compétitions de putt de pierre, de lancer de caber et de lancer de gerbe; le lancer de gerbe étant ce que je préfère. J’ai détenu le record canadien pendant un bon bout de temps. »
-Markus, éleveur de moutons

« J'ai 36 ans et je viens au Canada depuis six ans. J'ai travaillé dans trois fermes différentes en tant qu'ouvrier agricole saisonnier. Je suis dans cette ferme de pêches depuis deux ans.
Chez moi, j'ai trois enfants âgés de 16, 13 et 4 ans. Hier, c'était l'anniversaire de mon enfant de quatre ans et je n'étais pas à la maison. Manquer ces événements est toujours difficile, mais j'ai l'aide de ma famille à la maison et des clavardages. Ma mère est incroyable. C'est une dame si gentille.
Ma mère est agricultrice, c'est donc ce que je fais quand je suis à la maison. Nous cultivons des pommes de terre, des ignames et des carottes. Cela ne me dérange pas de travailler dur et j'aime ça ici. C'est du bon travail honnête de cultiver de la nourriture.
Pour le plaisir, j'aime danser, chanter et lire la Bible. »
- Cordia, travailleur agricole saisonnier de la Jamaïque

« Je m’appelle Miguel Fontalvo. Je suis né en Colombie. J’ai étudié le génie agricole et je suis au Canada depuis 19 ans. Je suis venu ici pour trouver de meilleures opportunités et développer ma carrière.
Chez moi, ma famille produisait du riz, du coton, du sorgho — je suis la quatrième génération d’agriculteurs chez moi. On étudie l’agriculture, car on aime la nature. On étudie comment quelque chose d’aussi petit peut devenir un produit. C’est ce qui m’a donné la passion de l’agriculture. Et puis quand je suis venu ici, l’opportunité était dans le raisin. Depuis 19 ans, je fais donc ça et j’aime vraiment. J’adore. Le Gamay, pour moi, est l’un des meilleurs vins.
Ici, je suis le chef de vignoble. Je suis en contact avec le propriétaire qui me dit ce qu’il veut et dans quelle direction il souhaite se diriger. Puis, je le dis à nos travailleurs saisonniers du Mexique et c’est nous qui concrétisons tout cela.
Tout commence par la taille à la fin février. Après cela, nous allons attacher les vignes et maintenant nous allons couper les cannes dont nous n’avons pas besoin et attacher celles dont nous avons besoin — et puis, il y a d’autres activités tout au long de la saison. Nous récolterons en septembre et octobre.
Ici, j’ai une femme et une charmante fille de trois ans, Michaela. Nous aimons faire de la randonnée. Nous venons de Colombie; là on y produit du café et nous aimons donc nous promener avec notre café! »
- Miguel, chef de vignoble

« Tout a commencé avec une idée relativement simple! Je voulais faire un don d’œufs durs en guise de collation aux élèves de quelques écoles élémentaires près de la ferme. C’était il y a 12 ans et depuis lors, le programme s’est développé et il permet maintenant de nourrir les élèves de plus de 150 écoles dans trois comtés. Certains de ces étudiants n’ont peut-être pas accès à des collations riches en protéines à la maison, c’est donc formidable.
Nous distribuons maintenant entre 800 et 1000 œufs par semaine. Ça fait beaucoup d’œufs! La COVID nous a obligés à fermer pendant un certain temps, mais maintenant nous distribuons nos œufs dans des emballages individuels pour qu’ils puissent les consommer en toute sécurité. Le programme est entièrement financé par des entreprises locales qui ont vraiment soutenu le programme de nutrition et les œufs sont fournis au prix coûtant par Burnbrae Farms.
Je fais beaucoup de livraisons moi-même et c’est toujours amusant de dire bonjour aux élèves et aux professeurs. Je livre même à l’école de mes petits-enfants. J’aimerais voir des programmes comme celui-ci partout en Ontario. »
-Gary, producteur d’œufs

« Je m’appelle Keron et je viens de la Jamaïque — le pays du soleil et de l’eau! Je viens ici depuis neuf ans. Un jour, notre député a distribué des informations sur le Programme des travailleurs agricoles saisonniers et j’ai postulé. Il y a toujours plus de candidats que d’élus, donc j’ai été content d’être choisi.
J’aime travailler dans cette ferme de brocolis. Le Canada est un très beau pays. L’environnement est magnifique et c’est propre, mais il fait trop froid! Les gens sont honnêtes et travailleurs et tout le monde est sympa. Je travaille comme chef d’équipe ici. J’aide à planter et à récolter et je suis superviseur sur le terrain. Si quelqu’un a des problèmes, je suis là pour l’aider.
J’ai deux enfants, un fils de 14 ans et une fille de 10 ans. Personne ne veut jamais quitter sa famille et c’était difficile de venir ici au début, mais il faut bien sacrifier une chose pour en obtenir une autre! Maintenant, nous y sommes tous habitués.
Pour le plaisir, j’aime faire de l’exercice. Je fais du vélo et j’aime me promener. »
-Brian, éleveur de bisons

« Je n’aurais jamais pensé qu’un jour je devrais traire des brebis! C’est ma sœur et son mari qui nous ont d’abord intéressés à ça il y a dix ans de cela. Mon mari et moi avons grandi dans des fermes d’élevage, mais les moutons étaient quelque chose de nouveau. Nous avons commencé à traire nos premières brebis en janvier 2012 et nous n’avons jamais arrêté. Nous en avons maintenant 220. La majeure partie de la production est acheminée à un grand transformateur laitier pour être transformée en feta, mais nous travaillons également avec un plus petit transformateur pour fabriquer nous-mêmes quatre sortes de cheddar — blanc, orange, mélange de ciboulette et mélange italien. Il y a une demande croissante de lait de brebis et de produits laitiers de brebis. Nous vendons maintenant notre propre fromage dans 30 épiceries de l’Ontario.
Nous avons six enfants. Deux travaillent à l’extérieur de la ferme mais nous aident au besoin; deux sont à plein temps à la ferme et deux aident avant et après l’école. Tous ont grandi avec leurs propres rôles spécialisés à la ferme — s’occuper des agneaux, nourrir les moutons, aider à la traite et à la commercialisation. Nous sommes une grande entreprise familiale! »
-Rosena, éleveuse de moutons laitiers, Ewe-Nique Dairy Inc.

« Je viens au Canada depuis huit ans. Je voulais une vie meilleure pour ma famille et moi. Cela m’a aidé à construire une maison, à envoyer mes deux enfants (âgés de 12 et 10 ans) à l’école et à payer des visites chez le médecin et des choses comme ça. Je parle à ma famille tous les jours.
En Jamaïque, je fais des travaux de construction. Je le fais aussi quand je reviens chez moi en automne. J’aime travailler. Quand je suis assis, je suis mal à l’aise. J’aime bouger en permanence.
À la ferme, je fais beaucoup de travaux différents. Je fais de l’entretien, je cueille des pommes. En fait, je fais tout, j’utilise des machines etc. »
-Raymond, travailleur agricole saisonnier dans un verger de pommiers en Ontario

« Je suis né en Jamaïque mais je suis arrivé au Canada à cinq ans. Je suis chauffeur pour Grocery Gateway depuis environ 15 ans. En moyenne, je fais environ 20 livraisons d'épicerie par jour. J'aimais beaucoup les visites avec certains clients que j'avais appris à connaître au fil des ans, mais depuis la COVID-19, nous avons un nouveau système de livraison. C'est un peu solitaire, mais nous aidons à assurer la sécurité des familles et c'est l'essentiel.
J'ai contracté la COVID-19 en mars 2020. Je suis resté à la maison pendant six semaines et je suis content d'aller mieux maintenant. J'ai eu mon deuxième vaccin, donc tout va bien.
Ma femme et moi adorons la randonnée. Lorsque je conduis pour le travail, je vois souvent de nouveaux sentiers sur mes itinéraires. Je vais les prendre en photo et puis le week-end, nous y retournerons et l'essayons. Je prends toujours des photos des nouveaux endroits à explorer. Pendant la COVID-19, j'apprends aussi à jouer au golf comme tout le monde! »
-Romy,

« J'ai grandi à Markham, je n'avais aucune expérience agricole et j'ai rencontré Ian alors que j'étudiais les sciences de l'environnement à l'Université de Guelph.
Lors de notre premier rendez-vous à la ferme, je n'étais jamais rentrée dans une grange. J'ai essayé de ramasser des œufs mais je n'ai pas été assez rapide et les œufs s'accumulaient! Je me souviens avoir été surprise de voir à quel point la grange était automatisée. Je ne m'attendais pas à ça. En tant que consommatrice, je n'avais jamais pensé aux règlements que les agriculteurs doivent suivre, aux registres qu'ils doivent tenir et au travail qu'ils effectuent pour s'assurer que les poules sont en bonne santé et bien soignées.
Lorsque notre dernière grange a été construite il y a six ans, ma famille et mes amis sont venus de Toronto pour la voir. C'était amusant de pouvoir la leur montrer et de pouvoir répondre à leurs questions.
Nous classons et emballons également une partie de nos œufs à vendre dans notre magasin à la ferme ainsi que pour d'autres magasins, restaurants et banques alimentaires de notre communauté. J'aime faire partie de l'ensemble du processus – des soins pour les poules et de la collecte des œufs jusqu'au classement, à l'emballage et à la vente.
Quand je ne suis pas occupée à la ferme ou que je passe du temps avec nos trois jeunes enfants, j'aime faire du vélo et courir. »
-Sara, productrice d'œufs

« J’ai rencontré mon futur mari quand nous étions adolescents en Hollande. Il est d’abord venu au Canada, puis nous nous sommes écrit des lettres pendant un an et demi avant qu’il ne me parraine pour venir. À l’époque, si votre petit ami vous parrainait, vous deviez vous marier dans les quatre semaines suivant votre arrivée. Alors, c’est ce que nous avons fait. Je ne connaissais personne dans l’église et ne parlais pas anglais, donc je n’ai rien compris! Quand mon mari a dit oui au prêtre, moi aussi, j’ai dit oui!
Je venais d’une petite ville avec beaucoup d’agriculteurs mais nous n’étions pas agriculteurs nous-même. Lorsque nous avons déménagé de Toronto dans cette ferme, nous avions 10 vaches et sept enfants et nous ne savions vraiment pas ce que nous faisions! C’était un travail vraiment difficile. Certains jours d’été, quand on coupait le foin, 1000 balles me passaient entre les mains. J’adorais aussi la traite. Les vaches me manquent toujours.
Mais nous avons appris vite et tout s’est bien passé. J’aurai bientôt 90 ans. Nous avons été bénis. Notre vie dans cette ferme a été excellente. Quand les enfants étaient petits, nous ne pouvions pas les laisser à la maison, alors ils venaient aussi nous aider. Mon fils, petit-fils et leur famille dirigent maintenant cette ferme. »
-Margaret, productrice laitière à la retraite

« Je m’appelle Keron et je viens de la Jamaïque — le pays du soleil et de l’eau! Je viens ici depuis neuf ans. Un jour, notre député a distribué des informations sur le Programme des travailleurs agricoles saisonniers et j’ai postulé. Il y a toujours plus de candidats que d’élus, donc j’ai été content d’être choisi.
J’aime travailler dans cette ferme de brocolis. Le Canada est un très beau pays. L’environnement est magnifique et c’est propre, mais il fait trop froid! Les gens sont honnêtes et travailleurs et tout le monde est sympa. Je travaille comme chef d’équipe ici. J’aide à planter et à récolter et je suis superviseur sur le terrain. Si quelqu’un a des problèmes, je suis là pour l’aider.
J’ai deux enfants, un fils de 14 ans et une fille de 10 ans. Personne ne veut jamais quitter sa famille et c’était difficile de venir ici au début, mais il faut bien sacrifier une chose pour en obtenir une autre! Maintenant, nous y sommes tous habitués.
Pour le plaisir, j’aime faire de l’exercice. Je fais du vélo et j’aime me promener. »
-Keron, travailleur agricole saisonnier de la Jamaïque, travaille dans une ferme de production de brocolis

« Je suis venu d’Italie au Canada en vacances en 1977 et ces vacances ont duré 45 ans! Je viens d’une petite ville et j’ai commencé à travailler dans une boucherie locale quand j’avais environ 10 ans. Je pense que j’étais payé cinq cents par semaine!
Je suis le deuxième de 11 enfants et j’avais 18 ans quand je suis arrivé au Canada. J’ai encore cinq sœurs qui vivent en Italie.
C’est moi qui prépare les saucisses chez Halenda’s. Notre saucisse a remporté des prix à la Royal Agricultural Winter Fair et au concours Ontario’s Finest Meat. C’est un métier intéressant à apprendre. Nous fabriquons des saucisses provenant du monde entier — d’Allemagne, de Yougoslavie, d’Autriche — de toutes les sortes. Notre Kolbassa est la plus populaire. Tout le monde l’adore!
Ma femme est aussi italienne — de Rome — mais nous nous sommes rencontrés ici. Nous avons eu une belle vie au Canada et avons trois enfants et quatre petits-enfants. Pour m’amuser, j’aime faire des barbecues, boire du vin et jardiner. »
-Lorenzo, préparateur de saucisses — Halenda’s Meats

« J’ai grandi dans cette ferme. Mes parents l’ont achetée en 1964 après avoir émigré de Hollande. À l’époque, ils cultivaient du tabac, mais à mesure du déclin de cette industrie, il fallait nous diversifier si on voulait continuer. Maintenant, nous cultivons des pastèques et des courges musquées. Les pastèques sont vendues aux épiceries et la courge est transformée en aliments pour bébés et en autres produits. Il n’y a qu’une dizaine de producteurs de pastèques en Ontario.
Ces cultures demandent beaucoup de travail. Les pastèques sont plantées et récoltées à la main. En 2020, lorsque la COVID-19 a frappé, notre équipe qualifiée d’employés mexicains n’a pas pu arriver dans les temps. Nous avons donc embauché une équipe d’élèves du secondaire et d’autres personnes de la région. Nous avions désespérément besoin d’aide et étions reconnaissants lorsque les gens sont arrivés.
Certains de nos employés mexicains viennent ici depuis 20 ans. Sans eux, ce travail ne serait pas possible. Ils sont essentiels au succès de notre ferme et ils connaissent nos cultures aussi bien que nous, et peut-être même mieux! Carlos, par exemple, vient ici depuis 2011. Il peut sentir et toucher une pastèque et vous dire exactement ce qu’elle contient — si elle est mûre, craquelée ou a encore besoin de plus de temps avant la récolte. C’est incroyable. Alberto est ici depuis 21 ans et il est notre principal responsable de l’arrosage. »
-Pete, producteur de pastèques et de courges

« Pourquoi me suis-je lancée dans le secteur de la laine? C’est parce que les moutons produisent la laine, que la laine produit le fil et que le fil produit les pulls… et pourquoi ne pas utiliser notre laine pour ça? Mon mari et moi élevons des moutons depuis 2005 et bien que nous ayons besoin de les tondre pour les garder à l’aise, la laine est principalement exportée; et en tant que bergers, nous n’en voyons pas la valeur. J’ai commencé à utiliser mon côté créatif et artistique et je me suis impliquée dans le monde de la fibre et j’ai expérimenté ce que nous pouvions faire avec notre laine. Nous vendons maintenant des produits comme du fil, du rembourrage pour les oreillers, des couvertures et plus encore. Les produits sont beaux et il y a une vraie demande. Tout comme les aliments locaux, les fibres locales sont quelque chose que nos clients recherchent. Nous vendons principalement en ligne et sur les marchés de la fibre, mais pour la première fois cette année, j’apporterai nos produits au salon One of a Kind à Toronto.
-Romy,

« J'ai été élevé dans une ferme d'agrément. Nous avions des chevaux, des cochons, des poulets, des lapins et des bovins de boucherie et j'y ai travaillé quand j'étais enfant. J'ai également travaillé pour un fabricant d'aliments et pour une entreprise de bois d'œuvre avant de rejoindre cette entreprise.
Je suis étonné de l'automatisation ici. Tout a tellement changé au cours des 20 dernières années. Au début, j'étais juste dépassé par la quantité d'œufs qui transitent par ici. Quand je ne travaille pas, je joue au slow pitch et j'aime vraiment pêcher! »
-John, entreprise de transformation d'œuf

Je m’appelle Baldeo et je viens au Canada de Trinité-et-Tobago depuis 22 ans. Je suis dans cette ferme maraîchère depuis environ 12 ans. J’arrive la première semaine d’avril et pars la première semaine de décembre.
J’avais des amis de Trinidad qui travaillaient dans le programme agricole. J’avais fait toutes sortes de travaux agricoles chez moi et je voulais avoir l’opportunité de voyager et un moyen de me mettre à niveau. Quand j’étais de retour à l’école, mon professeur disait « donnez-vous du courage et je suis encore ici ».
Je fais un peu de tout. À différentes périodes de l’année, nous avons différents emplois — planter, ramasser des pierres, récolter, conduire du matériel. J’aime vraiment mon travail.
Qu’est-ce que j’aime au Canada? Des endroits où je suis allé, j’aime tout. Les gens sont gentils. L’agriculture, c’est super. J’aime ça parce que j’apprends plus de choses — de nouvelles choses, de nouveaux horizons. Je peux essayer différents équipements et de nouvelles technologies.
Quand je suis à la maison, je travaille six jours par semaine pour un gars qui élève des abeilles. Je travaille pour lui depuis que je suis jeune. Je travaille avec les abeilles et aide à la construction de ruches. J’aime les sports et j’aime beaucoup la pêche.
-Baldeo, travailleur agricole saisonnier de Trinité-et-Tobago

Mes parents ont déménagé dans cette ferme en 1965 — quand j’avais neuf mois. Tous deux avaient émigré de Hollande et n’étaient pas non plus agriculteurs, donc ces premières années ont dû être très difficiles pour eux. Je suis le plus jeune de sept enfants et je n’ai jamais vraiment pensé à faire autre chose. Nous aimons ce que nous faisons et c’est gratifiant maintenant que notre fils et sa famille travaillent également avec nous.
J’aime être mon propre patron. J’aime travailler avec nos vaches et j’aime rêver à l’avenir de cette ferme. Et je peux rêver parce que c’est à moi et que tout est possible.
Il est également important de passer du temps loin de la ferme. Nous adorons camper et jouer au golf en été, jouer au curling en hiver et passer du temps avec nos 10 petits-enfants. »
-Doug, producteur laitier

« Voici Ross, mon mouton de compagnie. J’adore passer du temps à l’entraîner. Je travaille avec lui tous les jours après l’école et c’est le meilleur moment de ma journée. Je l’entraîne à tirer une charrette à deux roues dans laquelle je peux monter. C’était la charrette de notre chèvre, Pansy. C’est moi qui ai peint cette charrette pour Ross.
Dans notre ferme, j’aide aussi à traire les brebis. Je vais avoir 12 ans mardi. »
-Heather, éleveuse de moutons laitiers, Ewe-nique Dairy

J’ai toujours aimé voler et j’étais vraiment intéressé par les histoires d’un de mes voisins qui était pilote pendant la guerre. À un moment donné, nous avons même discuté d’échanger de la paille de ma ferme contre des leçons de pilotage de sa part! Sa recommandation était d’abord d’apprendre à piloter des planeurs — c’est donc ce que j’ai fait. J’ai commencé en 1982 en prenant des cours de planeur puis en 1984 j’ai commencé à apprendre à piloter des avions avec des moteurs.
Ce planeur monoplace est le mien — il a été construit en 1975 et a appartenu à trois personnes avant moi. Il est inspecté chaque année, mais comme il n’y a pas de moteur, il n’y a pas autant de pièces qui peuvent mal tourner!
Je suis membre du Toronto Soaring Club et les week-ends d’été, je sors mon planeur lorsque cela est possible, soit en tant que pilote de remorquage, en tirant d’autres planeurs dans les airs et en les larguant.
Lorsqu’on pilote un planeur, on cherche toujours la portance, c’est-à-dire la turbulence qui emmène les planeurs plus haut dans le ciel. L’ascenseur est invisible, vous le cherchez donc toujours. Pensez à un pot de bouillie sur la cuisinière : vous voyez des bulles apparaître à différents endroits. Dans le ciel, ces bulles sont ce que les pilotes de planeur essaient de trouver.
J’adore la liberté que je ressens quand je vole. Certaines personnes aiment aller à la plage — j’adore prendre l’air. Il n’y a presque aucune sensation comme ça.
-Roger, céréaliculteur et pilote de planeu

« Ce que je préfère dans la vie et le travail à la ferme, c’est d’être en plein air tous les jours. La terre est belle ici et nous en profitons. La communauté rurale des voisins est aussi exceptionnelle.
Mon mari et moi élevons des moutons et leurs agneaux sur notre propriété. Nous avons aussi un lama, Chocky, qui aide à protéger nos moutons contre les prédateurs lorsqu’ils sont dans les pâturages.
Je travaille également pour Threads of Life, un organisme de bienfaisance qui soutient les familles après un décès ou une blessure grave au travail.
J’aime écrire de la poésie — et une grande partie de mon inspiration découle de ce qui se passe ici à la ferme. J’ai été publiée dans le meilleur livre de poésie canadienne de 2020 et j’ai mon propre livre de poésie qui sort à la fin de 2021.
-Suzanne, bergère

« Je suis venu au Canada du Mexique il y a plus de 12 ans. Ce qui m’a amené ici, c’est la sécurité du pays. C’est un endroit agréable pour vivre et élever ma famille.
Dans mon travail de jour, je suis conseiller financier et j’aime m’impliquer dans la communauté. J’étais président de notre club Rotary local et quand mon mandat a pris fin, j’ai été invité à faire partie du conseil d’administration du programme communautaire des travailleurs migrants, ici, à Leamington. Maintenant, j’en suis le président. Je fais tout ça bénévolement. J’adore ça.
Notre organisme de bienfaisance existe depuis plus de 18 ans, soit depuis 2003. Nous sommes ici pour soutenir les travailleurs migrants de la communauté, en particulier dans le domaine de l’interprétation — par exemple lorsqu’ils doivent aller chez le médecin ou lorsqu’ils doivent aller chercher leur numéro d’assurance sociale ou leur carte d’assurance-maladie. Nous voulons les aider à se sentir plus en sécurité dans la communauté et à bien s’installer lorsqu’ils sont ici au Canada.
Nous organisons également pour eux des événements sportifs et des événements culturels. Nous organisons des cours d’anglais. Nous organisons également une grande foire de la santé et de l’information chaque année pour que les travailleurs soient au courant des ressources à leur disposition.
Pendant la COVID-19, nous avons consacré peut-être 90 % de nos efforts pour lutter contre cette pandémie. Nous avons aidé la municipalité et notre unité de santé en faisant des traductions pour les travailleurs qui se font tester et qui se font vacciner. Nous avons également aidé avec des cliniques de vaccination.
Notre plus grand obstacle au MWCP, c’est le financement. Le travail que nous faisons est vraiment important, mais chaque année, on ne sait pas si nous aurons assez d’argent pour organiser les programmes de l’année suivante. Je veux continuer ce programme incroyable parce que nous aidons tant de travailleurs migrants chaque année.
Pourquoi est-ce que j’aime travailler avec la communauté des migrants? Je suis venu ici il y a 12 ans en connaissant très peu d’anglais et j’ai commencé au bas de l’échelle. J’ai été dans leur situation et je sais ce que c’est que de venir dans un autre pays sans connaître la langue, sans connaître la culture.
J’ai rencontré tellement de gens formidables — et il y a tellement d’histoires. J’ai pu offrir des conseils grâce à mon expérience de conseiller financier à un travailleur que je connaissais bien. Il a pu démarrer sa propre entreprise au Mexique et il a maintenant suffisamment de succès pour ne pas avoir besoin de venir travailler ici. C’est sympa de voir des histoires comme ça! »
-Martin Varela, président, Migrant Worker Community Program, Leamington et Kingsville

Pendant la saison du sirop d’érable, mon rôle à la ferme consiste à faire des allers-retours avec le tracteur entre la cabane à sucre et l’érablière. J’aide aussi à fendre le bois pendant l’hiver et dans la grange pour les dindes.
Chaque année, nous organisons un weekend sur le sirop d’érable et mon travail consiste à accueillir les groupes de visiteurs qui viennent visiter notre érablière. Ils veulent toujours avoir beaucoup d’informations sur le fonctionnement du système et sur la quantité de sève on peut récolter avec un arbre. Il faut 40 litres de sève pour faire environ 1,5 litre de sirop. La plupart des arbres n’ont qu’une sève, mais certains des plus gros peuvent en avoir deux. Je crois que les gens sont vraiment impressionnés par le processus. C’est bien de leur montrer d’où provient leur nourriture. Mon sirop préféré? Le sirop ambré!
-Addison, 27 ans, agricultrice et productrice de sirop d’érable de la 6e génération

« Ce fut un parcours unique pour arriver ici. Ce n’est pas comme si je me suis levé du lit un jour et que je me suis dit que je voulais être berger… mais j’aime vraiment ça!
J’ai été élevé dans une petite ferme de bovins de boucherie. Je suis allé à l’école de génie mécanique et j’ai fait un apprentissage d’outilleur-ajusteur. En 2010, ma femme Jen (enseignante au primaire) et moi avons acheté la ferme de mes parents et avons commencé quelques cultures. Comme nous pouvions nous le permettre, nous avons acheté une partie de notre propre équipement, puis une deuxième ferme.
En 2015, j’ai acheté mes 50 premiers moutons aux agriculteurs qui possédaient cette ferme. Ils ont été d’excellents mentors pour moi : ils m’ont appris à élever des moutons et des agneaux. Quand ils ont décidé qu’il était temps de prendre leur retraite, nous avons racheté leur ferme et leur entreprise, élevant principalement des brebis maternelles croisées qui sont vendues à d’autres agriculteurs pour démarrer leurs troupeaux. C’était une bonne affaire.
J’aime apprendre des choses et ici, j’en apprends tous les jours. Il est également très important de se rappeler que nous ne sommes pas simplement des agriculteurs. Notre famille est aussi une famille de consommateurs. Ce que nous produisons finira sur la table de quelqu’un — et c’est une grande responsabilité.
Nos trois filles aiment vivre. Katie a 13 ans; Jolene a 11 ans et Lucy sept ans. Elles s’impliquent autant qu’elles le souhaitent. Elles préfèrent la saison de l’agnelage. »
-Todd, berger

« J’ai été élevée en ville et j’ai rencontré mon mari agriculteur, Doug, lors d’un événement de groupe de jeunes de l’église. Je me souviens de la première fois où il m’a amenée dans cette ferme pour rencontrer sa famille. J’étais tellement nerveuse! Je n’avais jamais imaginé la vie d’une productrice laitière, mais nous avons eu une belle vie ici, en élevant nos quatre enfants. Maintenant nos 10 petits-enfants viennent nous rendre visite. Notre fils et sa famille cultivent aussi avec nous. J’ai eu une belle carrière en tant que programmatrice pour enfants dans le système des bibliothèques locales et je travaille toujours comme bibliothécaire occasionnelle. Mon rôle à la ferme consiste à tenir les registres financiers. J’aime vraiment camper, jouer au golf avec Doug et faire de l’artisanat. »
-Sandy, productrice laitière

« Mes parents avaient une ferme dans le sud de l'Italie où l'on cultivait du blé, du raisin et des olives. J'ai étudié l'agriculture tropicale grâce à une bourse de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture) et, après avoir visité l'Indonésie pendant mes vacances, j'y suis resté 20 ans. Je parle huit langues et j'ai également travaillé comme consultant en Thaïlande, aux Philippines, en Inde, à Singapour et en Australie. J'ai rencontré ma femme canadienne alors qu'elle était en Italie pour des vacances de ski. Elle avait 15 ans et j'en avais 19.
Nous avons décidé de déménager au Canada en 2010. Je voulais que mon fils fasse des études collégiales dans l'Ouest. J'ai commencé à travailler dans cette entreprise d'herbes aromatiques en 2013. Nous cultivons 12 sortes d'herbes certifiées biologiques toute l'année comme le basilic, la menthe, le persil, l'origan, la coriandre. Nous avons également une production conventionnelle.
Quelle est mon herbe préférée ? Chacune est importante! Je suis italien après tout! J'ai grandi avec des herbes. Si vous cuisinez de l'agneau, vous avez besoin de thym. Du saumon? Il faut de l'aneth. Si vous préparez une sauce béarnaise, il faut de l'estragon. J'adore cuisiner et je suis membre du chapitre Niagara des Marmitons, une association internationale de chefs amateurs.
Mon travail ici consiste à rechercher de nouvelles technologies et de nouveaux produits. Je m'intéresse particulièrement aux effets de l'éclairage dans la serre et je pense que nous, en tant qu'entreprise, avons été en avance sur les tendances en matière d'utilisation de l'éclairage DEL.
C'est incroyable comment en changeant simplement le spectre d'éclairage dans la serre - en changeant le rapport spectre lumineux rouge/bleu, par exemple - on peut changer l'architecture d'une plante - la rendant plus haute, plus aromatique, déclenchant ses mécanismes de défense pour contrôler les maladies. J'aime aussi tester de nouvelles graines. Nous testons actuellement une quinzaine de variétés de basilic. Peut-être que quatre finiront par être produites pour le consommateur.
Je suis connu dans cette serre pour me déplacer à vélo! »
-Simon, boucher

Mes cheveux ont commencé à bien pousser pendant la COVID-19 quand on ne pouvait plus aller chez le coiffeur. Quand nous sommes retournés à l'école, ils étaient assez long; nous en avons donc fait un projet – faire pousser mes cheveux pour Wigs for Kids. Et nous avons convaincu mon père de le faire également. Un des frères de mon ami a été à l'hôpital Sick Kids, donc je connaissais un peu les enfants qui avaient besoin de perruques.
Ça a été assez difficile de se faire pousser les cheveux pendant deux ans et d’en prendre soin tous les jours. Papa m’a dit que j'avais des cheveux incroyables! Nous les avons coupés la semaine dernière et, maintenant, nous avons froid aux oreilles. Notre famille aura probablement besoin de moins de shampoing et de revitalisant maintenant!
Maintenant, j'essaie de recueillir des fonds pour transformer les cheveux en perruque. Fabriquer une perruque peut coûter entre 1 800 $ et 3 500 $. (remarque – pour les personnes qui veulent faire un don, le lien est dans la bio).
Pour m’amuser, j'aime jouer au hockey et aux jeux vidéo, faire du scoutisme et conduire le quad de notre famille. J'aide aussi dans notre ferme, où je soigne les oiseaux.
-Evan, 11 ans, éleveur de dindes avec son père Steven

Je pense qu’il est important que les gens sachent d’où vient leur nourriture et pourquoi nous, les agriculteurs, faisons ce que nous faisons. C’est pourquoi nous invitons chaque année notre communauté à notre « Old Maple Sugar Barn » au printemps pour voir comment nous produisons notre sirop d’érable.
Mon père, mon oncle et mes grands-parents ont commencé à entailler les arbres au début des années 1970. Nous en avons maintenant environ 1600. Lorsque nous avons commencé à construire notre nouvelle érablière, tous les voisins sont venus avec des pierres à ajouter à la cheminée en pierre, et depuis lors, c’est devenu un lieu de rassemblement printanier pour les amis et les voisins de venir socialiser pendant que nous faisons bouillir la sève.
Depuis la finition du bâtiment, nous avons eu la chance d’accueillir des groupes locaux, notamment des organisations de jeunesse, des sociétés historiques et horticoles, ainsi que des groupes scolaires. Alors que je prends davantage les devants ici, mon objectif consiste à ouvrir nos portes à des groupes plus locaux et de continuer à connecter la communauté à leur nourriture. Ces visites nous donnent la chance de connecter plus de gens avec leurs agriculteurs locaux.
Le printemps est évidemment ma saison préférée. C’est génial de sortir à l’air frais après l’hiver et d’évacuer la sève bouillante me réveille vraiment après le long hiver.
Mon rêve est d’être un jour à temps plein ici à la ferme aux côtés de mes sœurs. Je termine actuellement mes études en comptabilité, ce qui m’aidera à mieux gérer nos entreprises familiales. Quand je ne suis pas occupée à travailler à l’érablière ou à la laiterie, j’aime passer du temps dans notre jardin.
-Brittany, Productrice laitière et copropriétaire de Old Maple Barn

« J’ai grandi ici, mais après l’université, j’ai travaillé pendant plusieurs années dans une banque du centre-ville de Toronto. En ville, il y a des statues de vaches. Je les regardais toujours et je me demandais pourquoi je ne passais pas plus de temps à la ferme avec du vrai bétail et de vrais animaux. Et c’est comme ça que tout a commencé! Et je me suis concentré davantage sur l’entreprise agricole familiale. Même quand je travaillais en ville, je m’évadais ici presque tous les week-ends.
Mon père était passionné par sa famille, sa ferme et son bétail. Il aimait réunir les gens. J’ai grandi en travaillant avec lui pour améliorer le troupeau et j’ai appris à réparer touhttps://www.instagram.com/p/Cb-oV0TN1h7/ ce qui devait l’être, seul ou en famille. Mon père est décédé il y a 11 ans maintenant, mais je pense qu’il serait heureux de me voir maintenant. Je suis maintenant agriculteur avec deux oncles et un ami proche de la famille. Nous partageons nos ressources et coopérons également pour d’autres aspects de l’entreprise. C’est une vraie affaire de famille, et c’est formidable de voir tout le monde mettre la main à la pâte en cas de besoin.
Notre ferme se concentre principalement sur la génétique Simmental. Nous voulons être sûrs que nos animaux sont les meilleurs possibles. Nous essayons toujours de planifier à cinq ou dix ans pour anticiper l’industrie bovine et produire des animaux pour ce marché. Dans le passé, nous avons même exporté notre bétail vers le Brésil, l’Europe, la Russie et l’Australie.
Ma femme est vétérinaire. Nous nous sommes rencontrés à l’université et maintenant nous élevons notre fille, Annika, dans cette ferme également, ce qui est assez spécial. »
-Scott, producteur de sirop d'érable

« C'est ma quatrième année de travail dans cette ferme de pêches et la septième année que je viens au Canada depuis la Jamaïque. J'ai rencontré mon mari, Dwayne, qui travaillait ici. Il est également travailleur agricole saisonnier de la Jamaïque. De retour chez lui, il a fait un peu d'agriculture et un peu de travaux de construction comme la plomberie, le carrelage et la menuiserie. Qu'est-ce qui m'a attiré chez lui? Il est très humble et attentionné! C'est aussi un homme qui craint Dieu, aime et respecte sa famille.
Nous avons commencé à sortir ensemble en juillet 2019 et nous nous sommes mariés le 4 janvier 2021. C'était un beau mariage. Je suis originaire de la paroisse St. Mary mais maintenant nous vivons dans la paroisse de Portland au nord/est du pays. C'est bien que nous puissions travailler ensemble dans cette ferme.
Pour m'amuser, j'aime jouer aux dominos ou faire des pique-niques près de la rivière. »
-Tackesha, travailleur agricole saisonnier de la Jamaïque

« Je viens au Canada depuis 22 ans et je travaille toujours dans cette ferme de fleurs. Aujourd'hui, je pars avec le tracteur pour planter des tournesols.
Je connaissais des gens au Mexique qui avaient été embauchés dans le cadre du Programme des travailleurs agricoles saisonniers, alors j'ai postulé mois aussi. Je suis agriculteur dans l'âme. Au Mexique, j'ai une petite ferme ou je cultive du maïs et élève des animaux. J'ai deux bœufs pour travailler ma terre là-bas. Ils sont faciles à entretenir car ils ne nécessitent ni essence ni diesel pour fonctionner! Uniquement de la nourriture! Ici, je fais beaucoup de travaux avec le tracteur; je m'occupe de tout, de la plantation des fleurs à la récolte. »
-Noe

« Mes parents avaient une ferme dans le sud de l'Italie où l'on cultivait du blé, du raisin et des olives. J'ai étudié l'agriculture tropicale grâce à une bourse de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture) et, après avoir visité l'Indonésie pendant mes vacances, j'y suis resté 20 ans. Je parle huit langues et j'ai également travaillé comme consultant en Thaïlande, aux Philippines, en Inde, à Singapour et en Australie. J'ai rencontré ma femme canadienne alors qu'elle était en Italie pour des vacances de ski. Elle avait 15 ans et j'en avais 19.
Nous avons décidé de déménager au Canada en 2010. Je voulais que mon fils fasse des études collégiales dans l'Ouest. J'ai commencé à travailler dans cette entreprise d'herbes aromatiques en 2013. Nous cultivons 12 sortes d'herbes certifiées biologiques toute l'année comme le basilic, la menthe, le persil, l'origan, la coriandre. Nous avons également une production conventionnelle.
Quelle est mon herbe préférée ? Chacune est importante! Je suis italien après tout! J'ai grandi avec des herbes. Si vous cuisinez de l'agneau, vous avez besoin de thym. Du saumon? Il faut de l'aneth. Si vous préparez une sauce béarnaise, il faut de l'estragon. J'adore cuisiner et je suis membre du chapitre Niagara des Marmitons, une association internationale de chefs amateurs.
Mon travail ici consiste à rechercher de nouvelles technologies et de nouveaux produits. Je m'intéresse particulièrement aux effets de l'éclairage dans la serre et je pense que nous, en tant qu'entreprise, avons été en avance sur les tendances en matière d'utilisation de l'éclairage DEL.
C'est incroyable comment en changeant simplement le spectre d'éclairage dans la serre - en changeant le rapport spectre lumineux rouge/bleu, par exemple - on peut changer l'architecture d'une plante - la rendant plus haute, plus aromatique, déclenchant ses mécanismes de défense pour contrôler les maladies. J'aime aussi tester de nouvelles graines. Nous testons actuellement une quinzaine de variétés de basilic. Peut-être que quatre finiront par être produites pour le consommateur.
Je suis connu dans cette serre pour me déplacer à vélo! »
-Marco, Responsable Production Bio/R&D

« J'ai grandi en ville toute ma vie. J'ai travaillé pendant de nombreuses années dans l'industrie hôtelière en tant qu'hôtesse et serveuse dans quelques bons restaurants. Et puis un jour, j'ai décidé qu'il serait peut-être intéressant d'essayer « l'autre côté » de l'industrie alimentaire. Pour beaucoup de gens, cela peut sembler une décision inhabituelle, mais je l'ai prise et j'étais prête à essayer! J'ai postulé à un emploi dans cette usine de transformation du canard - une industrie dans laquelle je n'avais aucune expérience. J'ai été ravie d'être contactée pour un entretien, puis j'ai été invitée à une visite. Peu de temps après, on m'a proposé le poste et j'ai pensé : Allons-y ! Cela fait maintenant presque cinq ans que je suis ici. Mon frère travaille aussi ici.
J'étais tellement nerveuse au début, mais la dame qui m'a formée était si bien informée et c’est elle qui m’a aidée à arriver là où je suis aujourd'hui.
L'une des parties préférées de mon travail est de conduire hors de la ville chaque matin. J'aime voir la ville dans ma lunette arrière et me rendre à la campagne. C'est si paisible.
Ma famille est d'origine trinidadienne et guyanaise et traditionnellement, nous mangeons beaucoup de canard. J'adore cuisiner et ma façon préférée de le préparer est au curry. Je suis très fière de voir nos produits dans les épiceries et de savoir que les gens les apprécient autant que ma famille et moi. »
-Rose, chef de grange, King Cole Ducks

« Je pense que l'une des choses que j'aime le plus dans notre entreprise de sirop d'érable est l'aspect familial. Lorsque la sève coule, tout le monde doit s’y mettre. Mon grand-père est ici tous les jours pour surveiller le processus d'ébullition; mon père et mon oncle travaillent constamment pour vérifier les lignes, allumer le feu à bois pour la chaudière, remplir des tonneaux ou des bouteilles.
Et les autres - ma mère, mes cousines et mes sœurs – nous aident aussi en cas de besoin - en entaillant les arbres, en vérifiant les lignes, en embouteillant, en étiquetant, en calibrant… bref, tout ce qui est nécessaire. Quand j’étais enfant, avant d’utiliser un système d'aspiration pour extraire la sève des arbres et la déplacer au moyen de lignes vers une installation de collecte centrale, nous passions toute la journée à vider les seaux et à apporter la sève à notre cabane.
Pour nous, la production de sirop d’érable remonte à plusieurs générations et nous avons ça dans le sang. Notre chien s’appelle même Maple car quand il était petit, la couleur de sa fourrure nous rappelait le sirop!
Certains de mes souvenirs d’enfance préférés remontent à l'époque où mon père était responsable de l'ébullition du sirop pendant la nuit. Nous avions alors une petite télé dans la cabane et je descendais prendre des collations avec lui ou jouer à des jeux vidéo. Ma femme et moi attendons notre premier bébé et j'espère que je pourrai faire la même chose avec mes enfants.
Ma façon préférée de consommer le sirop d'érable est d’en mettre sur la crème glacée. Je me souviens avoir convaincu mon père de me laisser préparer un hot-dog dans le sirop bouillant, et, croyez-le ou non, c’est plutôt bon!
Produire du sirop d'érable est la chose la plus canadienne qui soit. À l’université et lors de mes voyages dans d’autres pays, on me posait tout le temps des questions à ce sujet et j’ai offert beaucoup de sirop à mes amis étrangers pour pouvoir partager notre culture. »
-Scott, producteur de sirop d'érable

« Ma famille et moi avons émigré des Philippines il y a quatre ans. Ma belle-mère, qui vivait déjà ici, a parrainé ma femme, ma fille et moi-même pour venir ici. C'est une belle vie ici.
De retour à la maison, je travaillais dans le bâtiment, en tant que barman et serveur. Je suis venu travailler dans cette entreprise de transformation des œufs il y a trois ans. J'ai d'excellents collègues. C'est comme une grande famille pour moi et c'est agréable d'avoir de la famille ici. Nous prenons soin les uns des autres et nous nous entraidons pour régler les problèmes.
Ma fille a maintenant sept ans. Elle adore s’habiller en tutus. Quand je ne suis pas au travail, j'aime passer du temps avec elle. Je pratique aussi beaucoup de sports – badminton, soccer et baseball. Mais pas au hockey. Il n'y a pas de hockey aux Philippines! »
-Niel, entreprise de transformation des œufs

Mes frères et sœurs et moi avions une petite entreprise de maïs sucré quand nous étions enfants. Puis, quand j’étais à l’université, j’ai lancé « Laura’s Farm Stand » dans le cadre d’un programme coopératif que je suivais. Et c’est comme ça que ça a commencé. Chaque année, nous développons un peu plus l’entreprise. C’est la première année que j’ai de l’aide pour l’été et nous avons agrandi notre aire de stationnement pour accueillir le nombre croissant de visiteurs. Mon mari donne aussi un coup de main pendant son temps libre.
Nous vendons du maïs sucré, des légumes frais et 50 variétés de citrouilles et de courges. J’adore parcourir les catalogues de semences pour essayer de trouver de nouvelles variétés à planter. Ma citrouille préférée est probablement la Jarrahdale. Ils ont une couleur tellement unique!
Nous avons également des champs de fleurs en autocueillette de Zinnias et une grande entreprise de tournesols qui a connu un immense succès sur Instagram. Tout le monde veut prendre des photos avec des tournesols. Nous avons des sentiers qui traversent quatre champs — chacun planté à deux semaines d’intervalle pour allonger la saison de croissance. 12 variétés de tournesols sont cultivées ici en tout.
Après les saisons estivales chargées, je trouve les hivers un peu ternes alors chaque année, j’essaie d’acquérir plus de compétences. J’ai récemment acheté une roue de potier sur Kijiji, alors je pourrais m’y attaquer cet hiver.
-Laura

« Nous sommes venus ici en mai 2019. C'était une décision importante pour mon mari et moi de venir au Canada depuis l'Ukraine pour travailler dans cette champignonnière. Mes parents ne sont plus très jeunes et ça a été difficile de les quitter. Mais on se parle tous les matins avant d'aller travailler.
Nous sommes venus ici pour gagner de l'argent pour nous aider au pays où nous construisons une maison.
Il y avait beaucoup de formulaires à remplir avant de pouvoir venir. Cette entreprise est géniale : ils nous ont aidés avec les papiers, les vols, notre logement et nos visas de travail.
Quand nous ne travaillons pas, nous visitons le Canada. Nous venons de passer cinq jours à Toronto où nous nous sommes promenés en ville et sommes montés en haut de la Tour CN. J'aime ce pays. »
-Tetiana, cueilleuse de champignons de champignons (Programme des travailleurs étrangers temporaires)

J’étais juste adolescente quand j’ai rencontré mon mari. Il habitait en bas de la rue. Nous nous sommes mariés en 1995 et sommes maintenant éleveurs de bœufs dans le nord de l’Ontario. Je n’ai pas été élevée à la ferme, mais j’aime notre vie ici où nous avons élevé nos trois enfants. Et maintenant, c’est formidable de voir nos petits-enfants vouloir aider aux tâches ménagères lors de leurs visites.
J’ai toujours été une fille de la campagne dans l’âme. J’aime particulièrement travailler avec les veaux nouveau-nés au printemps. Je suis devenue très à l’aise avec eux et j’ai appris à lire leur langage corporel. Ici, il y a des menaces uniques pour les animaux de la ferme, comme les ours et les loups. Nous avons deux chiens de garde qui aident à les protéger.
Après notre mariage, j’ai travaillé à plusieurs endroits, dont Zellers et Canadian Tire. C’était une période très chargée, mais d’une manière ou d’une autre, mon mari et moi avons trouvé le temps de retourner à l’école pendant que nous travaillions et élevions nos enfants. J’ai étudié la comptabilité et je suis maintenant la directrice générale de notre municipalité locale.
Ma passion absolue est la moto. J’ai eu mon premier vélo quand j’avais huit ans. J’aimerais apprendre à faire des courses de motos. Peut-être le printemps prochain.
-Jenny, éleveuse de bœufs et son chien gardien Seth

« Je suis née et j’ai grandi ici dans le comté de Norfolk dans une ancienne ferme de tabac. Mes grands-parents cultivaient le tabac, alors j’aime penser que j’ai l’agriculture dans le sang. Mon mari et moi avons eu la chance d’acheter ce verger en 2019 puis nous en avons acheté un deuxième en 2020.
Nous cultivons sept variétés de pommes différentes : Paula Red, Ginger Gold, Sunrise, Golden Delicious, Honey Crisp, Gala et Ambrosia. Ma préférée? J’adore l’Ambrosia!
Nous avons une merveilleuse famille jamaïcaine de huit employés. Certains viennent ici dès le mois de mars et ne rentrent chez eux qu’à la fin octobre. Ils sont donc en fait ici plus longtemps chaque année qu’ils ne sont avec leur famille. Nous avons un immense respect pour leur sacrifice de venir nous aider ici.
C’est la première année que notre fils de 15 ans, Connor, est à la ferme et travaille avec notre équipe. Notre fille Kyla a 13 ans. Elle aide au dépistage de la lutte antiparasitaire et également à notre stand en bordure de route.
Il n’y a rien de tel que d’être dehors et de regarder une culture pousser tout au long de la saison. C’est très enrichissant. J’adore la récolte. C’est comme Noël.
L’agriculture est un défi. Le printemps était glacial cette année; nous avons donc de grands ventilateurs contre le gel à la ferme. Ils nous aident à protéger nos arbres et nous avons surmonté cela. Malheureusement, lors du long week-end d’août, nous avons subi une tempête de grêle assez violente qui a gravement endommagé nos pommes. Jusque-là, nos récoltes étaient splendides et on avait de très grosses pommes. La destruction de notre verger en quelques minutes a été dévastateur. Les gens ne veulent pas acheter de pommes abîmées comme celle-ci dans les magasins. Mais nous sommes dans l’agriculture sur le long terme et attendons 2022 avec impatience! »
-Amanda, productrice de pommes

« Je suis un agriculteur de sixième génération, originaire de la région de Halton, à l’ouest de Toronto, mais cette ferme a disparu en banlieue! J’ai rencontré Sue quand nous étions tous les deux à l’école de journalisme, et on rêvait déjà de la vie à la ferme à l’époque. J’étais journaliste pour le Windsor Star lorsque Sue a reçu une offre d’emploi à North Bay; nous avons donc commencé à chercher un endroit où habiter. Nous avons eu beaucoup de chance lorsque nous avons vu un petit panneau “À vendre” en face d’une propriété rurale. C’était le début de notre vie ici.
J’aime le bétail et j’aime travailler à l’extérieur; donc élever des moutons nous a semblé une bonne solution. Nous avons maintenant 35 brebis qui donnent naissance à des agneaux d’avril à mai, en plus d’un petit troupeau de vaches, nous avons des porcs au pâturage, et la plupart des années, nous vendons aussi du foin. J’aime toutes les saisons à la ferme, mais c’est un régal de voir les agneaux arriver au printemps. Nous avons également un lama, Chocolate Chip (“Chocky”), qui protège nos moutons contre les prédateurs lorsqu’ils sont dans les pâturages.
La préservation et la mise en valeur de l’environnement naturel de notre ferme nous tiennent à cœur. Nous avons mis en place un programme consacré aux oiseaux des prairies sur notre propriété : il permet de protéger les oiseaux comme les goglus et les alouettes des prés. Nous savons où se trouvent leurs habitats, alors nous évitons la fenaison dans ces zones jusqu’à la fin de la saison, lorsqu’ils ont fini la nidification.
Je fais partie de l’équipe des pompiers locaux depuis 25 ans — les quatre dernières en tant que chef. Nous avons une excellente équipe de bénévoles et c’est un bon moyen de servir une communauté qui est devenue notre chez-soi. »
-Ray, berger

« Je viens au Canada depuis six saisons. J’ai décidé de venir ici, car c’est une option supplémentaire pour le travail. Dans notre pays, il y a beaucoup de chômage et les salaires sont faibles. Il n’y a pas assez d’argent pour avoir une maison et payer les études des enfants. Pour avoir une vie meilleure : voilà pourquoi je viens ici. J’ai une femme et un fils de cinq ans qui vient de commencer l’école. Je leur parle tous les jours et ils sont ma raison d’être. Pendant mon temps libre, je parle à ma famille et c’est ce qui me motive.
Je me sens heureux ici au Canada. C’est un peu difficile, car nous sommes loin de notre famille, mais il faut bien travailler et avoir une économie stable, tout va bien.
Dans cette ferme maraîchère, on fait un peu de tout. Nous travaillons avec des chariots élévateurs; nous travaillons sur le terrain et nous fabriquons également des boîtes. Parfois, ils nous envoient même pour construire quelque chose. Un peu de tout. »
-Alexander, travailleur agricole saisonnier du Mexique

« Je suis propriétaire d’un élevage de poulets de chair. Ce n’est pas courant — il n’y a que 240 fermes comme celle-ci au Canada. Dans nos poulaillers, les poules et les coqs se mélangent pour produire des œufs fécondés qui sont ensuite envoyés dans un couvoir pour incubation. Là, ils éclosent après 21 jours; puis, ils sont envoyés dans une ferme de poulets à griller pour être élevés jusqu’à ce qu’ils soient complètement développés pour leur viande.
C’est une entreprise vraiment spécialisée. Maintenir des conditions parfaites dans le poulailler est absolument essentiel pour avoir des oiseaux et des œufs de qualité. Je ramasse les œufs trois fois par jour et je me promène régulièrement dans le bâtiment pour m’assurer que tout se passe bien et que les oiseaux sont en bonne santé. Tous les aliments, les contrôles du nid et l’eau sont automatiques pour qu’on puisse se concentrer sur les oiseaux et les œufs.
C’est agréable de travailler ici. La grange est lumineuse et aérée et j’aime la routine. Je suis souvent ici vers 7 h 30 du matin.
Mes grands-parents étaient aviculteurs et mes parents le sont aussi. Je n’ai pas travaillé tout de suite dans l’agriculture. J’ai d’abord obtenu un diplôme en horticulture, puis un diplôme en agriculture. Ensuite, je me suis lancée dans la banque, c’est là que j’ai rencontré mon mari. Il est toujours dans ce domaine. Après quelques années, le moment est arrivé et je suis revenue à la ferme. Nous avons acheté cette ferme à mes parents.
Quand je ne m’occupe pas des poules, j’aime voyager. À l’occasion, nos étables sont vides entre l’arrivée et le départ de troupeaux — et cela nous donne une excellente occasion de nous évader et de nous ressourcer avant que le cycle ne recommence. Mes voyages préférés comprennent l’Islande, l’Irlande, l’Écosse et l’Utah dans une auto-caravane. Après la COVID, j’aimerais aller à New York et faire de la randonnée dans le Grand Canyon. »
-Samantha — Éleveuse de poulets de chair

« Je n'allais pas épouser un fermier - mais regardez ce qui est arrivé! Nous nous sommes rencontrés par le biais d'un groupe de jeunes et avons maintenant six enfants et 10 petits-enfants. Je suis connue sous le nom de Super Nana dans notre famille.
Notre famille - y compris mon mari et ma fille - se lance dans une nouvelle entreprise de culture de micro-pousses dans une ancienne grange que nous avons rénovée. Il a beaucoup de potentiel. Les petites cultures que nous cultivons sont excellentes dans les soupes, les salades, les sautés et comme collations. J'aide à la récolte hebdomadaire. Nous les vendons sur un marché fermier local et dans un restaurant de la région, mais il y a beaucoup de potentiel pour que cela se développe.
J'adore cuisiner et je suis connue pour mes pains, muffins, tartes et tartes au beurre. Je fais aussi de la pâtisserie pour une entreprise qui organise des dîners-croisières sur la rivière Grand. J'aime beaucoup ça. »
-Jason, éleveur de bœufs

« Je travaillais comme hygiéniste dentaire lorsque j’ai rencontré mon mari. Et si vous m’aviez dit à l’époque que je finirais par élever des moutons, je vous aurais ri au nez. Il m’a emmené visiter sa ferme lors de l’un de nos premiers rendez-vous. Je pense que sa théorie était “mettez-la dans la ferme et voyez ce qui se passe!” Je n’avais aucune idée de la quantité de travail nécessaire pour élever des moutons et du bétail… mais j’aime ça!
Maintenant, je travaille à temps plein à la ferme, élève nos deux jeunes enfants et je gère notre petit marché. Nous avons également un stand au marché fermier de North Bay chaque semaine pour vendre de l’agneau, du bœuf, des œufs et d’autres produits de la ferme. Les gens aiment vraiment acheter chez les agriculteurs locaux et j’aime répondre à leurs questions sur la provenance des produits. J’ai l’impression qu’on commence à se faire connaître dans la région. »
-Jen, éleveuse de moutons et propriétaire d’un marché à la ferme

Quand j'ai grandi ici, c'était une ferme porcine fondée par mes parents en 1962. Ma femme, Hettie, et moi avons repris l'exploitation en 2001 et avons commencé à réfléchir à ce que nous pourrions faire d'autre avec le terrain et les bâtiments.
C'est en participant à un cours sur le leadership agricole que j'ai rencontré des gens vraiment innovants faisant des choses vraiment innovantes. J'écoutais leurs histoires sur le démarrage d'entreprises avec une idée - et pas grand-chose d'autre - et je me suis dit que je pouvais le faire.
Et puis en 2019, j'ai vu des informations sur un projet d'agriculture verticale et j'ai pensé que ce serait peut-être un excellent projet pour rénover notre ancienne grange et y faire pousser des micro-pousses.
La COVID-19 a vraiment attiré l'attention sur le marché alimentaire local et j'aime en faire partie. Nous avons un énorme marché potentiel à moins de 100 km de notre ferme et en cultivant des produits ici, nous contribuons à réduire les coûts de transport liés à l'importation de produits comme les nôtres.
Nous utilisons un éclairage DEL et nous arrosons les plantes avec un « thé » spécial que nous préparons à partir de notre digesteur à la ferme qui est alimenté par les restes alimentaires de nourriture des maisons et de notre famille. Le gaz du digesteur retourne dans l'eau de chauffage ici, donc c'est vraiment durable pour l'environnement. Notre objectif est de ne pas gaspiller. »
-Paul, producteur de micro-pousses

C’est un truc hollandais. Lorsque vous fêtez votre 50e anniversaire aux Pays-Bas, d’où ma famille est originaire, on appelle cela un « Abraham » (ou « Sarah » si vous êtes une femme »). Les parents et les amis créent alors un mannequin ou une marionnette grandeur nature à l’effigie de l’invité d’honneur — et cette fois, c’était moi!
Mon frère, ma sœur et mon cousin sont arrivés à notre ferme tard la nuit avant mon anniversaire et quand je me suis réveillé le lendemain et que j’ai vu ça sur la pelouse, je savais exactement de quoi il s’agissait! Ils ont fait un assez bon travail pour y ajouter une touche de ma personnalité : le veau dans le wagon derrière le tracteur parce que je suis éleveur laitier, le téléphone toujours attaché à mon oreille, les sabots en bois, le masque dans ma poche — et une boisson pour célébrer dans la main. C’est marrant. Il y a eu beaucoup de gens qui conduisaient en klaxonnant pour faire un clin d’œil!
Je suis un producteur laitier de deuxième génération au Canada. Je pense que j’ai toujours su que je voulais cultiver. J’étais également intéressé à apprendre à être soudeur ou électricien — mais dans l’agriculture, vous pouvez faire tout cela aussi et plus encore.
-Ed, Producteur laitier et céréalier

« Je m'appelle Eleazar mais on m'appelle Chay. Je ne sais pas comment j'ai reçu ce surnom - je l'ai depuis que je suis né. Je viens de tout près de la ville de Mexico. Quand j'étais plus jeune, j'aidais ma grand-mère dans sa ferme. Elle plantait du maïs, des haricots et d'autres choses.
Je viens au Canada pour travailler dans cette serre d'herbes aromatiques depuis 13 ans. Je suis arrivé cette année en février et je reste huit mois. Quand je suis arrivé, je n'avais jamais vu de neige, sauf dans les films et sur les photos.
Il y a tellement de Mexicains qui travaillent ici que j'ai l'impression que c'est maintenant ma deuxième maison. Cette entreprise est excellente envers ses employés. C’est une grande famille. J'ai beaucoup d'amigos ici!
La principale raison pour laquelle je viens est de gagner de l'argent pour ma famille. J'ai deux garçons – âgés de 14 et 5 ans. Cette première année, mon fils aîné n'avait qu'un an. Je me souviens que j'ai pleuré cette première nuit en lui disant au revoir et en me demandant pourquoi je quittais mon bébé. Mais petit à petit, j'ai pu envoyer de l'argent à ma famille et cela les aide.
J'ai hâte de rentrer chez moi fin septembre pour les voir. »
-Eleazar (Chay), employé de serre d'herbes et travailleur agricole saisonnier du Mexique

C’est mon grand-père qui a lancé cette entreprise et j’ai grandi en travaille dans les élevages de canards de la famille aux côtés de mes grands-parents, ma mère et mes tantes, mes frères et sœurs et mes cousins. Au secondaire, j’ai fait un stage coopératif pendant lequel je travaillais dans les cuisines d’une maison de retraite. Je n’aurais jamais pensé faire de la cuisine, mais après ce stage, j’ai réalisé les possibilités infinies.
J’ai étudié pour devenir cuistot au Fleming College et, au cours des 10 dernières années, j’ai travaillé dans des restaurants haut de gamme partout au pays, de la côte est à la côte ouest.
Lorsque la COVID-19 a frappé, je suis rentré à la maison pour aider ma famille à la ferme et à l’usine de transformation pour relever le défi initial de la pandémie. Je savais cependant que je devais me remettre à ma passion. Alors, j’ai reconstruit mon entreprise : 6 FT Apart — un camion-cantine gastronomique. J’ai été incroyablement occupé pendant les 18 derniers mois.
Cette année, j’ai dû m’occuper de 18 mariages. J’apporte de la nourriture gastronomique dans les rues : je sers des déjeuners pour les employés de bureau, des festivals et des dîners privés qui proposent entre 4 et 10 plats. C’est une façon sympa de combiner mes racines gastronomiques avec un camion-cantine.
Mes spécialités sont les ailes de canard cuites à feu doux pendant quatre heures; j’ai aussi une incroyable spécialité à l’agneau que je prépare avec des produits locaux : il est rôti pendant 15 heures. Nous faisons des bols thaïlandais et des tacos gastronomiques — des aliments aux saveurs fraîches. Quand je ne suis pas sur la route, j’organise un petit restaurant dans l’entreprise familiale.
Je travaille beaucoup. J’aime être occupé — c’est ma personnalité — mais je vais aussi saisir toutes les occasions pour faire du snowboard en hiver ou du golf en été!
La COVID-19 m’a fait réfléchir à ma carrière et je veux m’épanouir grâce à elle. Maintenant, je n’imagine plus travailler dans un restaurant. »
-Chef Mike, 6 Feet Apart, camion-cantine gastronomique

Je suis le responsable des ressources humaines de cette champignonnière. Nous avons environ
2200 employés répartis dans plusieurs fermes dont je suis responsable. J'ai grandi à Leamington et j'ai travaillé dans le secteur automobile avant de venir ici. C’est formidable d’avoir un bon employeur comme celui-ci dans la région.
La COVID-19 s’est accompagnée de nouveaux défis et de beaucoup de travail supplémentaire, mais je suis tellement fier de ne pas avoir manqué une seule journée de production pendant la pandémie. Nous cultivons toujours de beaux champignons pour nos consommateurs.
Nos employés ont su adopter de nouveaux protocoles de santé publique. Nous avons mis en place de nombreuses nouvelles précautions à cause de la COVID-19 et devons faire beaucoup de formations avec elles au besoin. Avec des gens d'environ 21 pays différents qui travaillent ici, il y a aussi un grand besoin de services de traduction pour que tout le monde comprenne les nouveaux protocoles de contrôle sanitaire et de sécurité.
-Boula, Highline Mushrooms, responsable des ressources humaines

Je suis le gérant de cette ferme de dindes depuis quatre ans et demi. Ma femme travaille ici aussi. J'ai grandi dans une ferme et j'aime travailler avec les animaux. Les dindes sont des créatures curieuses qui veulent toujours savoir ce que vous faites!
Mon travail, c’est de m'assurer que nos oiseaux soient bien soignés. Cela signifie s'assurer que les conduites d'alimentation et d'eau fonctionnent correctement et que les ventilateurs fonctionnent. Trois fois par jour, je parcours la grange pour vérifier que les oiseaux vont bien. »
-Keith, gestionnaire d'un élevage de dindes

« Je travaille dans cette boucherie et usine de transformation de la viande depuis sept ans. Je prépare/expédie les commandes. Donc, quotidiennement, je prépare des commandes qui vont dans les épiceries, les restaurants et les magasins de quartier partout dans la province, je les emballe, les numérise et les prépare pour l'expédition.
J'aime vraiment ce travail. Les propriétaires respectent leur personnel. J'ai suivi un cours sur la salubrité des aliments à l'Université de Guelph et j’ai appris beaucoup de choses.
Mon produit préféré c’est évidemment le bacon! J'aime aussi beaucoup le salami Gypsy. Sur une pizza, des sandwichs ou avec des fromages et des craquelins, c'est merveilleux!
Quand je ne travaille pas, je passe du temps avec mon fils de 14 ans et ma fille de 9 ans. Nous aimons aller à notre caravane, faire de la randonnée et nager. »
-Laura

« En Jamaïque, je suis connu comme un « All Rounder ». Je suis dans la construction. Je sais construire des maisons et faire des meubles aussi. Je peux même vous fabriquer des armoires pour la cuisine. J'ai grandi dans une région rurale. Ma mère cultivait le tabac. Nous cultivions aussi des ignames, des pommes de terre et des choses comme ça.
J'ai commencé à venir au Canada en 2001. En ce qui concerne la crise financière, il suffit de la gérer. Chacun fait ce qu’il faut pour survivre. Mes enfants ont 30 et 23 ans. Je leur parle tous les jours.
Dans cette ferme, nous cultivons des raisins, des pêches, des cerises et des abricots. Nous commençons par la taille quand nous venons en hiver; puis, après la taille, nous attachons les raisins sur les fils. Ces raisins seront récoltés en octobre ou novembre. J'aime les manger, mais ce que je préfère ce sont les abricots. Peut-être que si je dis ça, mon patron m'empêchera de les choisir!
Il faisait froid quand j'ai commencé à venir mais il n'y avait pas de quoi s'inquiéter. Le problème, c'est que vous savez que vous venez dans un autre pays. Vous devez être préparé à tout ce qu'il y a.
On dit qu’il faut vivre chaque jour comme si c'était le dernier. Vous devez être heureux quand vous vous levez et voyez le soleil le matin. J'apprécie chaque jour pour ce qu'il est et quoi qu'il puisse arriver.
J'aime jouer aux dominos et écouter de la musique. Ma musique préférée ? J'en ai tellement! J'aime tous ceux que j'écoute et je gagne en sagesse grâce à cette chanson. N'importe lequel d'entre eux peut vous apprendre quelque chose. »
-Jeremiah, employé de verger et travailleur agricole saisonnier de la Jamaïque

Mes grands-parents ont vendu notre ferme familiale quand j'étais jeune, mais cela ne m'a jamais empêché de contacter mes voisins quand j'avais 11 ans pour les aider dans leur ferme. Mon oncle est vétérinaire; donc c’est un domaine qui pourrait s’inscrire dans mon avenir professionnel. J'aime aussi beaucoup le droit et la justice sociale aussi!
J'aime venir à la ferme et aider aux tâches ménagères. J'aime la routine de tous les travaux qui doivent être effectués et j'aide aussi partout où je le peux. Quand je vais à l'école, j'aide à enseigner l'agriculture à tous mes camarades de classe et à répondre à leurs questions.
-Lindsay

Un de mes amis m'a présenté le programme des travailleurs agricoles saisonniers. Je viens de la Jamaïque pour travailler dans cette ferme de pêches depuis 2009. Au pays, je suis aussi dans l'agriculture. Nous élevons des poulets et je plante des cultures comme des ignames. Quand je suis absente, mon frère s'en occupe pour moi.
J'aurai 50 ans en décembre et j'ai trois fils âgés de 22, 21 et 19 ans. J'ai aussi un petit-fils de deux ans. Quand j'ai commencé à venir ici, mes fils étaient très jeunes. J'avais peur de les quitter, mais ma mère et mon père s'occupaient d'eux. Ça les aide que je travaille ici. Je leur parle tous les jours.
Je me souviens de la première fois que j'ai vu de la neige au Canada. C'était excitant. Pour m’amuser, j'aime jouer au soccer. »
-Coralee, travailleuse agricole saisonnière de la Jamaïque

Je suis arrivé au Canada il y a 23 ans et j'ai toujours travaillé dans cette ferme horticole.
Il y a deux ans, mon statut ici est passé de travailleur saisonnier à celui de réfugié. Pour une raison quelconque, j'ai été ciblé par le cartel mexicain qui m’a menacé de mort si je rentrais chez moi.
Je ne sais pas pourquoi - nous vivions dans une communauté tranquille - mais je pense qu'ils n'aimaient pas que je vienne au Canada pour gagner de l'argent et subvenir aux besoins de ma famille.
La famille d'agriculteurs pour laquelle je travaille m'a aidé à faire la demande le statut de réfugié et a ensuite aidé ma famille à venir ici. Ma femme, ma fille et ma petite-fille sont arrivées en octobre 2019. Mon gendre est finalement arrivé ici en août 2020. C'était une période tellement stressante d'attendre qu'ils viennent. J'ai perdu tellement de poids tellement j’étais inquiet! Et puis c'était un tel soulagement quand ils sont arrivés, car je savais qu'ils étaient en sécurité. Nous avons laissé notre maison et tout au Mexique. Ma femme travaille maintenant ici aussi.
-Je travaille principalement dans le transport maritime, mais j'aime tous les emplois parce que j'aime m’occuper. Quand je ne travaille pas, je vais à l'église et j'aime passer du temps avec ma famille. » Carlos

« Je suis un producteur d'œufs de la troisième génération et la cinquième génération de ma famille à vivre et à travailler dans cette ferme. Mais je n'aurais jamais pensé atteindre le statut de célébrité! Egg Farmers of Ontario m'a demandé l'année dernière si je voulais être l'un des visages de leur campagne « De vrais œufs ». Par conséquent, ma photo figurait sur des panneaux d'affichage, des autobus et des abribus partout en Ontario. À cette époque, je recevais constamment des courriels d'amis et de membres de ma famille pour me dire qu'ils avaient vu mon visage dans un bus! C'était une chose amusante à faire!
Autant que je me souvienne, j'ai toujours voulu être agriculteur. C'est ce que j'ai toujours dit quand j'étais enfant, quand on me demandait ce que je voudrais faire en étant grand. Depuis, beaucoup de choses ont changé dans la production d’œufs. On descendait du bus scolaire à la fin de la journée et on ramassait les œufs à la main. Maintenant, tout se fait automatiquement. L'alimentation des volatiles se fait aussi automatiquement. Cela permet de mieux contrôler la qualité et de mieux prendre soin des oiseaux.
Je suis fier que nos trois enfants, âgés de 5 à 9 ans, s'intéressent maintenant aussi à la ferme. Ils aident aux tâches ménagères le week-end et quand ils n’ont pas école. Parfois, il y a trois générations de notre famille qui se côtoient au travail – mes parents, nous et nos enfants.
Quand je ne travaille pas, j'aime pêcher et cuisiner. Les omelettes sont ma façon préférée de manger des œufs. »
-Ian, producteur d'œufs

« Je suis née dans le Hertfordshire, en Angleterre, et j’ai émigré avec ma famille en 1974. Nous vivions en ville; je n’avais donc pas beaucoup d’expérience agricole jusqu’à ce que je rencontre mon futur mari, Pete, un agriculteur local. Nous nous sommes rencontrés en jouant au billard. Je pourrais toujours le battre!
Nous avons repris la ferme lorsque ses parents ont pris leur retraite et avons élevé nos quatre filles — Allyson, Amanda, Katie et Jess — ici. Elles ont grandi en nous aidant à emballer des pastèques et elles s’intéressent toujours à l’entreprise familiale, en aidant à faire les papiers, l’emballage et d’autres travaux.
Dans notre ferme, nous cultivons des pastèques et des courges musquées. Les pastèques sont vendues de façon saisonnière dans les épiceries locales et la courge est transformée en aliments pour bébés et en autres produits. Ce sont des cultures à forte intensité de main-d’œuvre. Tout est fait à la main — plantation, désherbage et récolte.
Pendant la COVID-19, lorsque nous n’avons pas pu vendre tous nos produits en raison des perturbations du marché, nous avons fait une montagne de courges et les avons offertes gratuitement sur Facebook. Les gens venaient d’aussi loin que de Toronto pour les avoir. Tant de gens étaient si reconnaissants. Et nous avons également aidé des banques alimentaires locales en leur donnant des courges fraîches! »
-Tracy, productrice de pastèque et courge musquée

« J'ai reçu le surnom de « Peaches » quand j'étais jeune – c'était donc une surprise, quand je suis arrivée au Canada en 2000, que je me suis retrouvée à travailler dans cette ferme de pêches!
Je viens de St. Elizabeth, en Jamaïque. Là, nous avons la meilleure nourriture, de belles plages et de bons divertissements. Quand je ne suis pas ici, je gère un bar là-bas. J'inviterais tout le monde à venir profiter de l'hospitalité.
Je travaille dans la même ferme depuis 21 ans. J'ai entendu parler du programme des travailleurs agricoles saisonniers par mon député et je suis allée au ministère du Travail à Kingston pour présenter une demande.
Chez moi, j'ai cinq enfants âgés de 34 à 14 ans et maintenant j'ai des petits-enfants. Ma mère et ma sœur aident à s'occuper d'eux pendant mon absence. Maintenant, nous discutons par vidéo tous les jours, mais lorsque j'ai commencé à venir, cette technologie n'était pas disponible et nous n'avions qu'un appel téléphonique par semaine, le vendredi.
L’année dernière a été mouvementée et inquiétante avec la COVID-19. Nous n'avons pas quitté la ferme pour rester en sécurité. Cette année est plus sûre. Nous avons reçu notre premier vaccin à notre arrivée à l'aéroport. C'était bien. »
-Yvonne (Peaches), travailleuse agricole saisonnière de la Jamaïque

« Mon grand-père, Peter, est né aux Pays-Bas et est venu au Canada. Il a acheté la ferme familiale à Niagara on the Lake en 1952. Mon père (également nommé Peter) a commencé à s’occuper de la ferme à un jeune âge. À l'origine, la ferme était une exploitation mixte, mais au fil du temps, elle a évolué vers des fruits et des raisins strictement tendres en mettant l'accent sur la haute qualité. Cette terre convient à ces cultures. Maintenant, nous cultivons environ neuf variétés de raisins que nous vendons aux caves locales ainsi que des fruits tendres tels que les cerises, les pêches, les abricots et les prunes. Notre marché aux fruits, qui existe depuis 1952, est une destination bien connue.
Je n'ai pas toujours été sûr de vouloir faire ça. Après l'université, cette industrie était instable, alors j'ai accepté un emploi à la banque et j'y ai fait une carrière très fructueuse. Mais, une combinaison de facteurs m'a ramené à la maison. Notre fils aîné, Andrew, est décédé d'une maladie neurologique rare à la fin de 2000 et quelques années plus tard, mon père a décidé qu'il voulait prendre sa retraite. Je venais de me voir offrir une grosse promotion à la banque, mais j'ai décidé d'y renoncer pour revenir à mes racines, pour ainsi dire. C'était une bonne décision familiale que nous ne regrettons pas. Mon amoureuse au lycée, Laura, et moi avons acheté la ferme en 2005 et nous nous sommes agrandis depuis en achetant des fermes supplémentaires.
Notre fille, Erica est avocate et notre gendre, Phil, a récemment abandonné une carrière de chef pour nous aider dans l'entreprise. Notre fils de 16 ans, Nathan, aide quotidiennement dans toutes les tâches et commence à penser à une future carrière ici aussi. C'est fantastique d'avoir notre famille proche et de savoir qu'ils aiment aussi faire partie de cette entreprise. Nous avons également une équipe de six employés jamaïcains qui sont comme une famille pour nous et qui viennent nous aider de façon saisonnière. Ils sont une grande partie de notre succès.
J'ai été nommé « Grape King 2018 » (roi du raisin) par mes pairs de l'industrie. C'était un grand honneur et nous l'avons vraiment apprécié. Nous avons rencontré beaucoup de gens formidables et avons dégusté de nombreux vins incroyables de classe mondiale 100 pour cent cultivés en Ontario. C'était formidable de suivre les traces de mon père, qui était « Grape King » en 1985.
Ma variété de vin préférée est le Merlot. C'est un cépage difficile à cultiver dans un climat froid. Nous produisons vraiment des vins vraiment exceptionnels dans cette région, il est donc difficile de choisir un favori! »
-Chris, producteur de raisins et de fruits tendres

« Je m’appelle Salvadore et je viens au Canada depuis 20 ans. J’aime le travail. J’aime aussi le Canada. Cultiver la pastèque est un travail difficile. Aujourd’hui, on enlève les mauvaises herbes. Je pense que nous commencerons à cueillir des melons dans environ trois hours.
Quand j’ai fini de travailler ici pour l’année, je retourne au Mexique auprès de ma famille — mes frères et tout le monde est là!
Au Canada, en octobre quand je travaille ici, il fait trop froid! Et puis je rentre chez moi au Mexique où il fait toujours chaud! C’est alors agréable d’être à la maison!
Quand j’étais jeune, tous les dimanches, je jouais au football (soccer). Parfois, ici on joue au foot. Sur 12 personnes, neuf ou dix y jouent. »
-Salvadore, travailleur agricole saisonnier du Mexique, travaille dans une ferme spécialisée dans la culture des pastèques

« J’ai grandi à Toronto, mais j’ai toujours eu une passion pour les animaux. Ma première expérience de l’agriculture a été avec des chevaux chez ma tante. J’adorais prendre la voiture et me retrouver dans des granges hors de la ville.
Au moment d’aller à l’université, j’ai déménagé à Guelph et je n’ai jamais regretté. Je suis allée au Collège vétérinaire de l’Ontario et j’ai obtenu mon diplôme de vétérinaire pour gros animaux. Je m’intéresse à la santé des veaux, à la médecine de production et à la recherche. Les services d’urgence peuvent être très gratifiants en tant que vétérinaire, mais j’aime aussi travailler avec les agriculteurs pour fixer des objectifs et voir les améliorations du troupeau. Parfois, quelques petits changements peuvent faire une grande différence.
C’est aussi à l’université que j’ai rencontré mon mari éleveur de bovins. Nous vivons maintenant dans la ferme où il a grandi et nous y élevons aussi notre jeune fille Annika.
J’aime voyager. Après ma maîtrise, j’ai eu la chance d’aller aux îles Galapagos. Je suis aussi allée en Suisse après avoir présenté une conférence lors de mon doctorat en sciences vétérinaires. C’était formidable de voir du bétail Simmental dans une ferme laitière et de parler de cet élevage! Mes autres passe-temps? Le tir à l’arc, le hockey (même si je joue mal!) et la course à pied. »
-Taika, vétérinaire et éleveuse de bétail

«J'ai été gérante d'une épicerie et je n'avais jamais travaillé dans une serre de ma vie. Mais après avoir rencontré mon mari, j'ai commencé à chercher un emploi dans la région et je travaille maintenant ici depuis 11 ans. Nous cultivons environ 12 types d'herbes différentes. J'ai commencé à travailler dans le domaine de la propagation et je suis maintenant superviseure du centre de distribution et je gère une équipe formidable d'environ 30 employés.
D'avril à août, nous sommes très occupés à expédier des commandes partout, des jardineries aux épiceries où vous pouvez acheter un pot d'herbes fraîches à emporter chez vous pour la cuisine. Certaines des commandes quotidiennes que nous traitons peuvent ne comporter que deux plateaux. D'autres pourraient être 17 chariots. Il est toujours important de s'assurer que nous envoyons nos meilleurs produits. Si vous ne voulez pas acheter ce produit en tant que client, je ne veux pas que le produit sorte d’ici.
J'aime la façon dont cette entreprise est entièrement axée sur la famille parce que c’est important pour moi. Nous avons nous-mêmes six enfants et cinq petits-enfants. Nous avons une équipe incroyable d'employés qui viennent du Mexique et d'autres pays pour travailler ici pendant une partie de l'année. »
-Jennifer, superviseure du centre de distribution, serre d'herbes

« Je viens de terminer mes études secondaires et c’est mon premier été à travailler sur ce marché agricole. Je connaissais la famille d’agriculteurs, alors je leur ai demandé s’ils avaient besoin d’aide — et me voilà! J’aimerais me lancer dans l’agriculture plus tard, donc c’est une bonne expérience.
J’aime travailler à l’extérieur et respirer l’air frais. C’est aussi amusant d’aider les gens à choisir leurs citrouilles préférées.
Quand je ne travaille pas, je joue beaucoup au hockey. C’est super d’y jouer à nouveau (nous n’avons pas pu y jouer l’année dernière à cause de la Covid-19)! J’aime aussi sortir avec mes amis et jouer à des jeux de société avec ma famille»
-Colton, employé, Laura’s Farm Stand

«Ma femme et moi vivons dans la maison où j'ai grandi et maintenant notre fille de cinq mois est la quatrième génération à vivre dans cette ferme familiale. Notre famille cultive dans cette région depuis les années 1830. Même notre grange a plus de 100 ans. Si les murs pouvaient parler, ils auraient beaucoup à dire!
Je cultive avec mon père et mon frère. J'ai toujours été intéressé par la ferme. Après tout, j'ai côtoyé des tracteurs toute ma vie. Mais pendant un certain temps, j'ai envisagé une carrière différente et j'ai étudié le développement international à l'université, en prenant également une mineure en agriculture.
En plus de l'agriculture, je travaille pour une entreprise locale en tant que vendeur d'aliments pour animaux. J’aide d'autres éleveurs à décider quels aliments et quels régimes conviendront le mieux à leurs animaux.
Nous avions des vaches laitières, mais depuis quelques années, nous élevons des veaux de boucherie. Nous avons aussi des cultures comme le blé, le maïs, le soja et les canneberges. Je les regarde vraiment pousser comme des animaux en bonne santé et satisfaits. C'est la chose la plus gratifiante.
Pour m’amuser, j'aime camper et aller au chalet. Je joue au baseball en été et au hockey en hiver.»
-Dylan, éleveur de veaux et cultivateur de grandes cultures

« J'avais l'habitude de magasiner ici tout le temps et quand le poste de comptable s’est libéré, j'ai sauté sur l’occasion! C'est une entreprise familiale et ils me traitent comme un membre de la famille. Je suis comme une autre fille qui vient au travail tous les jours ! Je suis actuellement en congé de maternité - mon fils Austin est né en octobre dernier. Mais je viens quand même un jour par semaine parce que j'aime mon travail et mes collègues. Il est important d’aimer son travail, car vous y passez plus de temps qu'à la maison. Vous devez donc y être heureux!
Mon produit préféré? Eh bien le bacon, évidemment. C'est le meilleur bacon de la région! J'aime aussi les pepperettes et la saucisse hongroise. Et nous avons un vrai fumoir. Ainsi, lorsque la viande est décrite comme étant fumée, c'est authentique, pas une saveur qui a été ajoutée.
Quand je ne suis pas au travail, ma famille et moi passons beaucoup de temps à la plage. Je fais aussi un peu de photographie. »
-Maurie, Responsable comptable, Boucherie

«Je me souviens que je me levais à deux heures du matin pour me rendre au terminal alimentaire de l'Ontario avec mon père et mon grand-père pour vendre nos fleurs. Je me souviens aussi, quand j’étais enfant, que je portais des bouquets de fleurs pendant la récolte. Je pense que j'ai toujours prévu revenir à l'entreprise familiale, mais après l'école, j'ai d'abord travaillé hors de la ferme dans la construction.
Notre emploi du temps est chargé. Nous commençons à planter nos serres de janvier à mars, puis en mai, nous travaillons à plein régime jusqu'après l’Action de grâce. Une fois le mois de novembre arrivé, c'est plus calme et nous pouvons faire une pause après une année chargée avant que cela ne recommence. Nous avons environ 400 acres de fleurs coupées et faisons également des jardinières pour le printemps et l'automne. Je pense que les tournesols sont mes fleurs préférées - beaucoup de monde les aiment.
Notre équipe compte environ 42 travailleurs saisonniers qui viennent du Mexique. Le travail est notre plus gros problème et l'année dernière a montré à quel point nous dépendons absolument de nos employés. Lorsque la COVID-19 a frappé en 2020, beaucoup d'entre eux n'ont pas pu arriver comme prévu. C'était tellement stressant - c'était un désastre parce que, sans eux, impossible de récolter. Cette année, c'est mieux. Ils arrivent selon un horaire décalé et passent deux semaines en quarantaine avant de commencer à travailler. Je leur suis tellement reconnaissant.
Ma femme et moi sommes parents de quadruplés de 9 ans – deux garçons et deux filles. Nous nous occupons également d'un merveilleux petit garçon adopté de quatre mois. C'est agréable de voir mes enfants commencer à s'intéresser à notre entreprise de fleurs. Ils sont aussi très sportifs. En hiver, nous construisons une grande patinoire à la ferme pour qu'ils puissent patiner.»
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«Mes premiers souvenirs d'enfance dans ma ferme laitière. Regarder ma mère et ma nounou préparer de nombreuses conserves pendant les mois d'été, cuisiner et préparer des déjeuners à livrer aux hommes qui travaillent dans les champs.
J'avais le grand rêve de vouloir sauver le monde, car j'aimais travailler avec les enfants, et j'ai continué mes études dans le domaine du travail social pour ensuite devenir assistante en éducation.
Doug est à la ferme à temps plein depuis l'âge de 18 ans et la ferme lui est revenue en 1994. Cette ferme appartient à la famille depuis plus d'un siècle!
C'est en rencontrant Doug que je suis revenue à mes racines. En 2019, nous avons été sélectionnés pour le prix Pleins feux sur les clients de Financement agricole Canada. Nous continuons à avoir de grands rêves pour notre ferme qui pourrait un jour inclure une crémerie.
En tant qu'agriculteurs, nous avons toujours su que nous devions impliquer tout le monde - de nos vétérinaires au comptable - pour réaliser nos nombreux rêves. Plus important encore, nous avons toujours inclus nos deux garçons dans toutes nos décisions et depuis qu'ils sont jeunes, ils possèdent des vaches et depuis, ils ont pu tous les deux avoir leur propre petit troupeau.
La famille est notre priorité numéro un et nous profitons de vacances bien méritées ensemble, même si ce n'est qu'une nuit dans notre endroit préféré, Lake Placid, à New York.
Nous voulons encourager les autres membres de la communauté à explorer les options pour les producteurs et producteurs locaux de votre communauté et où les produits peuvent être achetés. Ils soutiennent également ces distributeurs locaux.»
-Jill et Doug, Producteurs laitiers

« J’adore transmettre mes connaissances sur la nourriture et la boisson aux autres; qu’il s’agisse de collègues ou de clients. Peu importe s’ils se souviennent ou non que c’est moi qui vient de leur dire. S’ils s’en souviennent et si ça peut les aider à l’avenir, ou même si c’est une petite chose à raconter à une fête, je crois que c’est génial! »
-Patrick, chicken and grain farmer

« Je viens du Mexique et travaille au Canada dans cette serre d'herbes aromatiques depuis six ans. J'aime travailler avec les plantes et le travail est très bien. L'entreprise traite très bien ses employés. Il y a beaucoup de satisfaction à voir pousser les plantes.
J'ai un fils et une fille de 22 et 25 ans. Quand j'ai commencé à venir, c'était très difficile de les quitter même s'il y avait de bons emplois ici. Ma sœur m’a aidé à s'occuper d'eux. Je leur parle tous les jours via WhatsApp, ce qui est bien.
Quand je ne travaille pas, j'aime me promener ou regarder des films. J'aime beaucoup le Canada. Si je pouvais, je déménagerais ici. »
-Cristina, employée de serre d'herbes et travailleuse agricole saisonnière du Mexique

« C’est mon grand-père qui a commencé cette ferme. Je suis donc la troisième génération à y travailler. Nous élevons des dindes qui seront vendues aux épiceries et aux boucheries de la Région du grand Toronto et celles de la région de Niagara. Nous vendons nos produits dans environ 75 points de vente à différents moments de l'année.
En fait, je ne vis plus à la ferme – je vis à Toronto avec ma femme et mes trois enfants. Mon rôle dans l'entreprise est davantage axé sur la vente de nos produits et j'apprécie vraiment les conversations que j'ai avec nos clients à ce sujet. C'est toujours intéressant de répondre à leurs questions! Des questions, comme combien de temps faut-il pour élever une dinde (ils atteignent le poids du marché entre 11 et 17 semaines), si les oiseaux sont libres de se promener dans un poulailler (oui), si nous utilisons des hormones de croissance (non - c'est illégal au Canada) et d'autres questions ce genre.
Je veux vraiment que les gens sachent que le dindon canadien est le meilleur dindon au monde. Nous avons des normes très élevées en matière de propreté et de salubrité alimentaire. J'en suis fier. Ma façon préférée de manger la dinde est en soupe. J'adore la soupe à la dinde.»
-Murray – éleveur de dindes

« Je viens au Canada depuis 17 ans de la Jamaïque. J'ai travaillé dans une ferme de pommes puis dans une serre. Je suis dans cette ferme depuis 12 ans. J'aime les raisins.
Chez moi, nous sommes une famille d’agriculteurs. J'habite près des Blue Mountains. Nous cultivons du café. J'ai grandi dans l'agriculture. Certains cafés canadiens sont bons mais nous avons de vrais grains. Certaines personnes en Jamaïque m'ont parlé du programme des travailleurs agricoles saisonniers et elles m'ont demandé si je voulais essayer. J'ai dit oui. Je fais de l'agriculture chez moi et j'ai entendu dire que c'était aussi de l'agriculture ici. Je me suis dit que je voulais l'essayer.
Qu'est-ce qui est différent au Canada? Nous n'avons pas de neige en Jamaïque! Quand j'ai vu la neige pour la première fois, je me suis demandé ce qui se passait parce que je n'avais jamais vu ça! J’en avais déjà vu à la télévision et des trucs comme ça. Mais maintenant j’en ai fait l’expérience et donc c'est bien!
Chaque année, je viens en février et je rentre chez moi en septembre ou en octobre. De retour à la maison, je cultive toujours des patates douces, des ignames, du cacao, des citrouilles et des choses comme ça. Je conduis aussi un taxi.
J'ai une conjointe de fait et trois enfants. Ma fille a 22 ans et mes fils 17 et 10 ans. Je leur parle dès je peux. Le salaire que je reçois ici aide ma famille. Il m'a aussi permis d’avoir une maison et une voiture. Il m’a beaucoup aidé…et donc je respecte mon travail. »
-Aubrey, employé de verger et travailleur agricole saisonnier de la Jamaïque

«J'avais 16 ans lorsque j'ai émigré au Canada avec mes parents et mes frères. Nous avons élevé des vaches laitières et des porcs en Hollande et avons commencé avec un élevage de poulets lorsque nous sommes arrivés ici. Mon mari a également émigré avec sa famille et nous nous sommes rencontrés ici.
Nous avons acheté notre premier troupeau de 100 chèvres en 2007. Nous n'avions aucune idée de ce que nous recherchions en termes de génétique et quand je repense aux photos de ces animaux, je me demande pourquoi nous les avons achetés! Nous avons commencé à traire en 2008, nous avons élargi notre troupeau chaque année depuis et nous avons tellement appris ! Notre lait est utilisé pour fabriquer du fromage de chèvre et d'autres produits. Dans notre ferme, il est vraiment important d’avoir des données fiables, car cela nous aide à nous améliorer constamment. Nous avons conçu une application pour aider à faire le suivi de la santé des chèvres et de leurs agneaux. Nos employés ont tous des tablettes qu’ils utilisent pour importer des informations comme la quantité de boisson consommée par un agneau et si des médicaments ont été utilisés. En 2019, nous avons été nommés « Jeunes agriculteurs exceptionnels » pour l'année en Ontario. Ce fut un véritable honneur pour nous.
J'adore travailler avec les chèvres. Ce sont des animaux tellement intéressants! Ma période préférée de l'année est la saison des nouvelles naissances. Chaque naissance est une nouvelle vie qui bâtit l'avenir de notre ferme. J'ai toujours mon appareil photo avec moi pour prendre des photos des animaux.
Nous avons quatre enfants – Julian, Joanna, Janine et Jessica, âgés de 10 à 5 ans qui nous aident avec les animaux. Pour le plaisir, j'ai un immense potager et j'adore mettre en conserve tous les produits que nous cultivons. Je pense que j'en suis accro. »
-Jony, éleveur de chèvres laitières

« J’ai commencé à travailler ici à temps partiel. J'ai fait mes études universitaires en Allemagne, au Québec et en Ontario. Les langues m'intéressaient vraiment alors j'ai étudié le français et l'allemand par intérêt. Mes beaux-parents sont allemands et je me souviens d'être allé à un dîner où tout le monde parlait allemand – même s'ils pouvaient parler anglais. J'entendais mon nom de temps en temps sans que personne ne me parle réellement. Il ne m'a fallu qu'une heure avant de décider que je devrais apprendre cette langue! J'ai aussi appris le français parce que je pense que mes enfants doivent apprendre le français et que le comprendre me serait utile.
J'ai vécu quelque temps en Europe avant de m'installer chez moi. Je n'avais aucune expérience dans l'industrie de la viande, mais mon beau-père est maître boucher, donc l'expérience de ma femme dans la production de la viande est bien ancrée.
L'éducation, dans cette industrie, est très pratique et axée sur l'apprentissage. J'ai appris à faire ce que je faisais à côté de gens qui le faisaient depuis des années.
C'est toujours intéressant de voir l'évolution du marché. Les produits qui se vendent très bien pendant des années commenceront à ne plus se vendre et de nouveaux les remplaceront. Les produits préférés que nous transformons et vendons sont notre bacon, le salami et la saucisse hongroise. J'aime vraiment ce que je fais. J'aime le côté Recherche & Développement, créer de nouveaux produits pour nos clients.
La COVID-19 a été un défi pour nous – comme pour tout le monde. Mais notre personnel était prêt à tout avec les nouveaux protocoles de sécurité et nous avons pu garder tout le monde en sécurité et au travail »
-Shannon, bouchère

«Adolescents, mes deux parents et leur famille ont immigré au Canada depuis les Pays-Bas, après la guerre. J'ai grandi en aidant dans la serre de mon père. Il y a 36 ans, ma femme Elaine et moi avons décidé de nous lancer seuls et de démarrer une ferme horticole. Nous nous sommes rencontrés quand nous étions jeunes – nous allions à l'école et à l'église ensemble. C'était des débuts très humbles et nous avons eu des débuts difficiles parce que nous ne savions pas ce que nous faisions!
Au début, on commercialisait tout au terminal alimentaire et ce n'est que plus tard que nous avons commencé à vendre dans les épiceries et ailleurs. Nous cultivons maintenant environ 400 acres d'environ 12 variétés différentes de fleurs, de la célosie, aux immortelles, en passant par les tournesols. Nous cultivons également des jardinières pour les jardiniers de printemps et les décorations d'automne. Tout est cueilli à la main et assemblé en bouquets avant d'être expédié partout au Canada, et même en Floride. Parfois, nos bouquets voyagent dans des camions pendant deux jours, nous devons donc les cueillir et les expédier le plus rapidement possible.
Aujourd'hui, mon fils Mike dirige l'entreprise. Je me rends au terminal alimentaire de l’Ontario à Toronto deux fois par semaine pour vendre nos produits et j'adore quand mes petits-enfants me tiennent compagnie lors de ces voyages. »
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« 'ai travaillé pour cette serre d'herbes aromatiques pendant trois ans. Je travaillais aussi dans une serre florale, puis j'ai essayé l'industrie hôtelière, mais je reviens toujours aux serres. Quand j'étais jeune, je cueillais des tomates pour ma mère à cinq sous le boisseau. J'avais aussi un job d'été dans une ferme de tabac.
C'est un travail qui demande beaucoup de main-d'œuvre, c'est sûr. Il m'a fallu environ trois semaines et des pieds endoloris avant de m'y habituer! Et j'ai appris à m'habiller avec plusieurs couches parce que la température varie tellement dans les serres d'un jour à l'autre!
Quand j'ai commencé, j'ignorais ce qu'était le basilic, sans parler du fait qu'il en existe tant de variétés différentes! J'aime quand des amis ou des membres de la famille me disent qu'ils ont vu nos herbes fraîches en vente dans leur épicerie. C'est gentil quand ils disent ça. Maintenant, j'aime jardiner et j'ai six plates-bandes surélevées d'herbes et de légumes à la maison. Mon herbe préférée est une plante : le Wild Magic Basil. Il a un goût sucré de réglisse noire.
Je suis superviseure ici. Mon travail concerne tout ce qui est planté ou récolté. J'aime beaucoup travailler avec notre équipe de saisonniers. Ce sont des gens formidables et qui travaillent si dur.
Quand je ne suis pas au travail, j'aime passer du temps avec ma famille, y compris notre fils et notre nouveau petit-fils de trois mois. Il est superbe!»
-Tamara, employée de serre d'herbes aromatiques

« Je suis arrivée au Canada en provenance d'Ukraine il y a 16 mois pour travailler comme cueilleuse de champignons dans cette ferme. Je ne parlais pas l’anglais, mais maintenant, je parle un peu. (note de la rédaction - elle le parle très bien!)
Avant, je travaillais en Pologne dans une usine automobile et en Finlande pour récolter des fraises, des myrtilles et des champignons. Quand j'étais en Finlande, mon ami Nicholaz m'a parlé du programme et d'un contrat disponible au Canada. Il m'a demandé si je voulais essayer. J'y ai réfléchi pendant six mois, puis j'ai postulé.
J'aime vivre ici, mais ma mère et mon frère me manquent à la maison. Nous parlons au téléphone mais il y a sept heures de différence entre ici et là-bas. Le temps ici est le même qu’en Ukraine et tout le monde est très sympathique. Je me suis fait de bons amis. Je commence à visiter une partie du Canada et j'aime ça. Je suis allé deux fois à Niagara Falls et à Toronto. »»
-Olha, cueilleuse de champignons (Programme des travailleurs étrangers temporaires)

«Je suis responsable des expéditions dans cette usine de transformation du canard. Chaque jour, nous traitons des commandes de produits frais et surgelés à destination du monde entier – de Toronto à Tahiti, Los Angeles, Chicago et en Asie. J'ai toujours été tenté de suivre le produit à Tahiti pour m'assurer qu'il y parvienne bien !
Je suis né à Glasgow, en Écosse, et j'ai émigré ici avec ma famille quand j'étais petit. J'ai encore beaucoup de famille là-bas et je suis revenu plusieurs fois. Pendant mon temps libre, j'aime pêcher dans notre chalet familial près de la rivière French. Je joue aussi au football dans une ligue masculine. On attend notre premier bébé pour décembre, ce qui va limiter mon temps pour la pêche et le de football pendant un certain temps! »
-Kevin, responsable des expéditions, King Cole Ducks

« Les deux plus gros conseils que j'ai pour les personnes qui cherchent à acheter une ferme ou une propriété? Respecter les conseils des parents et remettre en question le statu quo.
Mon parcours à la ferme a commencé à la ferme laitière familiale où j'aidais à faire pousser les aliments et à nourrir les veaux avec mes grands-parents. Puis, travailler pendant l'été avec le « fermier itinérant », un fermier local qui a conçu une exposition professionnelle et visite des foires locales, qui répond à des questions sur l’industrie. Je me souviens avoir répondu à tant de questions au cours des mois d'été! De là, j'ai été à l’Université Dalhousie et me suis spécialisé dans la recherche. Maintenant, je travaille avec une entreprise de nutrition animale. Ce que je préfère dans mon travail, c'est de pouvoir aider à résoudre des problèmes pour les agriculteurs; par exemple, pourquoi une vache ne produit pas assez de lait, etc. Il y a trois ans, ma femme Steph et moi avons acheté la ferme familiale. Nous savions qu'en l’achetant, nous voulions lancer un projet qui apporterait quelque chose de nouveau et d'unique à l'Est de l'Ontario.
Nous avons planté 20 acres de tournesols pour accueillir jusqu'à 1 000 personnes cet été. Nous avons hâte de voir où cette aventure nous mènera et sommes ravis de rencontrer les gens qui passeront par notre ferme. Nous avons de grands rêves pour cette entreprise mais pour l'instant nous savons que les bonnes choses demandent du temps et de la patience. »
-Jakob Vogel, nutritionniste animalier et copropriétaire de Fields of Gold

« Bobby : Mon moment préféré ici à la ferme est probablement le printemps ou l'automne. Il n'y a rien de tel que de « planter le temps » et de voir ensuite la récolte finale à l'automne. Je suis encore au lycée en ce moment, mais un jour j'espère aussi sortir de la ferme et obtenir mon permis de soudeur.
Je veux que les Canadiens sachent que l'agriculture, c’est bien plus qu'un « cheval et une charrue ». Il y a tellement de technologies qui ont contribué à faire des progrès!
En dehors de la ferme, j'aime les sports communautaires, y compris le hockey et bien sûr la réparation de moteurs. Notre projet actuel est de construire une tondeuse à gazon pouvant aller jusqu'à 100km/h! »
Dougie : Mon conseil à tout lycéen est de trouver un emploi qui sera toujours en demande et de ne jamais avoir peur de sortir de sa zone de confort! Cette année, je suis ravi d'aller à l'université pour devenir mécanicien agréé.
Mon objectif pour l’avenir est de revenir à la ferme et peut-être d'ouvrir ma propre boutique ici. Enfant, je me souviens avoir toujours réparé des choses; la première chose sur laquelle j'ai travaillé, c’était mon train en bois et mes parents plaisantaient au sujet de mon enthousiasme à le réparer. De là, j'ai participé à des compétitions de robotique Lego avec un groupe local et j'ai travaillé sur des équipements ici à la ferme.
Cette année, je suis aussi ambassadeur des 4-H, j'ai toujours été actif dans 4-H : c’est un programme pour les jeunes, principalement des communautés rurales. Je voulais aider à parler aux autres des opportunités agricoles. J'aime rencontrer d'autres personnes qui partagent la même passion.
Je dirais que la meilleure partie de grandir dans une ferme est que vous avez la liberté d'explorer, de faire des erreurs et de profiter des terres. »
-Bobby & Dougie, frères producteurs laitiers

« Je travaille dans cette entreprise de transformation des œufs depuis trois ans. J'utilise la machine d'emballage sous film rétractable. J'aime beaucoup mes collègues et j'aime le travail.
Mes amis me posent souvent des questions sur les œufs et sur mon travail ici. La question qu’on me pose souvent est de savoir si les œufs sont frais. Ils le sont vraiment. C'est également une installation sans parfum car les œufs absorbent les odeurs, nous devons donc faire très attention pour éviter que cela ne se produise.
Je suis connue au travail comme la fille qui fait des « œufs écossais » - et on me demande souvent d’en faire des lots pour mes collègues. Trempés dans la moutarde, ce sont les meilleurs !
Quand je ne suis pas au travail, j'adore camper et flotter sur une bouée sur la rivière. C'est tellement relaxant! »
-Charlene, opératrice de machine, entreprise de transformation d'œufs

«Je veux que les gens sachent que les agriculteurs ne sont pas tous des hommes et que les femmes jouent également un rôle important. J'explique constamment que oui, j'ai bien l'intention de reprendre ma ferme.
J'ai pris une année sabbatique après le lycée. De là, je suis allée au Collège McGill à Montréal où j'ai rencontré certains de mes amis de toujours qui partageaient la même passion que moi pour l'agriculture. J'ai vraiment apprécié l'aspect pratique de l'apprentissage et j'ai obtenu un diplôme en gestion et technologie agricoles en 2020.
Je travaille maintenant à la ferme à temps plein et j'espère continuer à améliorer et à développer notre ferme. Mon premier souvenir à la ferme est qu'après les tâches ménagères, mon grand-père et mon père se joignaient à nous pour des collations et jouaient avec tous les chatons.
Je dirais que la meilleure partie de l'agriculture est de voir son travail porter ses fruits; c’est gratifiant de laver toutes les vaches dans l'étable et de regarder à quel point elles sont en bonne santé et satisfaites!
Mon objectif est de continuer à montrer aux Canadiens que leurs aliments sont salubres et que nous travaillons fort pour les produire »
-Cassidy, productrice laitière

« Je suis l'aîné de la quatrième génération travaillant dans cette entreprise d’élevage de canards fondée par mon arrière-grand-père en 1951. Il vendait de la volaille sur un marché de producteurs locaux. Les autres vendeurs vendaient généralement des poulets et des oies, mais personne ne s'était aventuré avec les canards; il a donc commencé à développer son entreprise pour répondre à la demande de ce marché. Dès l'âge de sept ans, j'aidais dans les granges. Je pense que nous avons tous été élevés dans ce style de vie. Nous avons tout simplement cela dans le sang.
Au collège, j'ai étudié les affaires et j'ai suivi une formation de cuisinier. J'ai choisi cette voie parce que je voulais pouvoir « parler boutique » avec les chefs des restaurants auxquels nous vendions. Compte tenu de mon expérience à la ferme et de ma formation, je suis en mesure de parler de l'ensemble du processus, de l'œuf à l'assiette… et de tout le reste.
Je suis maintenant en charge des ventes pour l'ouest du Canada. Avant la COVID-19, j'ai passé beaucoup de temps à rencontrer des clients en Alberta et en Colombie-Britannique. Le canard est un produit de niche en Amérique du Nord. Le vendre - et promouvoir le produit - nécessite une conversation en face à face. Je dis toujours que nous convainquons les consommateurs une bouche à la fois. Mais une fois que les gens l'essaient, ils adorent ça. Nous avons un marché solide avec de nouveaux Canadiens d'origine asiatique. Ils ont grandi en mangeant du canard et aiment pouvoir en acheter ici.
La cinquième génération de notre famille est maintenant en route. Mon cousin, qui travaille également ici, vient d'avoir son premier bébé et ma femme et moi attendons notre premier dans quelques mois. Le « troupeau » grandit rapidement! »
-Chris, Ventes et développement commercial dans l'Ouest, King Cole Ducks

« J'avais l'habitude de magasiner ici et j'ai vu combien les produits étaient frais. Alors, quand j'ai vu qu'ils embauchaient, j'ai postulé. J'ai travaillé dans la logistique d'entrepôt pendant la majeure partie de ma carrière et bien que travailler avec de la nourriture soit différent, les concepts sont identiques.
Je travaille dans une centrale de distribution. Notre équipe charge et fait partir des camions toute la journée pour livrer des produits aux magasins Longo. Le matin, nous envoyons des camions remplis de produits frais et l'après-midi d'autres produits comme du sucre, des épices et des denrées non-périssables. Les équipes travaillent 24 heures sur 24 pour remplir les commandes des magasins Longo. J'aime travailler avec les gens et apprendre à les connaître. C'est pourquoi j'ai toujours voulu être superviseur. Nous travaillons toujours ensemble pour faire face à toute situation ou résoudre un problème dès qu'il se présente.
Lorsque la COVID a frappé, nous nous sommes adaptés très rapidement aux nouveaux protocoles de sécurité parce que nous savions à quel point il était important de rester en sécurité en tant que travailleurs essentiels, mais aussi pour assurer l’approvisionnement de produits. Les gens paniquaient en magasinant, alors on s’assurait d’avoir de gros volumes d'articles vitaux comme de l'eau, du papier toilette et d’autres.
Si j’emporte à dîner à la maison un vendredi soir, je vais acheter de bons steaks ou du saumon. Quand je ne travaille pas ou ne passe pas du temps en famille, je joue au golf autant que possible! »
-Denis, superviseur principal de la logistique, Centre de distribution d'épiceries»

« La Gambie, d'où je viens, est appelée la « côte souriante de l'Afrique ». C'est un endroit vraiment sympa qui me manque. Je travaillais comme directeur d'hôtel en Gambie lorsque j'ai rencontré ma femme. Elle est canadienne et est venue là-bas lors d'une retraite de yoga.
Toute ma carrière s'est déroulée dans l'hôtellerie, dans le but de toujours rendre les clients de mon hôtel heureux. C'est ce que j'ai fait toute ma vie. Donc, déménager ici de façon permanente l'année dernière et trouver du travail dans cette installation de transformation d'œufs a été un grand changement. Mais la vie est pleine de transitions chaque jour. C'est ce qui vous rend fort. Quoi que je fasse, je dois bien le faire. J'aime la diversité de cette entreprise. Mes collègues viennent d'horizons très différents et sont extrêmement travailleurs. J'aime vraiment rencontrer de nouvelles personnes - c'est très important pour moi.
Ma femme travaille pour les Nations Unies et était donc basée dans d'autres pays avant de déménager au Canada. Nos fils, âgés de 13 et 10 ans, ont fréquenté une école internationale en Gambie, mais commencent également une nouvelle vie ici et se débrouillent très bien. »
-Mutarr Bah, entreprise de transformation des œufs

« J'ai commencé ici, dans cette entreprise de transformation du canard, comme monteuse à la chaîne quand j'avais 22 ans. Mon père travaillait également ici en tant que directeur de l'usine. À l'époque, aucun autre travail ne me plaisait vraiment et après seulement quelques jours, je me souviens m’être dit: "Je crois que c’est peut être ma voie." J'étais vraiment nerveuse le premier jour, mais le travail m'a intrigué. Je me souviens avoir pensé : « C'est donc de là que provient notre nourriture. Maintenant, tout s’explique. C'est incroyable tout ce travail pour produire quelque chose!
Je suis maintenant coordonnatrice de la salubrité des aliments et j'occupe ce poste depuis 1999. Je suis ici pour m'assurer que vos aliments soient propres et salubres. Je suis vraiment fière des protocoles en place pour assurer la sécurité alimentaire - du lavage des mains à la propreté de l'équipement. Chaque nuit, une équipe d'assainissement travaille pendant huit heures pour s'assurer que l'usine soit prête pour la production du lendemain.
Lorsque la COVID-19 a frappé, nous avons tous agi rapidement pour nous assurer que le personnel était en sécurité et que l'entreprise fonctionne. Du jour au lendemain, il y avait de nouveaux protocoles pour les EPP et des contrôles de la température corporelle. Nous avons alterné les quarts de travail, divisé les équipes et mis en œuvre rapidement des nouveaux systèmes. Nous n'avons pas manqué une seule journée de travail et je me sens très chanceuse.
J'ai grandi dans une petite famille, vivant dans une petite ville. Donc, j'aime travailler pour cette entreprise familiale. Pendant mon temps libre, j'aime tout ce qui est en pleine nature, comme la randonnée, la marche et le kayak. J'ai acheté un nouveau kayak récemment et je l'adore. Quand j'étais petite, je voulais être vétérinaire. Maintenant, je veux être pilote de voiture de course même si je n'en ai jamais été une! J'aime les voitures et je conduis vite »
-Sarah, coordonnatrice de la salubrité des aliments, King Cole Ducks

« Je suis arrivé au Canada il y a huit ans et le mieux dans tout ça, c’est que j’y ai rencontré mon mari!
Il travaille également dans cette champignonnière. Nous nous sommes mariés en 2018 et avons maintenant une petite fille.
Je suis cueilleuse de champignons. C'est un travail difficile, mais c'est un bon travail. Chaque jour, nous cueillons les champignons dans ces salles. On veut de beaux, gros champignons ronds. Selon leur stade de croissance, je peux en ramasser jusqu'à 1 000 livres en une journée. Nous commençons à 5 h 30 et travaillons jusqu'à 17 h. Quand je ne travaille pas, j’adore jouer avec ma fille.»
-Sri, cueilleuse de champignons (Programme des travailleurs étrangers temporaires)

«J’ai cuisiné partout dans le monde, en Angleterre, en Belgique, en France, en Afrique du Nord et dans le Pacifique Nord-Ouest. Une expérience sympa a été de travailler aux Jeux olympiques de 2010; j’étais dans le club de Vancouver pour cuisiner pour la direction du CIO. C’était beaucoup de travail, mais c’était génial de travailler avec d’autres chefs et de constater la qualité de la nourriture en provenance du Canada!
J’ai eu mes propres restaurants et enseigné dans d’autres écoles de cuisine. Lorsque ce travail est arrivé, je n’avais jamais entendu parler de cet endroit et je ne connaissais pas celui-ci ni les organisations à but non lucratif. J’ai commencé un jour par semaine à enseigner en arrière-cuisine chez Pizza Pizza, puis lorsque nous avons emménagé ici, c’est devenu ce que vous voyez aujourd’hui.
Le programme vise à sensibiliser les gens à l’origine de leur nourriture, à une alimentation saine et à renforcer leur confiance envers celle-ci. Nous essayons de démystifier des compétences telles que l’utilisation d’un couteau, pour rendre la cuisine plus accessible. J’aime que chaque jour où vous cuisinez soit une toile vierge, c’est pourquoi je suis resté dans la cuisine aussi longtemps..»
-Steve, gestionnaire de programme, chef et instructeur

« J'ai commencé à aider mon grand-père Leo dans ses jardins en Ukraine quand j'étais enfant. Nous passions tout le week-end ensemble, juste lui et moi. Il avait un peu de tout : des framboises, du cassis, des cerises et des légumes. Faire de la confiture prenait trois jours, mais c'est la raison pour laquelle j'aime les fruits et légumes frais.
Ma famille a émigré ici quand j'avais 11 ans. Ma mère était professeur d'anglais, donc c'était un gros avantage car elle parlait la langue. Je me souviens avoir vu ma première épicerie canadienne. La sélection y était incroyable; on y trouvait des fruits comme des bananes et des clémentines! C’était vraiment incroyable pour moi.
J'ai commencé à travailler dans le rayon fruits et légumes d'une épicerie quand j'étais étudiant et je suis tombé amoureux de mon travail dès la première semaine. J'aime particulièrement la variété et la saisonnalité des produits. Je suis maintenant responsable des produits avec une équipe de 16 personnes. J'aime répondre à des questions comme « Quand les asperges seront-elles de saison ? » ou « Comment choisir la meilleure pastèque ? »
Je pense que la COVID a changé la façon dont les gens considèrent les employés des épiceries. Tout d'un coup, nous étions essentiels et importants. Il y a même eu des gens que je n'avais pas vu depuis le lycée qui m'ont contacté pour me demander de l'aide pour trouver de la farine et du papier toilette. Mais il n'y en avait pas!
Pour m’amuser, j'aime faire connaissance avec les agriculteurs qui cultivent des aliments pour nos magasins. J'ai visité des fermes et j'aime aussi beaucoup aller sur les marchés de producteurs. Il y a une appréciation croissante pour la nourriture locale et en Ontario, nous avons une si grande variété si près de chez nous.
Mon grand-père a maintenant 86 ans et vit toujours en Ukraine. Nous sommes beaucoup en contact et je pense qu'il est satisfait du cheminement de carrière que j'ai suivi..»
-Andrew, directeur des produits frais

J’ai rencontré mon mari, Jerry, à l’école primaire. Quand j’étais à peu près en quatrième année, c’est lui qui a reçu mon nom pour l’échange de cadeaux Kris Kringle de notre école et il m’a acheté un collier. J’ai encore ce truc!
Après nous être mariés il y a 40 ans, nous avons acheté la ferme de ses parents dans le nord de l’Ontario où nous vivons toujours et élevons des vaches et des veaux de boucherie. Nous avons également trois enfants et six petits-enfants. J’ai étudié pour devenir infirmière auxiliaire autorisée et j’ai passé une grande partie de ma carrière à travailler dans le domaine des soins à domicile et des soins palliatifs en milieu rural.
Le chant a toujours été ma passion. Quand j’avais 10 ans, un chanteur local bien connu du nom de Percy Pilatzke avait besoin d’un guitariste rythmique pour l’accompagner. Alors, il m’a appris à jouer et c’est comme ça que ma carrière musicale a commencé. Nous nous produisions lors d’événements locaux et de fêtes de famille et j’adore ça. Percy a été un véritable mentor pour moi, me donnant même toutes les chansons qu’il avait écrites lorsqu’il a pris sa retraite.
C’était en 2007 que j’ai fait le pas et que suis allée à Nashville pour enregistrer mon premier album — You'll be the One. Quand je suis entrée dans le studio et que j’ai vu l’un des disques de Randy Travis au mur (une légende de la musique country), je me suis sentie très intimidée, mais aussi fière d’enregistrer au même endroit que lui. C’est là que j’ai rencontré mon producteur Lee Bach. Je n’ai que de bonnes choses à dire sur lui.
Ce premier album a atteint le 11e rang en Europe et a également été classé en Amérique du Nord. Depuis, j’ai produit un certain nombre de simples qui ont également bien fonctionné et un album est en passe d’être terminé une fois que les restrictions de la pandémie me permettront de retourner à Nashville. J’adore jouer et je suis tellement excitée par les gens qui viennent me voir après un spectacle pour me remercier de ma musique. C’est moi qui leur suis reconnaissante!
Mon autre passion, ce sont les chevaux. J’avais l’habitude d’élever et d’exposer des Percherons et j’ai maintenant une belle paire de chevaux de trait belges. Je les attache encore pour travailler une petite partie de notre ferme avec eux chaque année.
Je suis reconnaissante pour beaucoup de choses dans ma vie. La première est le bon Dieu. Puis, mes chevaux. La troisième, c’est la musique et la quatrième? Mon mari! Il doit être bon pour se classer parmi les cinq premiers, non?
-Bonita Mercer, chanteuse de country et éleveuse de bœufs

«Notre famille est venue au Canada du Kenya – en passant par les États-Unis. Nous vivions dans l'Ohio depuis plusieurs années et j'avais 19 ans lorsque nous avons emménagé ici. C'était un âge difficile pour quitter mes amis et un endroit si confortable. Longo's a été la première épicerie dans laquelle nous avons mis les pieds lorsque nous sommes arrivés en Ontario. Notre famille traversait une période difficile ce jour-là et les représentants du service à la clientèle nous ont remarqués et nous ont submergés d'amour. Ils étaient très accueillants et nous ont même donné un bon d'épicerie de 50 $ à utiliser dans le magasin. Je n'ai jamais oublié ça. Plus tard, je suis retournée pour essayer de les retrouver et les remercier, mais sans succès. S'ils voient ce message, je les remercie du fond du cœur.
C'est ma mère qui a vu que le magasin local embauchait. Elle a alors déposé ma candidature et maintenant je suis aussi représentante du service à la clientèle, comme les personnes qui ont aidé notre famille.
Les premiers jours de la COVID ont été effrayants et étranges pour tout le monde. Un de mes collègues est tombé malade et j'ai également dû m'isoler pendant deux semaines. C'était dur. Et nous savions que nos clients avaient aussi peur. C’était important de les écouter lorsqu'ils nous expliquaient leurs craintes. Je leur disais que nous étions tous inquiets, mais que nous allions nous en sortir et que nous étions là pour eux et les aider à faire leurs courses en toute sécurité. Je me souviens d'une nouvelle maman qui est venue magasiner. Elle était fatiguée. Elle avait peur. Ça se voyait dans ses yeux. Son mari travaillait et elle devait faire ses épiceries pour sa famille. Je lui ai parlé de notre option Grocery Gateway afin qu'elle puisse commander des produits d'épicerie en ligne. Parfois, les gens ont juste besoin d'un visage amical.
Je pense que la COVID a rendu les gens plus conscients des gens comme moi. Nous sommes tous sur la même Terre lorsqu'une catastrophe survient : elle nous frappe tous, peu importe notre race, nos origines, notre religion, notre orientation ou notre QI. Notre équipe est devenue tellement plus forte ensemble.»
-Sharon

«Le conseil le plus important que j'ai reçu est celui de mon père lorsqu'il m'a dit : Ne regarde jamais en arrière; regarde toujours devant toi comme si tu attendais ton avenir avec impatience et je continue à vivre selon ce conseil aujourd'hui !
Mon parcours dans l'agriculture a commencé lorsque j'ai repris le troupeau de moutons. Ce travail en a entraîné un autre dans la ferme. Nous cultivons maintenant du maïs, du blé et du soja et en 2018, j'ai lancé ma propre exploitation Graceland Farms. J'ai acheté ma première ferme en 2019 et en 2020 j'ai acheté ma deuxième. J'ai terminé mon baccalauréat en commerce à l'Université de Guelph avec une spécialisation en commerce alimentaire et agricole. Après l'université, j'ai accepté un poste à la Banque Royale du Canada. Mon poste actuel de gestionnaire de compte agricole chez RBC me permet d'aider les agriculteurs à développer leur exploitation agricole. Je dirais que la partie la plus difficile de mon travail consiste à aider les agriculteurs à comprendre qu'il existe des situations qu’on ne peut régler tout de suite quand, par exemple, la ferme n'a pas assez de liquidités pour ce que le propriétaire cherche à faire. Je sais qu'avec des bons conseils, ils pourront arriver à un plan financièrement réalisable. Il est incroyablement gratifiant d’apprendre tous les autres aspects de l’exploitation et d'aider les agriculteurs à développer leur entreprise. En dehors de l'agriculture, j'aime voyager et la photographie. J'espère pouvoir expliquer aux Canadiens les innombrables heures qu'il faut pour cultiver des aliments ainsi que la passion que les agriculteurs mettent dans leur travail pour nourrir le monde. »
-Grace, agricultrice et gestionnaire de compte agricole

«Je suis venu au Canada du Mexique il y a deux ans de cela pour travailler dans cette ferme. Je voulais avoir une nouvelle expérience et travailler dans un autre pays. Je voulais aussi apprendre une nouvelle langue et en apprendre plus sur le Canada.
C’est une culture très différente de chez moi. Je n'avais jamais vu de neige et nous n’en n’avons pas à la maison.
Ma famille à la maison cultive de l'agave (une plante succulente) qui est utilisée pour faire de la tequila. L'argent que je gagne ici retourne à la maison pour aider mes parents. Ils ont ainsi pu développer leurs activités grâce à mon travail ici.
Je suis cueilleur de champignons. Quand je les coupe, je pense souvent au client qui les achètera. Parce que sans clients, notre entreprise n'est rien. Je suis vraiment heureux ici au Canada. Je crois que si vous travaillez dur, vous serez récompensé et pour ça, je rends grâce à Dieu! »
-J'ai grandi dans les serres et j'ai appris en regardant mes parents, qui ont commencé en 1978 avec 17,00 pi2 de roses hybrides pour le thé. Je me souviens que je jouais sous les tables de calibrage pendant qu'ils triaient et groupaient les roses. Si mon père nous voyait faire les fous, on devait nettoyer les déchets des roses. Aujourd'hui, 43 ans plus tard, nous exploitons plus de 45 acres de fleurs fraîchement coupées cultivées en serre à Dunnville. Nous cultivons maintenant de gros et des mini gerberas, des mufliers et des lisianthus, plutôt que des roses, nous restons cependant concentrés sur la qualité florale, la fraîcheur et le service à la clientèle. Mon mari et moi formons une équipe au travail mais aussi à la maison pour élever nos quatre enfants! Ralph a grandi dans une ferme laitière et possède un diplôme d'ingénieur, ce qui est utile pour l'exploitation et la production de nos serres. J’ai étudié la philosophie; puis je me suis tournée vers les ressources humaines. Nos études n’ont pas été pour rien, car apprendre à lire et à penser logiquement est bon pour toutes les voies qu’on emprunte dans la vie. Ralph et moi aimons tous les deux faire du vélo, faire du bénévolat dans notre église et nos écoles pour enfants et nous impliquer dans des associations industrielles. Nous aimons aussi nous arrêter pour sentir les roses chaque fois que nous le pouvons!

«On dit que votre enfance annonce votre véritable identité en tant qu’adulte — et depuis que je suis jeune, j’ai toujours posé des centaines de questions.
Ma curiosité m’a ouvert des portes, notamment ma maîtrise au département des biosciences animales de l’Université de Guelph et mon rôle actuel au sein du Conseil canadien de la jeunesse agricole (CAYC).
Au CAYC, nous avons un dialogue continu sur les défis et les opportunités liées à l’alimentation, et nous travaillons à améliorer les programmes liés aux secteurs de l’agriculture et de l’agroalimentaire. Mon objectif est d’unir l’agriculture et l’éducation et de discuter de la façon dont les jeunes peuvent avoir un meilleur accès à l’agriculture dans leurs salles de classe.
J’aime que ce groupe se concentre sur l’action et la création de changements au sein de l’agriculture canadienne. À chaque réunion, mes opinions sont remises en question et j’entends des points de vue différents.
Pendant mon temps libre, je me prépare pour mon premier triathlon qui est prévu pour la fin de l’été. Mon plus grand conseil aux personnes qui m’entourent? Amusez-vous, ne vous inquiétez pas trop de l’avenir. Je vis selon le dicton « un voyage de mille kilomètres commence par un seul pas »
-Vicki Brisson, M. Sc. Étudiant à l’Université de Guelph et membre du Conseil canadien de la jeunesse agricole

«Mes parents sont nés au Pakistan et ont déménagé en Arabie saoudite, où je suis né, après leur mariage. Mon grand-père a encouragé mon père à explorer le monde, alors ils ont également vécu au Danemark avant de déposer des demandes d’immigration au Canada et en Australie. Ils avaient décidé d’aller dans le pays qui avait approuvé leur demande en premier — et c’est le Canada.
Ma mère était infirmière en Arabie saoudite et mon père travaillait pour une entreprise d’hydroélectricité. La seule expérience agricole qu’ils avaient était de cultiver du riz et élever quelques vaches dans leur village au Pakistan. Mais après avoir déménagé au Canada, ils se sont liés d’amitié avec un agriculteur qui leur a donné l’occasion de louer sa ferme de production d’œufs. Après l’avoir louée pendant un an, ils ont fini par l’acheter. Papa a continué à travailler dans une usine pour payer pendant que ma mère, mes frères et sœurs et moi nous occupions de travaux agricoles comme enlever le fumier et ramasser les œufs.
Je n’étais pas sûr de vouloir être agriculteur, alors je suis allé en Louisiane pour travailler dans les champs pétrolifères. Mais on s’est rendu compte que si je devais travailler dur, je pourrais aussi bien travailler dur à la maison, pour moi-même.
Le mode de vie agricole est incroyable. Nous nous rendons au travail à pied et je peux prendre le petit-déjeuner, le déjeuner et le dîner avec ma famille. Ma mère est décédée, mais mon père n’habite qu’à 20 minutes et il est toujours actif dans la ferme.
Quelle est ma façon préférée de manger des œufs? Ma mère préparait des omelettes épicées enveloppées dans un pain frit, le « parata ». C’est pour moi la meilleure manière
J’aime que ce groupe se concentre sur l’action et la création de changements au sein de l’agriculture canadienne. À chaque réunion, mes opinions sont remises en question et j’entends des points de vue différents.
Pendant mon temps libre, je me prépare pour mon premier triathlon qui est prévu pour la fin de l’été. Mon plus grand conseil aux personnes qui m’entourent? Amusez-vous, ne vous inquiétez pas trop de l’avenir. Je vis selon le dicton « un voyage de mille kilomètres commence par un seul pas »
-Imran — producteur d’œufs

«Je suis venu au Canada du Mexique il y a deux ans de cela pour travailler dans cette ferme. Je voulais avoir une nouvelle expérience et travailler dans un autre pays. Je voulais aussi apprendre une nouvelle langue et en apprendre plus sur le Canada.
C’est une culture très différente de chez moi. Je n'avais jamais vu de neige et nous n’en n’avons pas à la maison.
Ma famille à la maison cultive de l'agave (une plante succulente) qui est utilisée pour faire de la tequila. L'argent que je gagne ici retourne à la maison pour aider mes parents. Ils ont ainsi pu développer leurs activités grâce à mon travail ici.
Je suis cueilleur de champignons. Quand je les coupe, je pense souvent au client qui les achètera. Parce que sans clients, notre entreprise n'est rien. Je suis vraiment heureux ici au Canada. Je crois que si vous travaillez dur, vous serez récompensé et pour ça, je rends grâce à Dieu! »
-Fernando, cueilleur de champignons (Programme des travailleurs étrangers temporaires)

« Je suis né et j’ai grandi en Afrique du Sud et j’ai immigré à Cambridge, en Ontario, avec ma famille quand j’avais 16 ans. Quel travail d’été fait un adolescent africain après avoir déménagé au Canada? J’ai obtenu un emploi à l’African Lion Safari et j’y ai travaillé par intermittence pendant environ 15 ans. Mon rôle principal était de dresser les éléphants même si j’ai aussi travaillé avec des guépards et des chameaux. Tant de soins sont accordés aux animaux qui y vivent! Ma femme, qui est maintenant vétérinaire, y travaillait également. C’est ainsi que nous nous sommes rencontrés.
Aujourd’hui, je suis nutritionniste pour le bétail dans cette usine. Ma spécialité est la formulation d’aliments pour les ruminants (ceux à quatre estomacs, comme les bovins, les chèvres et les moutons). Il y a beaucoup de différences entre prendre soin des éléphants et des animaux de ferme. Pour le bétail, vous essayez de leur donner les aliments les plus nutritifs possibles alors que les éléphants se débrouillent bien avec un régime de base.
Les éléphants sont également extrêmement intelligents et chacun a une personnalité unique. Toutes vos communications avec eux sont verbales. Les bovins sont plus des créatures d’habitude et ont une véritable mentalité de troupeau.
Je retourne encore régulièrement rendre visite aux éléphants. Certains sont nés quand j’y travaillais; ils ont maintenant leurs petits. C’est toujours super de les voir. »
-Stephan – Nutritionniste du bétail et ancien dresseur d’éléphants

« J’ai grandi dans une petite ville, où j’ai travaillé comme acheteuse pour une entreprise manufacturière et je ne connaissais rien à l’agriculture avant de rencontrer Imran. En fait, étant une grande amoureuse des animaux, je ne pensais pas que les animaux de ferme étaient élevés correctement. Wow, qu’est-ce que je me suis trompée!
J’ai commencé à aider Imran dans la grange pour apprendre à nettoyer, ramasser des œufs et d’autres travaux. Ce que j’ai compris, c’est que toutes mes croyances au sujet de l’agriculture étaient fausses — et mes perceptions ont complètement changé.
Le mode de vie est également génial. Nous vivions dans une maison en ville avec des voisins de chaque côté. Maintenant, nous vivons dans une ferme sans voisins à proximité. Et maintenant, je ne voudrais plus jamais partir d’ici. C’est l’endroit idéal, surtout pendant la COVID-19.
C’est drôle parce que quand j’ai dit que je déménageais dans une ferme et que je quittais mon travail d’acheteuse, mes parents, mes frères et sœurs et mes amis ont été choqués et m’ont demandé : « Tu es sûre de vouloir faire ça? »
Maintenant, j’aime vraiment faire du bénévolat avec d’autres agriculteurs lors d’événements comme l’Exposition nationale canadienne et la Royal Agricultural Winter Fair. Depuis que j’ai déménagé ici, j’ai beaucoup appris et je peux maintenant répondre moi-même aux questions sur nos poules et la production d’œufs.
Quelle est ma façon préférée de manger des œufs? Vraiment… de n’importe quelle manière! Frits, brouillés, en omelette, tout est bon!»
-Lisa — productrice d’œufs

« J’ai eu des petits restaurants et travaillé pour des entreprises comptant des centaines d’employés. Je suis passé de la bière et des ailes de poulet à une cuisine de classe mondiale et grâce à tout cela, j’ai toujours emporté mon amour de la nourriture.
Lorsque je suis retourné à Londres pour un projet de recherche, des amis m’ont présenté le London Training Center. Au départ, nous aidions les gens à développer des compétences pour des emplois dans la restauration, mais maintenant nous nous diversifions et formons davantage dans le domaine de la transformation et de la production alimentaire. Dans n’importe quel secteur lié à l’alimentation, les gens peuvent venir ici et acquérir des compétences et cultiver leur intérêt. Nous les aidons à les orienter vers différents emplois et carrières.
Nous sommes des formateurs de la Croix-Rouge canadienne et nous travaillons avec trois bureaux de santé régionaux pour offrir un cours sur la manipulation sécuritaire des aliments, ce qui génère des revenus. Nous utilisons l’argent que nous gagnons pour financer notre programme d’acquisition de compétences pendant trois semaines et pour contribuer aux pratiques environnementales, entre autres. Depuis 2006, nous avons accordé près de 30 000 $ à des étudiants de niveau postsecondaire qui se lancent dans des programmes liés à l’alimentation. J’en suis assez fier! Nous sommes un petit organisme à but non lucratif, mais nous gagnons de l’argent pour soutenir notre travail, puis nous soutenons également les autres membres de la communauté.»
-David, directeur général du London Training Centre

«J’ai grandi dans une ferme du sud-ouest de l’Ontario, et j’ai épousé mon mari, Dirk, en 2017. En déménageant dans la ferme laitière créée par son Opa en 1967, j’étais bien consciente du travail et du dévouement nécessaires pour être agriculteur.
Les longues journées et les nuits tardives en font partie; néanmoins, il y a tellement de leçons de vie que l’on apprend à la ferme! C’est inestimable! Je suis ravie de pouvoir élever notre fils à la ferme.
En plus de travailler à la ferme laitière, je suis aussi enseignante certifiée de l’Ontario et je travaille avec AgScape. Cela a été gratifiant de mélanger mon amour de l’agriculture avec mon amour de l’enseignement.
Je crois qu’il est très important d’échanger avec les personnes qui produisent la nourriture. Tous les aliments ont une histoire, et expliquer ce que je fais avec les étudiants et les enseignants les aide à comprendre les liens qui existent entre la ferme et la table; c’est quelque chose dont je suis fière. Je veux que les gens sachent le temps, l’attention, le dévouement et l’amour nécessaires pour produire la nourriture qu’ils aiment.
»
-Cassi, productrice laitière et assistante pour les ressources du programme AgScape

« Stuart connaît la valeur de la diversité tant à la ferme qu’à l’extérieur. En tant qu’homme gay travaillant dans l’agriculture, il est conscient des stéréotypes imposés aux agriculteurs et aux communautés rurales. « Tout comme il n’y a pas une seule façon de cultiver, il n’y a pas une seule façon d’être agriculteur », déclare Stuart. Il élève des moutons et du bétail dans sa ferme près de Killaly, en Saskatchewan, mais si vous lui demandez ce qu’il cultive, il vous dira que c’est du « sol ». Il pratique une agriculture régénératrice, qui se concentre sur la santé des sols, ce qui, selon lui, est vital pour élever des animaux en bonne santé et produire des protéines de haute qualité.
Ses animaux broutent un mélange d’espèces fourragères, notamment de l’avoine, des navets, du millet, des radis, des trèfles et des tournesols. Mais l’agriculture régénératrice ne concerne pas un
ensemble de règles spécifiques, déclare-t-il, « c’est une façon de penser qui met l’accent sur la santé des
sols en tant que système complexe et sur la façon dont les espèces végétales et animales ont un rôle
important à jouer dans ce système. »
Stuart croit que la diversité dans l’agriculture la rendra plus résiliente et mieux placée pour attirer de
nouvelles personnes dans l’industrie. « D’après mon expérience, les ruraux et les agriculteurs sont des
voisins et des alliés de classe mondiale. »
-Stuart, Éleveur de bovins et de moutons de boucherie

« Je suis né à Trinité-et-Tobago et j’avais environ 20 ans lorsque je suis arrivé au Canada pour travailler dans le cadre du Programme des travailleurs agricoles saisonniers. Pour moi, c’était une nouvelle expérience. Je voulais partir et découvrir le monde.
Nous sommes une famille d’agriculteurs à Trinidad : on y cultive des fèves de cacao, du riz et des plantains (des bananes à cuire). Je travaille à la ferme depuis que je sais me tenir debout et que je peux marcher. Avant, je plantais du riz toute la journée pieds nus dans l’eau. Il fallait faire attention aux serpents! Quand je suis arrivé au Canada, j’ai trouvé que c’était plus facile parce qu’on porte des chaussures en travaillant la terre.
J’ai travaillé dans la même ferme pendant de nombreuses années. Et, après quelques années, j’ai su que c’était là que je voulais vivre en permanence. L’agriculteur pour lequel je travaillais a pris sa retraite en 2010 et j’ai repris sa ferme. Il vient me rendre visite quotidiennement. Il me donne toujours de bons conseils.
J’ai maintenant deux fils âgés de 15 et 17 ans qui manifestent tous les deux beaucoup d’intérêt pour la ferme. En mars dernier, lorsque les écoles ont fermé à cause de la COVID-19, ils se levaient tous les matins à 5 heures pour travailler avec moi et nos employés qui viennent de Trinidad et du Mexique. Nous ne pourrions pas travailler sans eux. Nous avons embauché des locaux pendant la COVID-19, mais la plupart ne sont pas restés longtemps, ou pas plus d’un mois, car le travail était trop difficile et ils n’aimaient pas. Nous avons eu du mal à trouver l’aide dont nous avions besoin. Chaque acre de céleri produit environ 24 000 bottes. Chacune de ces bottes doit être coupée à la main, parée et emballée dans des caisses — dans le champ même.
Je retourne à Trinidad pour rendre visite à ma famille chaque année. J’ai une maison là-bas. Je l’ai construite en participant au programme des travailleurs agricoles saisonniers.»
-Sooruj, producteur de céleris

« Lorsque j'ai obtenu mon diplôme universitaire et que j'ai commencé à chercher un emploi, il m'est venu à l'esprit d’en chercher un dans une industrie qui sera toujours nécessaire et qui aura donc toujours besoin de moi. Depuis huit ans, j'installe du matériel dans des bâtiments qui abriteront des poules pondeuses, des poulets et des dindes.
Nos projets comprennent l'assemblage de solutions de logement, de systèmes de ventilation, de convoyeurs pour les œufs, mais aussi l’entretien des bâtiments et de leur matériel. Souvent, on travaille sur un projet pendant 14 semaines – en plus de la fabrication et à la planification qui ont été effectuées dans le bâtiment et ses installations.
Quand j’étais enfant, j'adorais démonter les choses et les remonter. C'était toujours amusant de recevoir un nouveau jouet et de voir comment il fonctionnait : ma carrière ressemble donc un peu à ce que je faisais avec mes jouets d'enfance, mais à une échelle beaucoup plus grande.
J'aime le travail concret et visuel. Comme un projet se fait jour après jour, il est très gratifiant de constater ses progrès. Une fois qu’une grange est terminée, c’est un peu particulier de revenir la voir quand les volatiles l’habitent. J'aime voir à quel point l’agriculture est arrivée. La technologie continuera à nous aider à réduire la quantité de travail nécessaire et à trouver des moyens d'améliorer le confort des oiseaux - tout en restant durable.
Qu’est-ce que je fais pour m'amuser? Eh bien, je travaille beaucoup. Mais j'aime aussi nager et j'ai l'habitude de faire des compétitions de natation. Je préfère le style nage libre sur 200 mètres. La COVID-19 m'a empêché de nager, et j'ai hâte de retourner à la piscine quand tout sera derrière nous. »
-Diego, superviseur, installation de matériel pour les granges

« J'ai trois enfants âgés de 13, 11 et 7 ans. Ils vivent avec ma mère à la maison en Ukraine pendant que je travaille ici, au Canada, comme cueilleuse de champignons. À la maison, j'ai travaillé comme barista avant de postuler dans le cadre du Programme des travailleurs étrangers temporaires. Ma mère a une ferme de fraises. Nous organisons un appel vidéo tous les jours et ils me manquent vraiment, mais j'aime mon travail ici. Le travail n’est pas trop dur. Il faut être patient et devenir de plus en plus rapide pour récolter les champignons rapidement.
J'aime le Canada parce qu'il y a beaucoup d'Ukrainiens qui vivent ici et que le temps est le même que chez moi. Je ne connaissais personne dans notre groupe de travail avant de venir, mais ce sont toutes de très bonnes personnes.
Jusqu'à présent, j'ai visité Toronto, Niagara Falls et Windsor et j'espère découvrir encore plus ce pays.»
-Iryna, cueilleuse de champignons de champignons (Programme des travailleurs étrangers temporaires)

«Je suis arrivé au Canada pour la première fois en tant que travailleur agricole saisonnier en 2011. Chez moi, à Trinidad, on ne trouve pas de travail. Je suis cuisinier de métier et j'ai travaillé sur des plates-formes pétrolières et gazières en tant que chef superviseur. Lorsque l'industrie pétrolière s'est effondrée, je me suis retrouvé sans travail.
Fassad: Notre père et notre frère sont aussi venus au Canada en tant que travailleurs agricoles saisonniers. Pour ma part, j'ai commencé à venir ici en 2012 avec mon frère. Nous avons grandi ensemble et nous sommes encore ensemble.
Assad: À la maison, ma femme s'occupe de nos deux garçons - l'un a trois ans et l'autre deux mois. Je ne pourrai pas voir le bébé avant de rentrer à la maison plus tard cette année.
Fassad: Nous parlons à nos familles en utilisant le clavardage vidéo presque tous les jours. J'ai un enfant de 12 ans qui est à la maison avec ma femme. C'est très différent de l'époque où notre père venait ici. À l'époque, il écrivait des lettres et passait un coup de fil chaque semaine.
Assad: Même avant notre arrivée l'été dernier, nous avons discuté avec nos femmes respectives de la possibilité de ne pas pouvoir rentrer à la maison à l'automne à cause des restrictions provoquées par la COVID-19. Elles nous ont quand même soutenus pour qu’on vienne ici.
Fassad: Il était évident à la fin de la saison que nous ne rentrerions pas à la maison et que nous allions passer notre premier hiver au Canada. Nous apprécions vraiment la communauté locale et toutes les personnes qui sont venues nous soutenir. Noël était super et nous avons adoré la neige. »
-Assad et Fassad : frères jumeaux et travailleurs agricoles saisonniers de Trinité-et-Tobago

« e dois ma carrière d'éleveur de bovins à un certain nombre de facteurs qui découlent tous de mon éducation. Mes parents avaient ce qu'on appelait alors une ferme mixte (bétail et cultures). Ils y produisaient suffisamment pour nourrir la famille, et vendre le surplus. Je suis ensuite allé dans une école qui ne comportait qu’une seule pièce, et mes professeurs ont eu un énorme impact sur mon avenir. Ensuite, je suis allé au Collège agricole de l'Ontario où mes professeurs et mes camarades de classe ont contribué à élargir ma vision de la vie.
Pendant mon parcours, j'ai été exposé à de nombreuses choses que je ne comprenais pas complètement à l'époque. Pour moi, la clé consiste à toujours dire la vérité et à reconnaître la valeur du travail d'équipe. Je pense ici à l’utilisation d’une scie à débiter, ou à conduire un attelage de chevaux : on ne peut pas le faire seul.
Après l’université, j’ai été embauché pour travailler comme gérant de ferme à Onondaga qui a depuis été donnée; c’est maintenant un camp d’été de la Fondation Tim Horton pour les jeunes. À l'époque, c'était une ferme florissante de bovins de race pure. C'est là que les propriétaires m'ont convaincu que je pouvais faire certaines choses et que je pouvais cultiver moi-même.
Ma femme et moi cultivons des produits dans le comté de Bruce depuis 1971. J’ai eu la chance d’occuper des postes de direction dans les industries des bovins de boucherie de l’Ontario et du Canada et je me suis fait de merveilleux amis et d’excellents contacts au fil des ans. Même après tout ce temps, j'aime encore travailler avec le bétail. Mon fils a maintenant repris la ferme mais je suis là pour l’aider chaque jour. »
-Stan, éleveur de bétail, intronisé en 2021 au Temple de la renommée agricole de l'Ontario

« Je suis venu arrivé au Canada en provenance d’Inde en janvier 2019 pour essayer de construire une vie meilleure pour ma famille. Ma famille cultivait quelques produits en Inde; donc je connaissais les vaches avant de venir ici. C’est pourquoi j’ai postulé pour travailler dans une ferme de production laitière. Ici, j’aide à soigner les animaux et à traire les vaches.
Au Canada, il fait froid, mais c’est agréable d’y travailler. Il y a des opportunités et j’espère qu’un jour ma famille pourra vivre ici avec moi, de façon permanente.
Ma femme et mon fils de deux ans vivent maintenant avec moi, ce qui me rend très heureux»
-Manpreet, employé d’une ferme de production laitière

« Au lycée, Denver et moi étions amoureux. Notre parcours a commencé en achetant un terrain au nord de Prince Albert, en Saskatchewan, sur les rives de la rivière Saskatchewan Nord. J'ai grandi dans une ferme céréalière et j'ai toujours su que je voulais faire de l’élevage.
Commencer un troupeau de bisons en partenariat avec la ferme céréalière familiale semblait être la solution idéale. Étant donné que Denver est pompier quand il n’est pas à la ferme, le fait que les bisons soient des animaux indépendants est un gros avantage. Les bisons sont des animaux résilients, et quand ils broutent l’herbe, ils déposent des nutriments (du fumier) sur la terre. Ceux-ci alimentent le sol à leur tour.
J'adore parler des bisons et répondre aux questions sur nos animaux. Notre rêve est d'offrir un jour une expérience « de la ferme à la table » et de faire visiter la ferme.
L’apprentissage a été difficile, mais nous avons adoré ça. Bien que cela comporte des difficultés, ce que je préfère, ce sont les joies d'élever ma famille ici. Nous avons maintenant trois petits âgés de cinq, trois et deux ans. Pour nous, il faut enseigner à nos enfants l'importance du respect la terre et des animaux et de créer un avenir durable. Après les tâches du dimanche, nous nous assurons toujours de faire une pause et de profiter du temps en famille : c’est bien nécessaire avant d’entamer une nouvelle semaine! À la ferme, nous croyons qu'un peu de travail acharné et beaucoup de plaisir peuvent nous mener très loin! »
-Becky, éleveuse de bisons

« Quand j'étais gamin, si vous m'aviez demandé ce que je voulais faire quand je serais grand, j'aurais dit agriculteur. Et cela n’a jamais changé après toutes ces années.
Je suis la quatrième génération de la famille à cultiver dans le Holland Marsh et je travaille en étroite collaboration avec mon père et notre fabuleuse équipe de travailleurs agricoles saisonniers du Mexique. Nous cultivons des betteraves, des carottes, des oignons et des panais.
Je suis allé au Ridgetown College pour étudier l'agriculture, mais mon cœur était toujours de retour à la ferme et j'ai parcouru de longues distances pour aller et venir entre l'école et la maison pendant les récoltes et les examens.
Mon légume préféré? Panais et carottes - servis avec un bon steak, bien sûr!
Quand je ne travaille pas à la ferme (presque jamais, donc!), j’adore faire de la motoneige en hiver. »
-Brad. Maraîcher

« J'ai grandi dans une ferme laitière que mon frère exploite maintenant. Il y a 43 ans, on m'a demandé si je voulais travailler pendant quelques semaines… et j’y suis depuis. Ça fait deux très longues semaines!
Je suis maintenant le superviseur principal d'une entreprise qui installe du matériel dans des poulaillers et des porcheries - comme des unités de logement, des conduites d'alimentation et d'eau, des perchoirs, des systèmes de brumisation, des convoyeurs pour les œufs, etc.
Je pense avoir travaillé dans toutes les petites communautés en Ontario. Je n’ai vraiment pas besoin de carte routière pour savoir où je vais!
J'ai été témoin de beaucoup de changements en matière de matériel et de technologie au cours des années que j’ai passées ici. Les choses sont tellement plus modernes et je n’arrive pas à croire à tout ce qui est nécessaire pour améliorer les installations pour les animaux. Dans certains cas, je suis retourné dans une ferme que nous avions installée il y a 20 ou 30 ans pour la remettre entièrement en état. C’est amusant à faire - et maintenant, je travaille aussi aux côtés de la deuxième et de la troisième génération de certaines familles d’éleveurs, ce qui est également formidable.
Pendant mon temps libre, j'aime chasser, pêcher et passer du temps avec ma femme avec qui je suis marié depuis 36 ans, mes trois enfants et mes six petits-enfants, âgés de cinq à 12 ans. »
-Bob, superviseur principal, installation de matériel pour les granges

« J'ai travaillé dans un spa en Indonésie avant de venir au Canada dans le cadre du Programme des travailleurs étrangers temporaires. C'était il y a huit ans. J'ai rencontré mon mari ici qui travaillait dans cette champignonnière. Il vient du Mexique. Je travaille comme cueilleuse de champignons ici. Nous avons maintenant une petite fille.
Je me souviens de la première fois que j'ai vu de la neige ici. C'était tellement incroyable! Dans mon pays, il n’y a pas de neige. Le Canada est un endroit très agréable et tout le monde est sympathique. Je me suis fait beaucoup d'amis ici. Nous travaillons dans une équipe de 8 personnes »
-Kadek, cueilleuse de champignons (Programme des travailleurs étrangers temporaires)

« Je viens d’une famille de camionneurs. Mon grand-père et mon père étaient tous les deux camionneurs et j’ai toujours voulu faire ça aussi. Je conduis des camions depuis 19 ans et j’ai commencé à conduire des camions de transport de bétail et des remorques il y a deux ans de cela. J’aime ça, c’est plus spécialisé et il y a plus de variété dans le travail. Les conducteurs s’entraident vraiment dans ce secteur, plus que dans d’autres, je pense. Tout le monde travaille main dans la main, car chacun sait à quel point il est important de prendre soin des animaux que nous transportons. Il y a une idée fausse qui circule selon laquelle nous ne nous soucions pas du tout d’eux, et c’est tout le contraire. Nous ne travaillerions pas dans ce secteur si c’était le cas.
Qu’est-ce que j’aime dans mon travail? Cette vie nomade. J’adore la liberté d’être sur la route. Ma plus grande frustration vient des gens qui ne savent pas conduire dans la circulation à côté d’un camion. Ils peuvent nous couper la route et s’arrêter trop vite. On transporte des animaux et on ne peut pas s’arrêter comme ça!
Ce que je préfère faire quand je ne suis pas sur la route, c’est de passer du temps avec ma fille et de faire des choses en famille comme aller à la plage. »
-Chris – transporteur de bétail

«J'avais quatre ans lorsque mes parents ont acheté ce poulailler. À l'époque, ils avaient aussi une usine de transformation de volaille, donc on peut dire que j'ai vraiment grandi dans cette industrie. Il y avait toujours d'autres agriculteurs qui nous rendaient visite et j'adore combien les gens s’entraident dans cette industrie. Maintenant que je m’implique plus, je me rends compte que c’est ce que je veux faire : aider d’autres agriculteurs si je le peux.
Après le lycée, je suis allée à l’école de coiffure et le soir, quand je rentrais à la maison, je remettais mes vêtements de travail et faisais des tâches ménagères. J'ai commencé à travailler pour mon père en 2007 et j'ai vite su que je voulais reprendre l'entreprise.
Mon mari n’a pas grandi dans une ferme, mais il a quand même choisi cette voie. Nous formons une équipe fantastique. Quand nos filles sont nées, elles étaient toujours dans la grange avec nous, assises dans leurs poussettes pendant que nous, on s’occupait des oiseaux.
Je participe également au programme CFO Cares de Chicken Farmers of Ontario : un programme qui aide les agriculteurs comme moi à faire don de poulet frais aux banques alimentaires locales. Je pense que c’est une façon très intéressante de donner en retour à la communauté.
Mes choses préférées dans ma carrière? J'adore élever un bon poulet et apprendre de nouvelles choses d'autres agriculteurs et de l'industrie. »
-Melissa, éleveuse de poulets

« 'ai grandi à Toronto. J'ai obtenu mon poste dans cette laiterie il y a un an. Je travaille dans la zone de production, où j’aide à mettre le lait en bouteille.
Cette propriété a tout pour plaire - de la ferme au produit fini. Dans l'étable derrière, il y a les vaches qui produisent le lait que nous transformons. C’est vraiment bien - tout est là. Honnêtement, avant de venir ici, je n’étais même jamais allé voir une vache, donc c’était super cool. Elles sont si grosses!
Je pense que les gens n’ont pas idée de la propreté des installations de transformation. C'est très très propre. Nous avons passé presque toute la journée à nettoyer et à laver.
Ma façon préférée de boire du lait est de le mélanger au café. Nous faisons aussi du lait aromatisé ici et mon préféré est la crème irlandaise.
Quand je ne suis pas au travail, j’adore passer du temps avec notre nouveau petit garçon. Il est né il y a cinq mois et prend beaucoup de temps »
-Damien, employé de production, Sheldon Creek Dairy

« J'ai grandi dans cette ferme et j'ai toujours su que je voulais être agriculteur. Quand j’étais enfant, je crois que mon premier travail a été de compter les bovins dans les enclos. C’est ainsi que j’ai appris à compter - et la raison pour laquelle mes parents m’ont dit que je devais aller à l’école : pour apprendre à compter le bétail!
Ce que j'aime le plus? J'aime être mon propre patron, mais aussi les défis et opportunités quotidiens que Dame Nature nous envoie.
J’ai également eu le privilège d’élever mes deux filles dans la même ferme où j’ai grandi. Elles venaient avec moi dans la grange quand elles étaient petites pour m’aider avec mes tâches quotidiennes. Rachel est maintenant technicienne vétérinaire et Lauren travaille dans le domaine du développement économique rural. Même si elles ne sont pas agricultrices, elles s’impliquent d’une manière ou l’autre dans l'industrie, ce qui me rend fier.
Il est important pour notre communauté d’éleveurs de bovins de répondre aux questions que se posent les consommateurs sur l’agriculture. En temps normal, nous organisons un énorme barbecue qui attire des centaines de personnes. L'année dernière, nous n'avons même pas envisagé de l'annuler ne serait-ce qu’une seconde; nous voulions trouver un moyen de l’organiser, même avec les restrictions à cause de la COVID-19. Une excellente équipe de bénévoles a organisé un événement au volant et nous avons vendu 500 repas! Cette année, en juillet, nous fêterons notre 50e barbecue annuel. Nous espérons pouvoir l’organiser en personne, mais nous allons attendre de voir si c’est possible! »
-Steve, éleveur de bœufs

« Mes grands-parents ont émigré ici de Hollande il y a plus de 60 ans. Il y avait des serres ici. La famille de ma mère, qui avait des antécédents similaires, est venue d’Angleterre.
J'ai commencé à travailler ici avec mes frères et mon père quand j'étais enfant. Au début, on cultivait des œillets, puis d'autres cultures et nous sommes passés aux Gerbera vers 1995. Nous les cultivons toute l'année et les fleurs sont récoltées quotidiennement. Une plante poussera pendant environ trois ans. Nous avons coupé environ 50 fleurs des grandes plantes de Gerbera et environ 110 des minis en un an. Ils sont tous cultivés en hydroponie dans un mélange de fibres de noix de coco et vendus en Ontario, dans l’est du Canada et aux États-Unis. L'entreprise évolue constamment à mesure de l’apparition de nouvelles variétés. Les couleurs et qualités peuvent être différentes, comme des tiges plus solides. Cette année, nous cultivons environ 10 nouvelles variétés.
Les fleurs ont souvent été décrites comme de la nourriture pour l’âme et c’est l’une des raisons pour lesquelles j’aime tant cette activité. Nous fournissons un beau produit qui rend les gens heureux.
La période la plus achalandée de l’année, de loin, est celle du week-end de la fête des mères. L'année dernière, après la COVID, ce fut une période difficile pour les producteurs de fleurs. Les magasins étant fermés et aucun événement ne se produisant, les ventes ont chuté de manière drastique - mais bien sûr, les fleurs ont continué à pousser et à être récoltées. Nous avons donné beaucoup de fleurs - en demandant des dons à la banque alimentaire locale en échange de bouquets gratuits. Mais à mesure de l’ouverture du marché, la demande de produits locaux a augmenté car les gens voulaient soutenir les entreprises locales.
Alors que nous vendons des fleurs de toutes les couleurs toute l'année, les gens veulent souvent des couleurs de saison - orange à l’Action de grâce, et rouge à Noël. Notre plus grande concurrence est celle des fleurs importées d'Amérique du Sud, comme la Colombie et l'Équateur. »
-Bryan - producteur de Gerbera

« J'ai rencontré Cody au lycée, mais nous ne sommes sortis ensemble que des années après l’obtention de notre diplôme. Je ne venais pas de la ferme, mais il n’a pas fallu beaucoup de conviction de sa part pour acheter une ferme près de chez nous et commencer à élever des dindes. Je travaille également à l'extérieur de la ferme pour une entreprise d'entretien des eaux usées, mais j'aime ce nouvel aspect de notre vie.
Peu de temps après l'arrivée de nos premiers oiseaux, Cody a dû partir en voyage d'affaires. J'étais nerveuse mais avec l'aide de son père, nous n'avons eu aucun problème à nous occuper des oiseaux. J'en étais fière. J’adore travailler avec les animaux et c’est tellement gratifiant de les voir grandir et être en bonne santé.
J'ai des amis qui habitent en ville et s'intéressent à nos dindes et à la façon dont nous en prenons soin. Tout le monde a vraiment hâte d'en savoir plus sur ces animaux.
Quand il n’y a pas de COVID, je suis aussi un fervent admirateur de musique country et j'adore aller aux festivals. J'adore aussi voyager. Certains de nos meilleurs voyages ont été à Hawaï, en Espagne et au Texas. »
-Deanna, éleveuse de dinde

« Je suis arrivée au Canada depuis l'Indonésie il y a huit ans. À la maison, je travaillais comme réceptionniste dans un hôtel lorsqu'un ami m'a parlé du programme des travailleurs étrangers temporaires au Canada. J'ai d'abord travaillé dans une ferme de tomates pendant deux ans avant de commencer ici en tant que récolteuse de champignons. J'ai vraiment aimé travailler dans cet endroit. C’est pourquoi je suis toujours là. Il y a des gens de tant de pays qui travaillent ici. Des gens du Vietnam, du Cambodge, de la Jamaïque, des Philippines, du Mexique, d’Haïti, du Guatemala.
Ma famille est de retour à la maison mais nous restons en contact régulièrement. Je pourrais vouloir rentrer chez moi un jour et l'argent que je gagne ici m'aidera. Pendant que je suis ici, je vois le Canada. Je suis allée à Niagara Falls et j'ai vraiment aimé ça. J'essaie de rentrer à la maison chaque année mais je ne peux pas le faire cette année à cause de la COVID.>>
-Pawarti, récolteuse de champignons. Participe au Programme des travailleurs étrangers temporaires

« La fabrication du sirop d'érable dans notre ferme est une tradition qui remonte à au moins cinq générations, peut-être plus. Mon père raconte comment lui et son père ramassaient des seaux de sève à l'aide d'un cheval et d'un traîneau. Quand j'étais enfant, c'était un travail constant pendant environ trois semaines en mars : il fallait rassembler les seaux à la main, transporter la sève jusqu'à la cabane à sucre et faire bouillir la sève pendant la nuit. Quand mon père travaillait tard à la cabane, je descendais pour lui tenir compagnie. Ces nuits étaient quelques-unes des seules où j'étais autorisé à rester éveillé après l'heure du coucher.
Vers 2017, nous avons installé un système d’aspiration dans nos érablières. Il a fait une énorme différence dans notre charge de travail et notre production. Au lieu de récupérer la sève dans des seaux sur chaque arbre, elle se déplace maintenant grâce à une série de lignes jusqu'à arriver à une zone centrale, puis à notre nouvelle cabane à sucre. Cela nous a permis d’augmenter le nombre d’arbres que nous exploitons à environ 6 500, car nous ne passons plus des heures et des heures à ramasser manuellement les seaux. En moyenne, nous obtenons suffisamment de sève pour fabriquer un à deux litres de sirop par arbre.
La température idéale pour recueillir la sève est lorsqu'il fait moins de 0 Celsius la nuit et plus chaud le jour. Environ -3 à -5 Celsius la nuit et +3 à +5 pendant la journée, c'est bien. Si le temps se réchauffe au-dessus de 10 ou 15 degrés pendant plus d'un jour ou deux de suite et qu'il n'y a pas de nuits froides, la saison peut se terminer car la sève est sèche.
Ma couleur de sirop préférée est l'ambre. Le sirop est classé par couleur. Le sirop plus clair est recueilli au printemps et le plus foncé à la fin de la saison. Je pense que l’ambre a plus de saveur et de couleur. Ma façon préférée de le consommer est de le verser sur des céréales ou des crêpes. Papa l'utilise pour sucrer son café au lieu du sucre.! »
-Tom, producteur de sirop d'érable

« J’étais au départ producteur laitier. Puis, j’ai élevé des bovins de boucherie. J’adore le bétail et ça me manque encore : nous avons vendu la ferme il y a quelques années et vivons maintenant en ville.
J’ai toujours aimé marcher. Je ne suis pas un fan de télévision ou quelqu’un qui pourrait rester assis à la maison toute la journée. Je préfère marcher.
J’ai reçu un diagnostic de glaucome il y a environ 12 ans et je suis maintenant aveugle de l’œil droit. J’ai environ la moitié de la vision de l’œil gauche. Je peux voir un peu cependant - assez pour pouvoir marcher d’un bout à l’autre de la ville. Je marche entre six et huit kilomètres par jour. Je suis également diabétique, mais la marche est bénéfique pour ma santé.
Au fil des ans, j’ai eu de nombreux rendez-vous dans des hôpitaux d’Ottawa et j’ai été au Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario (CHEO). J’ai vu les enfants qui sont patients là-bas et cela m’a vraiment bouleversé. J’ai neuf petits-enfants et six arrière-petits-enfants.
Alors, en septembre dernier, à 82 ans, j’ai décidé de parcourir les 125 km qui séparent ma maison du CHEO pour recueillir des fonds pour les enfants. Quelques personnes m’ont dit que j’étais fou — je ne pouvais pas parcourir une aussi grande distance. Je leur répondais :
“On va voir!” J’ai toujours été le genre de personne qui faisait ce qu’elle disait.
Mes enfants m’ont entraîné. Ils m’ont aidé à planifier le projet, tracé l’itinéraire et parcouru 12 km avec moi chaque jour. Nous n’étions pas autorisés à marcher sur les autoroutes principales; nous avons donc marché sur les trottoirs, les sentiers et sur les routes traversant les petites villes.
La réponse a été incroyable. Je ne pouvais tout simplement pas y croire. Tant de gens sont sortis de chez eux pour faire un don, regarder et se faire prendre en photo avec moi. Andy, un directeur local de Tim Hortons, est venu nous voir pendant plusieurs jours pour nous apporter du café. Et, de nombreuses autres personnes sont venues me rejoindre le long du parcours — ma famille, des policiers, des collègues agriculteurs, des voisins et des amis. Tout le monde applaudissait en criant “Go Papa Go!” Cela m’a donné l’impression de faire quelque chose d’important.
Nous avons décidé de recueillir 25 000 $ — j’ai moi-même donné les 5000 premiers dollars; ensuite, les dons ont continué d’augmenter jusqu’à 120 000 $. J’ai rencontré beaucoup de gens sympas et je sais que l’argent fera beaucoup de bien.
Pour la suite? J’ai quelques autres idées de parcours que j’aimerais faire. »
-Russell, éleveur de vaches laitières et de bovins à la retraite… et marcheur!

Mon amour pour les aliments m’a été transmis par ma mère et mon père. J’ai grandi à Vancouver et nous avions un énorme potager. On mangeait ce qu’on cultivait et de façon saisonnière. Je suppose que c’était « une version de nous » en tant qu’agriculteurs à plus petite échelle. Mes parents nous ont appris que cultiver notre propre nourriture était logique d’un point de vue économique — et que c’était tout simplement meilleur. Mon père m’a appris beaucoup de choses sur la culture des légumes; puis, une année, je me suis diversifiée et j’ai commencé à cultiver des pommes de terre. Cet effort m’a valu l’étiquette de « Jardinage des guides ».
Je suis allée à l’UBC et j’ai continué mon parcours culinaire. J’ai été végétarienne pendant un certain temps; puis, avec le temps, je suis devenue ce que j’appelle un « mangeur inclusif » : je mange de tout. Grâce à mes apparitions sur Breakfast TV et dans les médias sociaux, les gens ont commencé à me remarquer et à me demander de parler de la consommation locale, des saisons et de l’importance des fibres. La première fois que j’ai visité une ferme, c’était une ferme bovine. Je pensais connaître l’industrie, mais cette visite a été tout simplement époustouflante! C’est là que j’ai réalisé que je n’en savais pas autant que je le pensais sur l’agriculture. Cette visite a été une véritable révélation. Au cours des années qui ont suivi, j’ai travaillé fort pour en savoir plus sur l’agriculture canadienne.
J’ai toujours aimé jouer au théâtre. Ma famille est très drôle et chaque soir à table, on faisait de l’improvisation. C’est quand je vivais encore à Vancouver, où j’enseignais l’économie domestique et le théâtre, que j’ai décidé de poursuivre mon rêve de devenir actrice à plein temps. Je suis allée à Toronto, où j’ai trouvé un agent, j’ai passé des auditions pour The Second City Comedy Troupe et j’ai miraculeusement trouvé un emploi. Ça a changé la trajectoire de ma carrière.
Aujourd’hui, j’essaie de combiner mes deux passions : la comédie et l’alimentation saine. Je suis la conseillère professionnelle en économie domestique autoproclamée la plus drôle du monde! Grâce à mes apparitions à la télévision et dans les réseaux sociaux, j’essaie de mêler apprentissage et rire. La plupart des gens pensent que la nutrition n’est pas nécessairement divertissante, mais mon objectif est de changer cette manière de penser et d’être la porte-parole de la vérité sur l’alimentation saine. Je veux partager cette science et aider les gens à prendre des décisions éclairées sur les aliments qu’ils consomment, car ces décisions affectent leur santé à long terme.
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Je travaille dans cette serre depuis près de 40 ans, depuis que je suis arrivée au Canada de Sainte-Lucie. J'aime travailler ici. C’est un bon travail, surtout en hiver. Vous pouvez travailler à l'intérieur… sans vous préoccuper de la neige. Mes couleurs préférées? Toutes!
-Rose - employée de serre de production de Gerbera

Je suis propriétaire et fondateur d’Alexiou Farms, une entreprise commerciale et une ferme de pommes de terre à Beeton et à Cobden, en Ontario. Nous y cultivons, emballons et expédions nos propres pommes de terre.
La partie la plus difficile à la ferme consiste à trouver le bon rapport travail/plaisir! Une fois que vous l’avez trouvé, vous appréciez vraiment ce qui est nécessaire pour obtenir des cultures de qualité et vous bâtir un nom et une réputation.
On m’a dit une fois que « Les rêves ne se réalisent pas tant que vous ne les avez pas réalisés », et, dans l’agriculture, il n’y a rien de plus vrai. J’ai acheté ma première ferme de 100 acres à 18 ans et je n’imaginais pas faire autre chose. S’il m’était impossible de cultiver, je serais totalement perdu.
Quand je regarde le cheminement de ce sac de pommes de terre sur la ligne de production, je suis fier de savoir le travail acharné qui a été nécessaire pour le faire parvenir à la table des consommateurs
-John, producteur de pommes de terre et cultivateur

JL’année dernière, j’ai été choisie ambassadrice 4-H pour l’Ontario. Cela signifie que je passe une bonne partie de l’année à faire du réseautage et à représenter le programme 4-H auprès des jeunes à l’échelle nationale. Je n’ai jamais rien fait de tel. J’ai même représenté le 4-H pour un Congrès à Chicago. Pendant 12 ans, j’ai participé à environ 95 clubs 4-H et je suis maintenant leader 4-H. Quelques-uns de mes clubs préférés sont les clubs consacrés à l’érable et aux moutons que mon père aime animer. J’aime exposer nos moutons lors des foires régionales et au Royal.
Quelques-uns de mes souvenirs les plus récents? Aider mon grand-père à récolter la sève et aider mes parents à la recueillir à la ferme. On se tenait sur les chariots qui transportaient les seaux de sève, mais on n’était pas assez forts pour les soulever et verser leur contenu dans les cuves.
Une chose que les gens ignorent concernant le sirop est qu’il est classé selon sa couleur et son goût. Le premier sirop de l’année est souvent doré; puis, il devient de plus en plus sombre et fort à mesure que la saison progresse.
-Michaelle, 22 ans, agricultrice et productrice de sirop d’érable de la 6e génération

Je voyage de Trinidad et me rends au Canada depuis 2013. Un jour, j’ai vu une publicité visant à recruter des travailleurs agricoles et j’y ai postulé. Habituellement, j’arrive en avril, mais l’année dernière, je suis arrivée le 6 juillet parce que les frontières étaient fermées à cause de la COVID-19.
À la maison, j’ai deux enfants — une fille de 16 ans et un garçon de 13 ans. Ils vivent avec ma mère quand je suis ici. Ils me manquent beaucoup. Je n’ai pas pu rentrer à la maison après la saison de l’année dernière, car il n’y avait pas de vol pour Trinidad. En juillet, cela fera un an que je n’aurai pas vu mes enfants.
J’espère que je pourrai un jour immigrer ici avec ma famille. C’est mon intention. Je veux que mes enfants grandissent ici pour qu’ils puissent faire tout ce qu’ils veulent. C’est la raison pour laquelle je suis là.
Noël à Trinidad, c’est l’occasion d’une grande fête. Nous avons donc essayé de faire la même chose ici. Mes colocataires et moi avons décoré un beau sapin. Les gens de la communauté ont entendu notre histoire et nous ont fait don de cadeaux et de vêtements d’hiver; certains ont même apporté des produits d’épicerie traditionnels de Trinidad pour passer un bon Noël. C’est amusant de voir toute la neige et d’essayer certaines activités canadiennes, comme la pêche sur glace.
-Felena, employée agricole de Trinité-et-Tobago

Tout ce que je voulais faire en étant petite, c'était devenir enseignante, alors cette carrière est arrivée par hasard. Après le lycée, je ne savais vraiment pas ce que je voulais faire, mais j'avais travaillé à temps partiel pour un producteur laitier local et je trouvais que c'était très amusant. J'ai commencé à travailler ici il y a environ quatre ans et j'ai tellement aimé que je suis allée à l'université pour suivre un programme d'apprentissage consacré aux troupeaux laitiers. C'était un programme d’une durée de deux ans auquel j'assistais pendant une semaine chaque mois. Je l'ai trouvé très utile car il m'a appris des choses que je n'aurais autrement jamais apprises parce que je n'ai pas grandi dans une ferme.
Les vaches ont emménagé dans cette nouvelle grange il y a environ deux ans. Il y a un robot dans la grange, ce qui signifie que les vaches choisissent quand elles sont traites. C'est une belle grange où travailler et c'est tellement gratifiant de voir à quel point les animaux sont à l'aise ici. J'adore travailler avec les vaches. C’est toujours cool de voir leurs différentes personnalités.
-Hayleigh, garde-troupeau de la ferme laitière

« Hopeton: Mon fils Denroy avait trois ans lorsque j'ai commencé à venir de la Jamaïque pour travailler dans cette ferme. C'était il y a 33 ans. C'était une décision importante pour ma femme, Angela, et moi d'accepter ce poste. Mais ce n’est pas toujours facile de trouver un emploi à la maison. Elle et moi, nous sommes rencontrés quand nous avions 16 ans. Nous sommes donc ensemble depuis près de 50 ans. Elle a élevé nos enfants pendant que je venais travailler ici. Nous avons tous les deux dû travailler dur dans des endroits différents.
Denroy: Je viens ici avec mon père depuis 14 ans. J'avais une assez bonne idée de ce que ce serait en entendant ses histoires et maintenant, ma vie ressemble beaucoup à la sienne, j'étais jeune. J'ai deux enfants. Nous avons eu une petite fille depuis que je suis arrivé ici cette année. J'ai hâte de la rencontrer à mon retour.
Hopeton: J’ai aimé travailler au Canada. Je n'avais jamais eu d'expérience agricole auparavant, mais apprendre à cultiver ici m'a gardé très actif. C’est la raison pour laquelle je viens ici depuis si longtemps, même si cela peut être un travail difficile, en particulier cueillir des pommes par temps froid. À la maison, il fait toujours chaud.
Denroy: Je parle à ma famille autant que je peux. Les choses sont différentes maintenant. Quand j'étais petit, ça coûtait cher à mon père d'appeler à la maison. Il n'y avait pas non plus d'Internet. Maintenant, je peux parler à ma famille presque tous les jours. »
-Hopeton et Denroy, une équipe père / fils de travailleurs agricoles saisonniers de la Jamaïque

« Mon grand-père, Alvin, a acheté cette grange aux enchères en 1950. C'était autrefois une grange pour les chevaux de l'église locale. En revenant de la Seconde Guerre mondiale, il avait le sentiment que les agriculteurs ne gagnaient pas suffisamment d’argent pour les animaux qu’ils vendaient par l’intermédiaire des acheteurs privés. Nous nous sommes agrandis à plusieurs reprises depuis et, au cours d’une année normale sans COVID, nous organisons un marché fermier hebdomadaire en plein air.
Mon arrière-grand-père a été le premier commissaire-priseur de la famille. J'ai grandi dans cette ambiance et suis allé à l'école de ventes aux enchères dans l'Iowa quand j'avais environ 18 ans. Je travaille ici depuis lors. Ma fille de 21 ans est également allée à l'école de vente aux enchères et s'intéresse à l'entreprise.
Qu'est-ce que j'aime le plus dans ce métier? J'aime voir un vendeur satisfait et un acheteur satisfait.
Il y a eu beaucoup de changements dans l'entreprise depuis que j'ai commencé. Le nombre de fermes a diminué; l'âge des agriculteurs a augmenté. Internet a changé la donne et pendant la COVID, parce que nous devons limiter la fréquentation, nous offrons aux vendeurs et aux spectateurs la possibilité d’assister aux ventes en ligne - depuis chez eux.
L'une de mes activités préférées est de travailler avec nos bovins d'exposition et de les emmener aux foires d'automne et à la Royal Winter Fair. »
-Scott, commissaire-priseur et éleveur de bétail

"J'ai grandi dans une ferme de culture et de poulets près d'ici et j'ai commencé à travailler dans cette salle d'emballage de champignons quand j'étais au lycée. J'avais 16 ans. Plus tard, je suis allé à l'université pour étudier l'électronique et j'ai continué à travailler ici à temps partiel. J'ai même rencontré ma femme ici parce qu'elle travaillait aussi ici au lycée et à l'université. En fait, il y a beaucoup de couples qui se sont rencontrés en travaillant ici.
J'ai d'abord été promu superviseur de la salle d'emballage et nommé directeur de la ferme il y a trois ans. Au total, nous comptons 390 employés qui travaillent ici et viennent de plus de 20 pays. Nous produisons environ 420 000 livres de champignons par semaine. La diversité de notre effectif est vraiment incroyable. Une année, nous avons organisé un pique-nique et les gens devaient apporter un plat ou porter une tenue de leur pays d'origine - que ce soit le Cambodge, le Soudan, l'Ukraine, l'Indonésie, le Mexique ou d'autres pays. C'était incroyable. J'aime vraiment à quel point cette entreprise est axée sur les gens.
Le commerce des champignons a tellement changé depuis que j'ai commencé ici il y a 30 ans. On met beaucoup l'accent sur la qualité maintenant - à la fois dans les ingrédients bruts qui sont utilisés pour le substrat (compost) dans lequel nous cultivons des champignons jusqu'au produit final pour les clients. Tout ce que nous investissons dans le processus de croissance et que nous expédions doit être de qualité supérieure.
Quand je ne suis pas là, on me retrouve souvent à l’aréna avec notre fils de 10 ans, ou en train de jouer avec notre fille de 7 ans. J'espère qu'à 16 ans, ils voudront un emploi d'été comme moi."
-Jason, directeur de ferme, Highline Mushrooms

« J'ai rencontré ma femme lorsque je vivais à Toronto et je suppose que vous pourriez dire que j’ai épousé la « fille des agriculteurs ». À l'époque, je travaillais dans la construction, mais j'aidais à la laiterie en cas de besoin. C’est après la naissance de notre deuxième enfant que j’ai décidé de rejoindre l’entreprise familiale et ce fut une bonne décision. Nous nous développons rapidement - et nous venons d’ajouter une nouvelle unité. La nouvelle usine augmentera notre capacité de traitement et accélèrera tout et rendra tout plus efficace. Dans mon rôle de directeur de la production, je suis responsable de tous les aspects relatifs au lait, depuis son arrivée de l'étable dans un réservoir, jusqu'à la sortie de notre magasin… en bouteille.
Lorsque la COVID a frappé, notre activité a été considérablement affectée. Nous fournissons du lait à un grand nombre de restaurants à Toronto et, bien sûr, la demande a chuté lorsque les établissements ont dû fermer. Mais notre activité dans le magasin de vente au détail a augmenté de façon incroyable. Les gens aiment acheter dans les fermes locales. Le lait au chocolat est l'un de nos produits qui se vend le mieux. Les familles passent plus de temps à la maison, les enfants adorent le lait au chocolat.
Notre priorité absolue? La sécurité alimentaire et la propreté de l'usine de transformation. C’est beaucoup de travail et probablement 90% de nettoyage, et 10% pour fabriquer le produit.
Quand je ne suis pas au travail, j’aime jouer au hockey et passer du temps avec nos enfants. Wyatt a quatre ans; Walt a deux ans et demi et nous en avons un autre en route.»
-Mike, directeur de la production, Sheldon Creek Dairy

« J'ai vécu dans cette ferme de poulets toute ma vie. Je suis en 10e année et il n’y a pas trop d’enfants dans mon école qui viennent de fermes. J'aide ma mère dans la grange, principalement en la préparant avant l'arrivée de chaque nouveau troupeau de poussins. Cela comprend : mettre des copeaux pour la litière, dérouler du papier sous les mangeoires et déposer les conduites d'alimentation et d'eau à la hauteur des poussins d'un jour afin qu'ils puissent les trouver facilement.
Quand je serai grande, j’aimerais vraiment être inspectrice criminelle - j’ai toujours été intéressée par les affaires criminelles. J’aimerais aussi conduire un camion pour l’entreprise de mon père. J'aime aussi monter à cheval. J'ai une jument nommée Molly. Elle a huit ans et est assez folle.
J'aime vivre dans une ferme. C'est privé et il y a beaucoup d'espace pour se déplacer. »
-Olivia, éleveuse de poulets

"Il n’y a rien de mieux que d’être reconnu par ses pairs, alors quand j’ai été nommé et sélectionné comme Ontario Grape King en 2019, c’était un tel honneur! Dans ce rôle, je suis un ambassadeur de l’industrie du raisin de l’Ontario - une industrie dans laquelle j’interviens depuis 20 ans. Le Grape King représente une tradition de plus de 60 ans dans l’industrie du raisin et du vin de l’Ontario.
J'ai grandi dans une ferme où l’on cultivait des pêches, des poires, des prunes et des cerises et suis allé à l'université pour étudier l'horticulture et l'agro-industrie. J'ai commencé l'agriculture en 1984 lorsque j'ai acheté une ancienne propriété où les bâtiments étaient vraiment en mauvais état. J'y ai investi beaucoup d’efforts. Au début, j'avais une entreprise de cueillette et je cultivais des fraises, des framboises et des pommes. J'ai aussi accueilli beaucoup de visites scolaires et accueilli jusqu'à 2 500 élèves chaque automne. Il y avait quelques vieux vignobles à raisins à la ferme à l'époque - mais le vin n’était pas bon. Nous avons également cultivé des pêches et des poires pour l'industrie de la transformation pendant plusieurs années."
Vers l’an 2000, nous avons commencé à planter plus de vignes et c'est maintenant notre objectif principal - cultiver les meilleurs raisins possibles pour faire le meilleur vin possible. Nous cultivons environ huit variétés.
Mon vin préféré? J'aime vraiment un vin rouge charpenté - comme l’assemblage de style bordelais qui est une combinaison de Cabernet Sauvignon, Cabernet Franc et Merlot. Mais en été, un sauvignon blanc ou un assemblage de sémillon sont tout simplement délicieux.
2020 a été une très belle année pour les viticulteurs. L’été a été chaud et sec, puis la combinaison de journées chaudes et de nuits fraîches en septembre et octobre a été parfaite. Je pense que 2020 sera une bonne année pour le vin. Si vous trouvez une bouteille 2020 en magasin, pensez-y sérieusement."
-John, Ontario’s Grape King, vigneron

"J'ai immigré du Vietnam au Canada en 1979 après la guerre. Ma famille a été parrainée par une église locale pour venir au Canada. Je ne parlais pas anglais à l’époque, alors j’ai suivi des cours du soir à l’école locale, tout en travaillant pendant la journée. J'ai été embauchér pour travailler dans cette serre en 1981 - il y a environ 40 ans, pour couper des fleurs. Je n'ai pris des absences que lorsque mes deux filles sont nées.
J'avais l'habitude de couper et récolter les fleurs mais maintenant mon travail consiste à les trier et les emballer pour nos distributeurs. Elles sont triées par taille, en paquets, avant d'être envoyées dans toute la province.
J'adore les fleurs et c'est un bel endroit pour travailler. Nous cultivions des chrysanthèmes, mais maintenant, nous ne cultivons plus que des Gerbera. Mes couleurs préférées de gerberas sont les oranges, les jaunes et les roses chauds!"
-Luyen, employée de serre de production de Gerbera

"J'ai grandi dans une ferme d’élevage de poulets et de dindes juste au coin de là où nous vivons actuellement. J'ai commencé à élever mes propres dindes au lycée. C'était un excellent moyen d'apprendre l'économie agricole et les responsabilités quotidiennes pour prendre soin des animaux.
Je suis allé à l'université pour étudier la technologie, en mettant l’accent sur l'automatisation, et j'ai passé les dernières années à parcourir le monde pour participer à des projets de transformation. J'ai toujours eu l'intention de revenir à la ferme; je suppose que vous pouvez dire que j’ai l’agriculture dans le sang!
J'aime travailler avec les dindes. Ce sont des animaux très sociaux. Vous voyez comment elles sont autour de moi sur cette photo, car elles sont habituées à moi et intéressées par ce qui se passe. Ce sont des poules - des dindes femelles. Elles vivent sur notre ferme pendant neuf à dix semaines avant d'aller sur le marché.
Si je pouvais dire aux consommateurs une chose qu’ils devraient savoir au sujet de l’élevage de dindes, c’est la quantité de soins et de temps qu’on leur consacre. Mais j'aime ça. J'aime prendre soin des animaux, être mon propre patron et j'aime voir les résultats de mon travail, car un oiseau grandit en bonne santé et bien soigné.
Venant du secteur de la technologie, j’observe également des liens étroits avec la ferme. Au cours des prochaines années, les progrès technologiques vont changer de façon exponentielle notre manière de cultiver. Ce sera bon pour les agriculteurs et le bien-être des animaux."
-Cody, éleveur de dindes

Mon père travaillait pour une entreprise de transport de bétail, et depuis que j'étais très petite, j'adore travailler avec lui. Je voulais devenir mécanicienne et j'ai fait un stage de placement coopératif au secondaire en tant que mécanicienne diesel lourd. J'ai aimé travailler sur les camions et je me suis demandé ce que ça ferait de les conduire. Après tout, un bon mécanicien doit savoir les conduire!
Quand j'ai eu 18 ans, j'ai obtenu mon permis AZ et je conduis maintenant un camion bétaillère depuis cinq ans. J'ai acheté mon propre camion il y a trois ans et j'ai parcouru le Canada et les États-Unis pour livrer le bétail là où ils devaient l’être. Lors des longs voyages, mon chien Ember me tient souvent compagnie. J'ai nommé mon camion Angus… d’après Angus Young d’AC/DC.
Je considère vraiment les éleveurs comme les rois de la route. Nous devons être de bons conducteurs car nous transportons des animaux vivants qui doivent arriver à leur destination finale en bonne forme. Les transporteurs de bétail ont également une grande éthique de travail et s'entraident en cas de besoin. Personne ne va se laisser coincer - et mes collègues ne me traitent pas différemment parce que je suis une femme.
Les gens font souvent une drôle de tête quand ils me voient sortir du camion - parce que je ne ressemble peut-être pas à un camionneur traditionnel! L'une de mes plus grandes frustrations vient des personnes qui me sous-estiment - comme les agriculteurs ou les employés des usines de transformation ou d'autres chauffeurs qui ne m'ont pas encore rencontrée et qui pensent que je ne sais pas ce que je fais. Cela me motive à leur prouver le contraire!
Qu’est-ce que je fais pour m'amuser? Je fais du cheval que j'ai acheté il y a quatre ans et j'adore faire des voyages avec mon fiancé sur ma Harley Sportster.
-Sara, Transporteuse de bétail

Nous avons ouvert ce magasin de détail dans la ferme bovine de notre famille il y a 10 ans. À l'origine, nous n'étions ouverts que deux jours par semaine, mais nous sommes maintenant ouverts quatre jours par semaine et depuis que la COVID est arrivée, notre activité s'est vraiment améliorée.
Je pense que c'est parce que les gens étaient coincés à la maison et étaient plus concentrés sur la cuisine et sur l'achat de produits locaux. Ils aiment venir ici et savoir que le bœuf a été élevé sur notre ferme. Et une fois qu'ils ont essayé nos produits, beaucoup nous disent qu'ils sont « accrocs » pour la vie.
Nous nous sommes toujours intéressés à l’éducation agricole. La plupart des gens n’ont pas la chance de vivre dans une ferme et ont donc des questions sur l’origine de leur nourriture. Les années normales, nous avons des journées portes ouvertes à la ferme où les gens peuvent venir rencontrer notre bétail. Nous avons également accueilli des groupes d’écoles primaires et des étudiants. Nous avons également un panneau routier indiquant le nombre de veaux nés dans notre ferme. Pendant la COVID, nous avons entendu parler de familles qui passaient plusieurs fois par semaine pour voir si le panneau avait changé. Et puis, ils essayaient de voir s'ils pouvaient repérer les veaux nouveau-nés dans les champs avec les vaches.
Rencontrer les clients dans notre magasin nous donne l'opportunité d'avoir beaucoup de bonnes conversations sur l'élevage des bovins. Nous sommes toujours heureux de répondre à toutes les questions que les gens se posent.
-Joanne et Matthew, Buis Beef

« Je suis né à Nottingham, en Angleterre. Je suis allé dans une école de restauration et j'ai travaillé dans des restaurants partout en Europe, et, en fait, un peu partout dans le monde. Comme beaucoup d'autres Britanniques et Australiens, je suis venu au Canada pour travailler dans une station de ski en Colombie-Britannique. De là, j'ai travaillé à Victoria; puis, je suis allé à Ottawa et c'est là que j'ai rencontré Jen. Elle souhaitait se rapprocher de sa famille dans les régions rurales de l’Ontario, et j’ai toujours rêvé de posséder mon propre restaurant. Donc, je suppose qu’on peut dire que cet endroit est ma vision depuis 20 ans!
Nous avons commencé à chercher l'endroit idéal et avons trouvé ce restaurant à Paisley qui avait besoin de quelques travaux. Nous en avons pris possession en novembre 2019. Je voulais que ce soit un endroit où les gens puissent venir, se sentir chez eux et prendre une bière, tout simplement.
Le nom de notre entreprise vient du fait que Jen et moi partageons un anniversaire : Guy Fawkes Day au Royaume-Uni, est également appelé Bonfire Night.
Nous étions à un mois de notre grande ouverture lorsque la COVID a frappé. Ça a été un coup dur mais j’ai toujours été le genre de personne à me remonter les manches. Je savais que nous pouvions encore faire des ventes à emporter, alors c’est ce que nous avons décidé de faire. Et wow! La communauté locale nous a soutenus comme jamais! Nous avons vendu des pizzas artisanales dès le premier jour, le deuxième jour, le troisième jour - vous voyez ce que je veux dire. Je préparais entre 70 et 90 pizzas par jour. Nous pouvions à peine garder le rythme.
Lorsque vous ouvrez dans une petite communauté, les membres voient que vous êtes là pour les soutenir - et ils veulent vous aider. J'ai même rejoint le club de curling local. Je ne savais même pas ce qu’était le curling avant de venir au Canada. »
-Chris, propriétaire, Bonfire on Queen

Je suis la troisième génération de ma famille à cultiver dans le Holland Marsh. J’y cultive des carottes, des oignons, des panais et des betteraves. Mon fils Brad m'a rejoint en tant que quatrième génération.
Je serais complètement perdu dans cette ferme sans l’aide de Trinidad que vous voyez avec moi sur cette photo. C’est un travailleur agricole saisonnier du Mexique qui vient travailler ici depuis toujours. C’est mon bras droit depuis 31 ans. Maintenant, son fils Eddie et son gendre Juan l’accompagnent pour compléter notre équipe d’employés d’été. C’est chouette de voir la prochaine génération assumer des responsabilités supplémentaires. Eddie travaille maintenant en étroite collaboration avec Brad et assume plus de responsabilités. Nous avons neuf travailleurs saisonniers employés ici cette année.
Nous avons dû prendre des précautions supplémentaires pendant la COVID pour protéger notre famille et nos employés. Il y a déjà un sentiment d’isolement dans le domaine de l’agriculture et du travail de la terre. Et cela a été amplifié cette année. Nous avons ajouté de l’espace pour le logement de nos employés et les employés ont choisi de ne pas quitter la ferme à moins d’y être obligés.
La COVID a ralenti l'arrivée de nos employés cette année et nous craignions qu'ils n'arrivent pas ici. Si cela s'était produit, nous aurions certainement dû réduire notre récolte pour l'année. Ils sont essentiels à cette ferme - ils gèrent tout!
-Doug. Maraîcher

« Mon arrière-grand-père était commissaire-priseur spécialisé dans le bétail; mon père est commissaire-priseur et j'ai commencé à aider dans la grange de vente aux enchères de notre famille quand je n'étais encore qu'un enfant. Je suis allé au Ridgetown Agricultural College, puis à l'école de vente aux enchères à Mason City (Iowa) en 2018. Le World Wide College of Auctioneering est l'une des plus grandes écoles de vente aux enchères en Amérique du Nord. J’ai été élevée parmi les agriculteurs et le bétail que nous aidons à vendre - principalement des bovins, mais aussi des porcs, des chèvres, des moutons, des poulets. Là-bas, j'étais à l'école avec environ 75 camarades de classe qui allaient suivre une carrière de commissaire-priseur pour des œuvres de bienfaisance et de voitures. C'est beaucoup de « travail vocal ». J'ai développé mon propre « chant ». Il s’agit d’une expression qu’on utilise tout le temps comme
« une fois, deux fois, trois fois… ». Ils nous ont donné beaucoup d'exercices linguistiques et demandé de pratiquer des virelangues. L'expérience de réseautage a été géniale.
La COVID a poussé notre entreprise à faire de nombreux changements. Nous gérons normalement un marché de producteurs en été, mais nous l’avons fermé en 2020 pour assurer la sécurité de notre communauté et de nos fournisseurs. Les ventes aux enchères de bétail sont également diffusées en direct - au lieu d'avoir des vendeurs et des spectateurs directement dans la grange, ils peuvent les regarder de chez eux.
L'une de mes activités préférées consiste à élever des bovins de boucherie. Nous avons 120 vaches croisées Simmental rouges que nous élevons en taureaux charolais. De plus, j’élargis lentement mon troupeau de bovins Simmental de race pure. Cette année, je suis également inscrite à un programme de mentorat pour les jeunes éleveurs de bovins de partout au Canada. Ça va être une expérience incroyable. »
-Grace, éleveuse de bœuf et commissaire-priseur

« C'était le 1er août 2011. J'avais 35 ans et ma femme et moi avions deux jeunes filles - âgées de 2,5 ans et trois mois. J'utilisais une machine quand celle-ci s'est bloquée et qu’il a fallu la dégager. Sans réfléchir, j'ai donné un coup de pied, la machine s’est débloquée, mais a arraché le dessous de mon pied. J'étais seul, mais heureusement j'avais mon téléphone portable sur moi pour appeler à l'aide. Dix jours plus tard, à l'hôpital, les médecins ont décidé d'amputer la jambe sous le muscle du mollet. Je suis vraiment content qu’ils l’aient fait parce que j’ai plus de mobilité maintenant que je ne l’aurais autrement.
La technologie des prothèses est vraiment incroyable. Je me sens chanceux. Je travaille moins physiquement dans la ferme de vaches laitières de notre famille qu’auparavant, mais j’ai pu reprendre d’autres activités que j’aimais peu de temps après, comme jouer avec mes filles. J'ai même refait de la planche à neige moins d'un an et demi après mon accident. Je ne suis peut-être plus autant en forme, mais je suis encore capable de le faire!
L'agriculture peut être un métier dangereux et il y a malheureusement de nombreux agriculteurs qui ont eu des accidents bien pires que le mien. J'ai toujours pensé que cela ne pouvait pas m'arriver. Mais si. Si j’avais un conseil à donner, c’est qu’il faut toujours prendre une seconde de plus pour réfléchir à ce qu’on fait. Si j'avais pris le temps d'éteindre la machine avant d'essayer d'éliminer le problème, cela ne serait jamais arrivé. »
-David, producteur laitier

« Je travaille dans cette champignonnière depuis près de deux ans en tant qu’un des défenseurs de la sécurité et du bien-être de l’entreprise. J’ai été élevé à Windsor; donc c’est bien de trouver un travail comme celui-ci, si près de chez moi.
J'ai étudié l'activité cinétique humaine à l'université; puis j'ai obtenu un certificat d'études supérieures en études ergonomiques avancées. Même si j'avais travaillé dans des fermes de maïs locales pendant les étés quand j'étais plus jeune, je n'avais jamais envisagé une carrière dans l'agriculture. Souvent, les diplômés comme moi travaillent dans le secteur manufacturier ou dans le secteur automobile.
Nous comptons près de 400 employés qui travaillent ici. Le travail est donc vraiment important et stimulant. J'aime que chaque jour soit différent. J'essaie de passer au moins la moitié de mon temps à la ferme, à faire des évaluations des dangers, à parler avec nos employés et à essayer d'améliorer les conditions de travail. Pour moi, c’est important que les employés s’impliquent dans la recommandation d'améliorations, car ce sont eux qui sont sur le terrain et ils voient ce qu'il faut faire. La sécurité concerne tous les départements ici, c'est donc bien de participer à tous les aspects de la production des champignons. »
-Emily, défenseure de la sécurité et du bien-être, Highline Mushrooms

« J'ai grandi dans une ferme laitière du comté de Bruce et j'ai travaillé comme serveuse quand j'étais plus jeune. Voilà à peu près l'étendue de mon expérience en restauration… jusqu'à ce que je rencontre Chris! Il a grandi au Royaume-Uni et a travaillé dans des restaurants du monde entier.
Je vivais à Ottawa et travaillais pour un organisme agricole, mais j'ai toujours voulu déménager pour être plus proche de ma famille et de la ferme. Il rêvait d'ouvrir un restaurant, alors nous avons cherché une solution à ces deux rêves. Après beaucoup de recherches, nous avons trouvé cet ancien bâtiment à Paisley que nous avons transformé en restaurant.
C’est vraiment formidable de pouvoir expliquer l’origine des aliments à nos clients de mon point de vue de personne ayant grandi dans une ferme locale. Notre porc provient d'un agriculteur qui se trouve être également un ancien professeur de lycée. Le bœuf provient de ma ferme familiale et le poulet est également local. Et, au fur et à mesure du développement de notre entreprise, et du passage de la COVID, je suis heureuse de m’investir encore plus dans ce mouvement « local ». Nous nous spécialisons dans les pizzas artisanales. Elles mettent en valeur des ingrédients locaux. Nous faisons une pizza au rosbif, par exemple, qui est succulente.
Cette entreprise m'a également montré que si vous produisez de la très bonne nourriture et que vous pouvez parler des gens qui s’en occupent, cela trouve un fort écho chez le public. Nous avons ouvert pendant le premier mois de la COVID, ce qui s’est accompagné de défis, mais j'ai été tellement touchée par le soutien de la communauté locale - et en particulier de la communauté agricole. Ils veulent que nous réussissions.
-Jennifer, propriétaire, Bonfire on Queen

Mon grand-père a émigré d'Allemagne. Je suis donc la troisième génération de la famille à cultiver près de Niagara on the Lake. Ma famille et moi cultivons maintenant une dizaine de variétés différentes de raisins sur 100 acres de terre. Au collège, j'ai fait un stage coopératif en Nouvelle-Zélande, ce qui a été une excellente opportunité pour moi. Ce stage m’a vraiment aidé à donner forme à ma carrière.
On se demande parfois pourquoi il y a encore des raisins sur les vignes en cette période de l'année. Ceux-ci seront récoltés cet hiver pour le prestigieux marché des vins de glace. Cette région est le plus grand producteur de vin de glace au monde. Les raisins sont recouverts de filet pour les protéger contre les oiseaux.
Pour moi, il est idéal que ces raisins subissent quelques gelées et décongélations avant d’être récoltés fin décembre ou début janvier. C’est ce qui fait ressortir la teneur en sucre et la saveur du vin de glace. La teneur en sucre des raisins est calculée grâce à une mesure appelée le « Brix ». Les raisins ordinaires sont récoltés à environ 20 brix. Le brix du vin de glace est compris entre 38 et 41 °Bx.
La récolte à environ -9 ou -10 degrés Celsius est idéale. Puis, les raisins sont pressés la nuit même. Pendant la récolte, il fait froid, humide et c’est difficile. Et les machines n’aiment pas toujours ce climat! De temps en temps, nous devons amener la moissonneuse à l’intérieur pour la réchauffer afin qu’elle fonctionne correctement.
Je remercie ma femme Pamela pour son soutien dans cette ferme très occupée qui abrite maintenant nos quatre enfants âgés de 8 à 3 ans. Ils pratiquent tous le hockey et je les entraîne tous les deux. J’ai également fait six voyages grâce à notre église dans un orphelinat de Nairobi. Nous avons parrainé la construction de plusieurs bâtiments et je suis allé aider avec ces projets. Ce sont des expériences incroyables et je ne peux pas attendre que mes enfants soient assez vieux pour que nous puissions les vivre aussi.
-Ben, viticulteur

Je m’appelle Annabelle. J'ai 7 ans et ma sœur Julia en a 5.
Annabelle: Nous aimons passer du temps à la ferme de Nana et Papa et nous aimons les aider avec les moutons. J'aide en poussant le foin qu'ils mangent pour qu'ils aient beaucoup de nourriture et j'aime marcher dans leur enclos.
Julia: J'aime les caresser parce qu'ils sont si doux. J'aime aussi leur gentillesse.
-Annabelle

« En hiver, les agriculteurs comme moi passent beaucoup de temps à se rendre à des rendez-vous comme celui où je me trouve actuellement. Ils sont importants. Le réseautage est important, et on apprend toujours les uns des autres, ainsi que des intervenants qui y prennent la parole. C’est important d’avoir des opportunités d’apprendre comment être un meilleur agriculteur.
J’ai acheté ma première vache, Silver Rose, à 15 ans, et maintenant, j’ai environ 50 vaches et leurs veaux. Il y a toujours des préférées dans le lot. Maintenant c’est une vache qui s’appelle Bling. Elle est tout simplement magnifique.
Le travail avec les animaux me passionne. J’adore la saison du vêlage et voir la naissance de chaque nouveau veau. C’est touFjours passionnant d’être témoin d’une naissance! Je crois que ce sentiment ne me quittera jamais!
Après l’école secondaire, je suis allé dans un collège agricole et j’ai ensuite étudié l’industrie des assurances. Je travaille maintenant hors de la ferme pour une compagnie d’assurance. Il y a quelques années, un groupe d’agriculteurs locaux a voulu organiser quelque chose pour célébrer la Journée de l’agriculture canadienne en février. Nous avons donc contacté notre conseil scolaire local et nous leur avons demandé s’ils aimeraient recevoir la visite d’un agriculteur dans leur école pour qu’il discute de ses activités avec les étudiants. 50 classes se sont inscrites cette première année! C’était génial. Et maintenant, on organise ça chaque année. Les enfants sont toujours emballés de rencontrer un agriculteur, et on s’amuse beaucoup. Parler de ce que nous faisons avec nos clients et de pourquoi on aime ça, c’est vraiment important.
Mes vacances parfaites? C’est assez fou, mais j’aimerais aller dans l’ouest et visiter les fermes d’élevage là-bas. J’adore cette industrie. »
-Blair, éleveur de bétail

Ce fut un début d’année 2020 difficile pour la serre de notre famille. Les jardineries étaient fermées pendant la COVID-19. Le printemps est généralement une saison très occupée pour nous, nous n'avions pas de marché pour notre culture de printemps, y compris les plantes à massif, les paniers suspendus, les pensées, les plantes de départ de légumes et d'herbes. Nous avons dû jeter toutes nos premières pensées et plantes potagères et vendions même des plantes potagères hors de notre allée. Le gouvernement de notre province a permis aux jardineries de reprendre leurs activités trois semaines plus tard que les autres provinces. C'était un tel soulagement quand ils ont ouvert.
Je suis la quatrième génération de ma famille qui cultive des fleurs au Canada. Mon arrière-grand-père a émigré de Hollande - lui et sa famille y cultivaient également des fleurs. J'ai commencé à venir travailler ici avec mon père en septième année. J’ai commencé par des tâches plus faciles comme le nettoyage ou le travail sur la ligne de plantation. J'ai toujours adoré cette entreprise. J'aime particulièrement la façon dont cela change constamment avec de nouvelles cultures pour différentes saisons. Et j'adore la façon dont cet endroit regorge souvent de couleurs.
Après le printemps, nous passons à la culture des chrysanthèmes pour l'automne, et aux boutures de poinsettia pour la saison de Noël. La plupart de nos plantes et fleurs sont destinées à Home Depot. Ce sont d'excellents partenaires avec qui travailler. C’est quelque chose qui surprend beaucoup de gens: les fleurs sont cultivées localement. C’est une plante vivante, donc ils ne peuvent pas être dans un camion pendant plus d’une demi-journée ou alors ils souffriraient vraiment.
Environ 85% de ce que nous cultivons sont des poinsettias rouges. La plupart des gens veulent vraiment la couleur rouge et verte classique pour Noël.
-Thomas. Horticulteur de l'Ontario

Nous avons emménagé dans cette propriété en 1996. Il y a beaucoup de terres qui ne se prêtent pas à la culture traditionnelle, mais le père de mon mari, Joe, a suggéré d’essayer les arbres de Noël. J'ai dit OK, n'ayant aucune idée de ce que ça allait devenir!
Nous avons planté notre première récolte en 1997 et ouvert en 2002. Cette année-là, on vendait environ 15 arbres par jour. Désormais, on en vend des centaines par jour pendant les trois semaines d’ouverture en décembre.
En avril et en mai de chaque année, nous plantons de nouveaux arbres directement à côté des vieilles souches. L'été est passé à tailler notre récolte. S'il n'y a pas assez de pluie, nous devons arroser les plants à la main avec des seaux d'eau que nous apportons au champ dans un camion. Le travail se poursuit toute l'année.
En moyenne, il faut sept à dix ans pour faire pousser un arbre. Nous produisons de l'épinette blanche, du sapin baumier, du pin sylvestre, du pin blanc et de l'épinette bleue. Les plus populaires sont les arbres à aiguilles courtes comme l'épinette blanche, le sapin baumier et l'épinette bleue.
Ce que j'aime le plus dans notre entreprise, c'est l'ambiance familiale - avec notre famille qui travaille ici et notre clientèle. Nos enfants ont grandi en travaillant ici. Les parents de Joe travaillaient ici chaque saison et mes parents le font encore. Mon père a 85 ans mais il gère le stationnement. Mes nièces et neveux, ma sœur et mon beau-frère ont également tous aidé. C’est vraiment une affaire de famille et je pense que nos enfants ont appris beaucoup de choses. Et puis, nous voyons les mêmes familles venir chaque année pour choisir leur arbre idéal. C’est vraiment une question de traditions.
Nous devrons faire certaines choses différemment cette année à cause de la COVID. Il y aura des options de ramassage sur le trottoir et les scies seront désinfectées entre chaque client, par exemple. Mais nous allons quand même nous assurer que les gens peuvent vivre cette expérience. Chacun cherche des choses à faire en toute sécurité à l’extérieur avec sa famille.
-Alison, Productrice d'arbres de Noël

« Nous avons émigré ici des Philippines en 2004. Au pays, ma famille cultive du maïs et du riz et élève des animaux de ferme.
Ici, nous cultivons des légumes et des herbes au printemps ainsi que des plantes à massif et des paniers suspendus. Ensuite, nous passons aux marchés d'automne et aux boutures de poinsettia pour Noël. Tous ces poinsettias seront expédiés dans les prochaines semaines pour les fêtes.
Je travaille ici depuis 15 ans maintenant. J'aime la variété du travail et la variété des plantes selon les saisons. Travailler dans cette serre me rappelle la maison. Je cultive également mon propre potager pendant l'été. »
-Alexis, directeur de production, serre horticole

Mes parents ont immigré de Belgique en 1921. Ils cultivaient du tabac et des tomates dans cette ferme au bord du lac Érié. Je dis aux gens que je fume cette pipe en hommage à notre héritage du tabac. J'ai repris la ferme de mes parents et j'ai commencé à cultiver des pommes vers 1955. À l'époque, notre ferme produisait environ 350 boisseaux de pommes par acre. Et maintenant, grâce à l’amélioration des variétés d’arbres et des méthodes de culture, nous produisons environ 1 000 arbustes par acre. Nous cultivons 22 variétés différentes de pommes sur 240 acres.
Quel est mon type préféré? L'Aurora Golden Gala ou la Honey Crisp. Ces deux variétés ont un goût merveilleux et ont été vraiment bonnes pour nous. Nos pommes sont destinées aux magasins indépendants, aux marchés fermiers locaux et à certaines chaînes de magasins. Nous avons également commencé à fabriquer du cidre de pomme il y a environ 40 ans, lorsque la grêle a endommagé une grande partie de notre récolte et que nous ne savions pas quoi faire avec les pommes endommagées. Depuis, notre cidre se vend très bien et nous avons remporté des prix prestigieux pendant des concours.
Nous avons la chance d’avoir une équipe formidable de 19 employés jamaïcains qui viennent ici chaque année pour nous aider. Nous serions perdus sans eux. L'un d'eux vient ici depuis 33 ans et un autre depuis 20 ans - et maintenant ils font partie de notre équipe. Pendant la haute saison, nous avons un personnel d'environ 35 personnes, dont beaucoup d'étudiants de la région.
Mon fils Mark et sa femme Barb travaillent maintenant à plein temps dans cette entreprise familiale. C’est formidable de voir la prochaine génération continuer.
-Hector. Pomiculteur

« J’étais en France pour un échange de dix mois avec le Rotary Club lorsque la COVID-19 a frappé. La décision de rentrer à la maison a été difficile à prendre, mais c’était certainement la bonne. Mes frères, mes sœurs et moi sommes la sixième génération de la famille à travailler dans cette ferme fruitière près du lac Érié. Dès que je suis rentrée à la maison et que j’ai terminé ma quarantaine, j’ai commencé à travailler dans les champs avec ma famille.
Certains de nos travailleurs agricoles saisonniers n’ont pas pu arriver jusqu’ici — ou ils sont venus plusieurs mois en retard — il y avait donc beaucoup de travail à faire. Je travaille également à temps partiel sur notre marché agricole. Les consommateurs aiment acheter dans les fermes locales et je suis en mesure de répondre à beaucoup de leurs questions, comme ‘Quelle est la meilleure pêche pour la mise en conserve?’ et ‘Comment faire mûrir les fruits plus rapidement?’.
Je suis en 12e année à l’école et j’espère étudier la biologie ou la chimie à l’université l’année prochaine. J’aime aussi jouer au rugby. J’y ai joué quand j’étais en France. »
-Jillian

« J’adore réparer les choses. Je voulais être mécanicien, diagnostiquer le problème et trouver une solution. Je me souviens avoir appris comment conduire un tracteur, mais aussi comment être devenu autonome et avoir reçu plus de responsabilités — voilà mes souvenirs préférés à la ferme. J’ai appris les phytosciences quand je suis allé à l’université et j’en apprends de plus en plus chaque jour à ce sujet. L’agriculture évolue constamment à mesure que la technologie s’améliore et, en tant qu’agriculteurs, nous devons nous adapter et apprendre toutes les façons dont nous pouvons rendre nos fermes plus efficaces. La meilleure chose quand on se réveille dans une ferme, c’est de faire quelque chose de différent chaque jour, d’être son propre patron et de récolter ce que l’on a semé : vous voyez vraiment les bénéfices de votre dur travail. Si je devais donner à quelqu’un des conseils sur l’agriculture et la ferme, ce serait : Entourez-vous de gens partageant les mêmes idées et ayez une attitude positive. »
-Bill, producteur

J'ai grandi à Haliburton et j'ai rencontré mon mari alors que nous étions tous les deux à l'Université de Guelph, où j'étudiais la nutrition humaine. Rick a grandi dans ce domaine. Nos petits-enfants sont la septième génération de la famille à cultiver ici. Je n'avais jamais prévu d'épouser un agriculteur, même si mes grands-parents étaient fermiers. Quand je l’ai ramené à la maison, ma mère a demandé si je ne pouvais pas trouver un vétérinaire à la place : elle pensait que les agriculteurs travaillaient trop dur!
Depuis que j'ai déménagé ici, je me suis beaucoup impliquée dans de nombreuses organisations agricoles à la fois localement et partout dans la province. Donner aux étudiants la chance de s’informer sur l'agriculture est une de mes vraies passions. Je me suis beaucoup impliquée dans la création d'une organisation qui s'appelle maintenant AgScape. Il s'agit de formations sur l’alimentation et l’agriculture en lien avec les programmes. Ils sont proposés partout en Ontario aux enseignants et dans les classes. Il est vraiment important que les gens grandissent en sachant davantage d'où vient leur nourriture.
Nous avons environ 500 moutons dans cette ferme et nous avons ouvert un petit abattoir il y a environ 30 ans. Nous vendons aussi des produits d'agneau aux magasins et restaurants locaux. La viande est entièrement transformée Halal pour nos divers consommateurs. Une année, le chef Michael Smith est même venu ici quand il était à Windsor pour une conférence de cuisiniers. Pendant la COVID, j'ai constaté que nos clients étaient vraiment intéressés par l'achat de produits locaux, comme la viande de notre ferme. Quand ils ne pouvaient pas aller manger au restaurant, ils étaient désireux d’acheter des produits de qualité aux agriculteurs de la région pour pouvoir préparer de délicieux repas chez eux.
-Carolyn, éleveuse de moutons

Ma femme et moi sommes venus au Canada depuis l'Inde il y a un an. J'ai commencé à travailler dans une champignonnière en Colombie-Britannique, puis nous avons déménagé en Ontario l'hiver dernier. Nous avons loué un véhicule UHaul et parcouru 4700 km pour traverser le Canada au début de la COVID. Ce fut une grande aventure! Toutes les routes étaient vides. C'est très différent de l'Inde où il y a 1,35 milliard de personnes - et vous voyez des gens partout. À cette époque, le Canada semblait vide.
Ma femme travaille maintenant aussi pour cette entreprise.
Je suis un producteur; cela signifie que je néglige tous les aspects de la croissance des champignons. Cela commence par la structure du compost dans lequel ils sont cultivés; je dois aussi les observer pendant toutes les étapes de la production – mesurer l’humidité du compost, le climat des pièces, combien de champignons poussent par mètre carré. L'hygiène est également essentielle ici. Tous les couloirs sont nettoyés chaque soir à la vapeur et entre chaque cycle. Mon travail? M’assurer que les champignons soient parfaits.
Entre le moment où le compost est mis dans les lits jusqu'à ce que la pièce soit vidée, il faut 28 jours. J'aime le fait que chaque jour est différent dans ce métier. Ma femme et moi sommes de grands amateurs de champignons. Mes préférés? Les boutons. Nous en mangeons beaucoup.
-Ramandeep, producteur de champignons

Lorsque les frontières ont été fermées et que les prix ont chuté de façon drastique en raison de la crise de l'ESB il y a 20 ans, j'ai réalisé que je devais apporter des changements à notre ferme si je voulais survivre. Notre famille cultive ici depuis 75 ans depuis que mes grands-parents ont émigré des Pays-Bas.
À l'origine, nous avions des bovins de boucherie dans un parc d'engraissement pour la commercialisation. Aujourd'hui, nous élevons 325 vaches et leurs veaux dans notre ferme, c'est donc une entreprise complètement différente. Elles vivent à l’extérieur toute l’année et mangent un mélange d’herbes, de maïs ainsi que des produits tels que les fanes et les épluchures de carottes. Ces produits proviennent de producteurs de légumes à proximité ou de céréales de distillerie. C'est une belle histoire de recyclage : nous utilisons ces produits pour nourrir nos animaux qui seraient autrement jetés par d'autres industries.
Il y a dix ans, nous avons également ouvert un petit magasin au détail sur notre propriété. Tout le bœuf que nous vendons provient de notre ferme, et on peut retracer l’animal jusqu’au début. Avoir ce type de système de traçabilité donne vraiment à nos clients la tranquillité d'esprit.
Quatre générations de notre famille vivent maintenant sur cette ferme, y compris mes parents, certains de nos enfants et petits-enfants. Mon père a 87 ans et vient encore tous les jours pour aider.
-Mike, éleveur de bovins

« Depuis l’âge de cinq ans, j’aide dans les champs. Mes grands-parents, deux oncles et tantes ont tous commencé en groupe dans les serres. Nous avions deux acres et demi que nous partagions entre les trois familles. On y cultivait des pêches, des pommes, des poires et tout le reste.
Quand j'avais 30 ans, mon père et moi nous sommes séparés à l'amiable des autres et chacun de nous a fondé sa propre ferme. Ma première ferme a commencé avec un acre, et elle est passée à six acres; et, quand mon neveu Jamie a voulu me rejoindre, nous avons acheté une ferme de 50 acres, qui est maintenant le siège de Del Fresco Produce; c’est là que Jamie et moi avons commencé les serres Sunrite.
Maintenant, nous possédons plus de 125 acres et nous nous sommes développés dans toutes sortes de produits et variétés.
Je pense que ce que j'aime le plus dans mon travail, c'est de pouvoir aider les autres. Depuis que j'ai 16 ans, nous avons employé quatre ou cinq mille personnes différentes et je sais que nous avons fait une différence dans leur vie. La meilleure chose que vous puissiez faire est de travailler avec votre famille, et si vous traitez votre entreprise comme une partie de votre famille, vous êtes vraiment heureux quand vous connaissez une bonne année et que tout le monde peut voir le succès des fruits de votre travail.
-Carl, président et chef de la direction de Del Fresco Produce

« Il y a quelques petites choses que j’aime vraiment dans mon travail… J’aime le fait que nous sommes une ferme innovante : nous nous efforçons d’améliorer la santé de nos sols et d’améliorer nos terres pour la prochaine génération. Mon côté plus égoïste? J’adore conduire les gros tracteurs!
J’ai grandi dans une ferme porcine. Ma mère et mon père nous emmenaient dans la ferme pour nourrir les porcs, et ils nous plaçaient dans les mangeoires qu’ils utilisaient comme des parcs d’enfants de fortune.
J’ai travaillé dans une clinique vétérinaire à pratique mixte pendant 10 ans et j’ai vraiment aimé l’effervescence qui y régnait. Je crois que je ferais probablement encore ce travail si je n’étais pas à la ferme. J’aime coudre et, selon mon humeur, j’écoute de la musique country classique ou une bonne musique pop entraînante — mon iPod m’accompagne vraiment partout. Ma plus grande fierté est d’avoir obtenu mon diplôme universitaire en 2013 et de l’avoir payé moi-même avec une bourse. Le meilleur conseil que j’ai reçu? Ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort! »
-Christine

« Je viens de Trinité-et-Tobago au Canada depuis 15 ans pour travailler dans des fermes ici. Je travaille dans cette ferme depuis maintenant 11 ans. Normalement, j’arrive en avril et je rentre chez moi en novembre, mais à cause de la COVID, je ne suis pas arrivé avant juillet de cette année; ensuite, j’ai dû m’isoler pendant deux semaines avant de pouvoir commencer à travailler.
Je me souviens de ma première journée de travail au Canada. J’ai pensé : ‘Wow! Cet endroit est si étrange. Les maisons sont si éloignées’. À la maison, il fait également chaud 12 mois de l’année, alors j’aime le temps ici. La première fois que j’ai enlevé la neige, c’était amusant! Je regarde le hockey, mais je ne comprends pas vraiment ce sport.
J’avais entendu parler du programme des travailleurs saisonniers à la maison et je connaissais des personnes qui avaient été embauchées dans le cadre du programme, alors j’ai commencé à poser plus de questions. Quand j’étais jeune, je plantais du riz avec mes grands-parents, mes oncles et tantes et j’ai étudié les sciences agronomiques à l’école. J’aimais l’agriculture et j’ai pensé que le programme me conviendrait… et ce fut le cas. J’adore ça!
Travailler ici a certainement amélioré ma vie à la maison. Je recommanderais ce programme à tous ceux qui travaillent dur et qui ont une certaine ambition. Si vous êtes jeune, c’est un excellent endroit pour commencer.
Quand je suis à la maison en basse saison, je travaille dans la vente au détail. Je fais ça depuis que j’ai quitté l’école. J’adore jouer au cricket et au football et j’ai une Ford Escort de 1974 qui est ma voiture de loisir. »
-Ricardo, travailleur agricole saisonnier

« Je conduis des camions pour le transport de bétail depuis plus de 31 ans. Mon grand-père avait une ferme et j’ai toujours aimé travailler avec le bétail et les agriculteurs. Maintenant, je commence à travailler avec la prochaine génération de jeunes agriculteurs dans plusieurs de ces familles et c’est super aussi.
Nous jouons un rôle important pour l’agriculteur. Ils prennent beaucoup de soin à élever leurs animaux et nous devons ensuite les transporter en toute sécurité. Conduire un camion de transport de bétail, c’est très différent de la conduite d’autres types de chargements. J’adore conduire un camion pour les vues et les paysages qui s’offrent à moi pendant les trajets. Je fais régulièrement des allers-retours dans les Maritimes et j’adore cette région.
L’une de mes plus grandes frustrations vient de l’augmentation de la circulation sur nos autoroutes. Je pense que ça ne changera jamais. Les gens en voiture ne réalisent souvent pas combien d’espace nous avons besoin autour de nous pour conduire et nous arrêter en toute sécurité. L’un de mes passe-temps préférés est de laver et de lustrer les camions dans la cour — les miens et ceux des autres! J’aime que mon camion soit propre. Un camion propre, c’est le reflet de notre industrie et la façon dont nous en prenons soin. »
-Earl, transporteur de bétail

« Je me souviens que mon père m’a appris à utiliser la ligne du marqueur de rang du planteur pour le garder droit, mais mon souvenir le plus frappant quand j’étais très jeune est de nourrir les veaux au biberon avec mon oncle; j’ai toujours tellement aimé les veaux! La partie la plus gratifiante de mon travail consiste à voir mon dur travail se concrétiser à la fin de l’année, et cela grâce à toutes les décisions prises au moment des semis et de la récolte. Le meilleur conseil que j’ai jamais reçu est : Ne dites pas non à une opportunité simplement parce que vous ne vous sentez pas prêt. On grandit en faisant face aux problèmes. Ce que je préfère faire pendant mon temps libre? Entraîner mes chevaux pour le barrel racing. Ce que je préfère en me réveillant à la ferme, c’est de voir la rosée et le lever de soleil avec le son des oiseaux et des insectes. Le calme absolu. J’adore ça! »
-Amanda, agricultrice et agronome

« Je suis né à Terre-Neuve et je n’avais aucune expérience de l’agriculture jusqu’à ce que je rencontre ma future épouse, Robin. C’est sa ferme fruitière familiale et elle est la cinquième génération à y vivre. Nos enfants sont la sixième génération.
Lorsque nous nous sommes rencontrés pour la première fois, je recevais mon diplôme universitaire d’ingénieur en environnement. Elle est infirmière. Nous n’avions pas prévu d’intégrer immédiatement son entreprise familiale et nous avons déménagé au Manitoba pendant quelques années. Mais à un moment donné, Robin a glissé dans une conversation qu’elle voulait faire de l’agriculture. Et nous voilà! Quelle aventure!
Cette année a été difficile pour les producteurs de fruits. Nous comptons beaucoup sur une équipe formée de travailleurs agricoles saisonniers pour nous donner un coup de main à la ferme. Beaucoup viennent de Trinité-et-Tobago mais ils n’ont pas été autorisés à quitter leur pays en raison de la COVID-19. Les personnes qui sont venues avaient des mois de retard et beaucoup n’ont pas réussi du tout. C’était stressant, car nous n’avions aucune idée de l’endroit où nous allions trouver l’aide nécessaire.
Je suis impressionné par la motivation de toute notre équipe cette année à assurer leur sécurité et celle de la ferme. Ils vivent à la ferme et beaucoup d’entre eux ne quittent pas la propriété parce qu’ils ne veulent pas prendre le risque de contracter la COVID-19. Ma femme a mobilisé une équipe pour commencer à acheter leurs épiceries — et vous pouvez imaginer la quantité d’épiceries nécessaires pour une équipe de 25 employés! Nous avons essayé de faire tout ce que nous pouvions pour qu’ils fassent mentalement une pause et nous assurer qu’ils se sentent à l’aise et estimés. Ils sont si importants pour nous! »
-Brian, producteur de pommes

« J’ai été élevée par une mère célibataire qui m’a appris l’importance de cultiver ses propres légumes; son jardin était génial. J’ai appris à mettre en conserve et à préserver les légumes. Je n’ai pas été élevée dans une ferme, mais j’ai appris à aimer manger ce que je cultivais.
J’ai rencontré mon mari Billy par l’intermédiaire d’un ami. La famille de Billy cultive dans le Holland Marsh depuis 1934, quand son grand-oncle s’est installé ici. Cette région ne ressemble pas à la plupart des autres régions rurales de l’Ontario, où les fermes sont réparties sur des parcelles traditionnelles de 100 acres. Ici, il s’agit davantage d’un hameau agricole. Des agriculteurs y exploitent de nombreuses petites propriétés à différents endroits. J’étais secrétaire juridique quand j’ai commencé à sortir avec Billy et je venais passer les week-ends et les vacances pour l’aider avec les travaux des champs. Nous nous sommes mariés en 1988. Il n’y a aucun travail à la ferme que je n’ai pas déjà fait.
L’un des plus grands atouts dont nous disposons, en tant que maraîchers, est notre accès aux travailleurs agricoles saisonniers. Cette année, nous avons trois excellents employés de Trinidad. L’un vient ici depuis 10 ans; un depuis cinq ans et nous en avons un nouveau cette année. Ils sont vraiment entreprenants, intelligents et ils sont vraiment bons dans tout ce qu’ils font. Au printemps, nous craignions qu’ils ne puissent pas venir en raison de la fermeture des frontières à cause de la COVID-19, et ils ont mis des mois à arriver jusqu’ici. Nous avions un plan de secours, mais ces gars-là CONNAISSENT le travail, et — ils traitent notre ferme comme si c’était la leur. Ils sont vraiment fiers du travail qu’ils font!"
-Avia

« J’ai commencé à apprendre les sciences animales grâce à mon père et notre berger principal; puis, ma sœur est allée à l’Université de Guelph — c’est ainsi que j’ai découvert le programme auquel j’ai fini par m’inscrire. La partie la plus gratifiante de mon travail est de voir les veaux que j’ai élevés avoir leur premier veau qui commence à son tour à donner du lait; ou quand une vache est malade, je lui consacre beaucoup de temps pour qu’elle aille mieux. C’est vraiment super.
Nous voulons élever notre famille à la ferme et nous allons bientôt avoir un enfant, donc nous ne voulons pas engager quelqu’un d’autre. Installer des robots nous a donné cette flexibilité d’avoir des enfants, ce qui était la raison principale : une plus grande flexibilité.
Ce que je préfère quand je me réveille à la ferme, ce sont les levers de soleil. Rien de plus beau! Je me lève entre 4 et 5 h tous les jours. C’est paisible, c’est agréable. En grandissant, mes sœurs et moi avions l’habitude de faire du vélo dans les allées et les collines jusque dans notre ancienne grange. J’aime passer beaucoup de temps en famille, ou j’aime aller à la gym le matin, si je ne travaille pas, ou faire une belle longue promenade avec mon chien. »
-Emily, productrice laitière

« Je m’appelle Prince, mais je ne suis pas vraiment une vedette du rock — je suis une vedette de la pomme! Je viens de la Jamaïque au Canada depuis 20 ans pour travailler dans cette exploitation fruitière. La principale raison pour laquelle j’ai commencé à venir était d’aider ma famille à la maison. J’ai trois enfants et trois petits-enfants et je leur parle presque tous les jours. Chez nous, nous avons une petite ferme et nous produisons des bananes, des noix de coco, des plantains et des arbres à pain. Ma femme s’en occupe quand je suis ici. Nous en vendons et nous en mangeons une partie. Le travail ici est difficile, mais il m’a donné beaucoup d’expérience.
Ricardo : suivre mon père au Canada il y a cinq ans fut une décision facile à prendre. Depuis, j’y viens chaque année. À la maison, je travaillais comme policier municipal, mais maintenant je suis ici huit mois par an. J’ai essayé à peu près tous les emplois ici et j’aime la variété du travail. Nous craignions de ne pas arriver ici cette année parce que la frontière était fermée et que cela a causé un retard. Ils ont finalement envoyé un vol nolisé vers la Jamaïque pour venir nous chercher. Même maintenant, tout le monde dans cette ferme prend de nombreuses précautions contre la COVID. Il est important de prendre tout cela très au sérieux.
Prince : Je ne pense pas que les gens se rendent compte que toutes les pommes sont cueillies à la main. Elles s’abîment si facilement que vous devez être prudent. J’aimerais que les gens sachent à quel point nous travaillons dur pour produire de la nourriture pour les Canadiens. Un jour, une dame s’est arrêtée pour nous remercier. Ça nous a fait du bien. »
-Prince et Ricardo, une équipe père/fils de travailleurs agricoles saisonniers de la Jamaïque

« Ma famille gère un programme ACS (agriculture communautaire partagée) sur notre ferme familiale, chaque semaine, d’avril à décembre; elle envoie environ 380 caisses de fruits et légumes à ses clients. Une grande partie provient de notre propre ferme, mais aussi d’autres fermes locales de l’Ontario qui suivent les meilleures pratiques agricoles. Nous cultivons toutes les anciennes variétés de tomates, du chou frisé et des micro-légumes. Pendant la COVID-19, nos clients ont été vraiment contents d’avoir des produits locaux frais! Ils trouvaient quelque chose de nouveau chaque semaine dans leur caisse. Nous livrons à environ la moitié d’entre eux et l’autre moitié est vendue dans une centrale ou à notre ferme directement.
Ma mère et mes trois enfants travaillent également tous les jours dans cette entreprise. Nous sommes une équipe et nous savons que si nous ne travaillons pas ensemble, rien n’ira bien.
Chaque semaine, nous donnons également entre 150 et 250 livres de produits frais à des organismes de bienfaisance locaux dont l’objectif consiste à aider les femmes et les enfants victimes de violence; nous donnons aussi aux organismes de bienfaisance ayant un programme de réadaptation pour les alcooliques et les toxicomanes. Pour moi, c’est une façon de faire avancer les choses. J’ai toujours cru que ce que vous offrez, vous le récupérez. »
-Linda, Seed to Feed Co.

« On me surnomme Pieces. Je ne sais pas d’où ça vient, sauf qu’il y avait quatre Anthony qui travaillaient dans cette ferme un été; nous avions donc besoin de surnoms pour nous différencier et le mien est resté.
Je viens ici depuis 20 ans depuis Trinité-et-Tobago. Au début, je pensais que c’était une bonne façon de gagner de l’argent, mais j’aime travailler ici et je suis toujours venu.
C’est un bon lieu de travail. Normalement, je viens en avril, mais cette année, je suis arrivé le 6 juillet — et j’ai dû rester 14 jours en quarantaine. Suffisamment pour me rendre fou! À la maison, j’ai trois enfants — des jumelles et un garçon — et neuf petits-enfants. J’appelle à la maison deux fois par semaine.
Note de l’éditeur : Bien que Pieces soit extrêmement modeste, ses collègues l’ont décrit comme un homme humble et aimable, bien connu et apprécié dans la communauté après deux décennies de travail au Canada. Il est toujours ce “gars qui donne toujours un coup de main” et “il a juste de l’amour pour tout le monde”, nous a-t-on dit. »
-Pieces, ouvrier agricole saisonnier de Trinidad et Tobago

« Je pense que le potentiel d’amélioration dans le domaine agricole est l’un des plus élevés en ce qui trait à l’utilisation de la technologie et des données. J’ai toujours été fasciné par les possibilités de transformation grâce à la robotique et à l’utilisation de plus de données à la ferme.
Avoir l’espace pour mener diverses activités est la partie la plus gratifiante de ce que mon travail. J’ai enseigné au Durham College il y a quelques années, et l’une des choses que je disais toujours aux étudiants est qu’on peut faire des milliers de choses avec un seul acre! Nous nous sommes plongés dans un certain type d’agriculture conventionnelle, mais même dans ce pays et avec notre climat, nous pouvons faire des centaines de choses avec un seul acre. Ainsi, la possibilité de passer de quelque chose à essayer quelque chose de nouveau nous est offerte chaque année.
Le meilleur conseil que j’ai jamais reçu est d’avoir l’esprit ouvert. Sur le papier, l’agriculture semble être un processus simple, mais au quotidien, il y a tellement de facteurs qui peuvent vous déstabiliser. Pouvoir s’y adapter est extrêmement important. J’adore les données et je regarde l’agriculture d’un point de vue très économique. Dans notre exploitation, nous cherchons à maximiser les profits par acre, par opposition à la culture d’autant de boisseaux par acre. Aussi, le défi d’utiliser les données d’une manière économique m’intrigue — c’est vraiment ce qui me pousse à prendre toutes nos décisions au jour le jour. »
-Norm, agriculteur

« Mes sœurs et moi sommes la quatrième génération à être élevée ici et mes grands-parents vivent encore dans la ferme voisine. C’est ma dernière année d’étude en commerce agricole à l’Université de Guelph et je pense lancer ma propre entreprise depuis quelques années maintenant. J’ai toujours été fasciné par les abeilles. Elles sont partout et tellement intéressantes!
J’ai acheté deux colonies au printemps dernier. C’est un peu comme une trousse de démarrage pour les ruches. Puis cette année, j’ai en fait trouvé un autre essaim d’abeilles qui avait élu domicile dans la boîte aux lettres d’un voisin. Alors, maintenant, j’ai trois ruches et j’espère en avoir 10 d’ici l’année prochaine. On m’avait prévenu que je n’obtiendrais peut-être pas de miel la première année, mais j’en ai en fait récolté 200 livres! La première fois que j’y ai goûté, c’était tout simplement merveilleux. Mes clients nous ont félicités pour le goût de notre miel et sa couleur.
J’ai tellement appris lors de cette première saison. D’autres apiculteurs m’ont donné des conseils et ont répondu à mes questions. Et je n’ai été piqué que six fois pendant toute la saison!
À cette période de l’année, les apiculteurs préparent leurs ruches pour l’hiver. Nous nourrissons les abeilles avec du sirop de sucre pour qu’elles fassent leurs réserves hivernales. J’ai traité mes ruches contre les Varroa destructor. Ce sont des parasites qui ravagent les ruches.
Puis, dans quelques semaines, on enveloppera les ruches pour les protéger contre le vent et les intempéries. Nous les laisserons comme ça jusqu’au printemps.
Il y a eu beaucoup d’idées fausses ces dernières années sur les liens possibles entre la santé des abeilles et les fermes céréalières; c’est donc aussi un petit projet de recherche pour moi. Mes ruches sont situées à côté de notre champ de maïs et cela n’a pas eu d’impact sur la santé des abeilles. Je pense que les agriculteurs et les apiculteurs doivent travailler ensemble parce que nous avons tous besoin d’abeilles pour la pollinisation. Nous sommes tous dans le même bateau et un problème aussi complexe que la santé des abeilles mérite de bien connaître tous les aspects du problème. »
-Sam

J’ai passé beaucoup de temps dans la ferme de mes grands-parents; c’était mon endroit préféré et grandir auprès d’eux a été extraordinaire. Mes grands-parents et mon oncle ont des chevaux de trait avec lesquels j’ai grandi. C’est probablement mon souvenir préféré. J’ai commencé à étudier les sciences à l’Université de Guelph (la kinésiologie), et j’ai suivi ce programme pendant deux mois. Puis, j’ai décidé que ce n’était pas pour moi et que l’agriculture était ma passion de toujours. Alors je crois que j’étais à la meilleure école pour cela!
La meilleure partie de mon travail consiste à m’impliquer dans le processus du début à la fin. En hiver, je planifie les cultures, les engrais et je vends des semences. On s’implique vraiment dans la totalité du processus et je trouve cela vraiment gratifiant, surtout quand les producteurs sont satisfaits de leurs récoltes en fin d’année.
Le meilleur conseil que j’ai jamais reçu est de rester positif : l’agriculture, c’est beaucoup de hauts et de bas chaque année. Il peut y avoir de bonnes années et des mauvaises. Il faut essayer de toujours rester positif!
-Taylor, spécialiste des cultures de légumes

La famille de Rob cultive dans le Holland Marsh depuis 60 ans; ils y cultivent des carottes, des betteraves, des pommes de terre et des oignons. Son père s’implique encore dans l'entreprise.
Nous avons toujours rêvé de démarrer un marché de producteurs - mais c’était une vision sur cinq ans et non un plan de trois mis en place en pleine pandémie! Au printemps dernier, nous avions quelques légumes en trop à vendre, alors nous les avons mis sur une table à l'extérieur de notre ferme - et ils se sont vendus tellement vite! Nous avons donc ajouté une tente pour abriter la table; puis, on a ajouté trois autres tables… et trois tentes… et on ne pouvait toujours pas répondre à la demande! Nous avons donc décidé de rénover rapidement un hangar dans lequel on avait l’habitude d’emballer nos légumes. Maintenant nous avons un marché de fermiers qui vend nos produits ainsi que des produits d'autres des agriculteurs de la région et de l'Ontario.
La réponse de nos clients a été incroyable. Au cours des premiers mois de la COVID-19, les gens avaient peur d'aller dans les épiceries et étaient donc heureux d'avoir une option proche de chez eux et sécuritaire pour acheter leurs produits. Maintenant, nous avons décidé de vendre un panier pour l’Action de grâce. Il comprend tout ce qu’il faut pour le dîner - y compris une dinde - et nous ferons de même pour Noël. Les clients nous demandent de vendre nos produits aussi en hiver. Ils ne veulent pas que nous fermions les portes!
Une des choses que j’aime le plus, c’est de pouvoir répondre aux questions sur la nourriture que nous vendons. Un client s'est demandé pourquoi les pommes de terre de notre marché étaient sales - parce que celles d'une épicerie ne le sont pas. Il ne savait pas que les pommes de terre poussaient dans la terre; alors quand on les récolte, elles sont couvertes de terre, ce qui les aide en fait à mieux se conserver.
-Shannon et Rob, Marché fermier de la Ferme de la famille Marques

Je me souviens très clairement de m’être assise dans le centre de cancérologie l’hôpital, vêtue d’une robe rose et de regarder les autres femmes dans la pièce. Elles étaient toutes plus âgées que moi, comme les femmes sur les affiches du centre. Je n’avais que 33 ans. Je ne voulais pas porter cette robe et je ne voulais pas être là. Quand j’ai découvert une protubérance et qu’elle a été testée, on m’a dit que ce n’était probablement rien. Mais ensuite, une infirmière m’a appelé pour me dire que c’était un cancer. Je ne m’y attendais pas. Y penser me fait encore pleurer. C’était il y a cinq ans et il y a cinq chirurgies de cela — y compris une double mastectomie. Je veux vraiment changer le discours sur le cancer. Lorsque vous découvrez une protubérance, il ne faut pas avoir peur de se faire examiner. Ça pourrait vous sauver la vie… comme la mienne.
Je suis productrice d’œufs et j’ai grandi en travaillant avec mon père dans cette ferme. J’ai toujours aimé être dans le poulailler. Lorsque j’ai reçu un diagnostic de cancer et que j’ai suivi les traitements, je devais encore m’occuper de nos volatiles et cela me semblait tellement normal. J’ai également rencontré mon mari peu de temps après ma deuxième opération. Vous apprenez vraiment à connaître le caractère de quelqu’un quand il vous soutient à un moment comme celui-là. Cela ouvre votre cœur.
-Tonya, productrice d’œufs.

J’ai grandi dans une ferme porcine et j’ai toujours adoré quand les camions arrivaient pour emporter notre bétail. Avant, je voulais être agriculteur comme mon père, mais au lieu de ça, j’ai suivi une formation pour obtenir mon permis AZ. Je conduis maintenant des camions de bétail depuis environ un an et demi. Avoir une expérience de travail avec les porcs m’a vraiment aidé dans ma carrière, car je sais comment les déplacer en toute sécurité. Mes collègues et moi sommes également tous formés et certifiés d’un programme : Assurance de la qualité du transport. Ce programme permet d’enseigner aux conducteurs comment manipuler, déplacer et transporter des porcs. Je pense que cette formation spécialisée est une chose que beaucoup de gens ne connaissent pas. J’aime vraiment cette carrière jusqu’à présent. J’ai aimé apprendre à connaître mes collègues et les agriculteurs à qui je rends visite. J’aime aussi beaucoup voyager à l’extérieur de la province et voir d’autres parties du Canada. Jusqu’à présent, mon arrêt préféré a été à Moose Jaw, en Saskatchewan. Si je rencontre quelqu’un qui ne connaît pas grand-chose à l’agriculture, il me pose des questions sur mon travail — par exemple, combien d’animaux peuvent voyager dans un camion à la fois et quelle distance nous parcourons. Quand je ne conduis pas de camions, j’adore faire du 4x4 et passer du temps avec mes amis.
-Ben — Transporteur de bétail

J’avais probablement 9 ou 10 ans lorsque j’ai commencé à aider mon père mécanicien à faire de simples changements d’huile et d’autres projets dans son atelier. Puis, j’ai commencé à réparer les tondeuses, et maintenant, je l’aide à réparer des engins beaucoup plus gros, comme cette moissonneuse-batteuse. J’aime ce genre de travail, car on peut vraiment travailler pour soi. Mon père contrôle régulièrement ce que je fais pour voir si je fais bien les choses.
Depuis la COVID, les choses sont un peu bizarres, mais beaucoup de gens connaissent des situations bien plus graves. Nous avons encore beaucoup de travail à faire et j’ai dû aider beaucoup à l’atelier. J’aime vraiment jouer au trampoline, regarder des films et jouer aux jeux vidéo. J’aime aussi jouer au soccer, mais cette année tout a été annulé à cause de la COVID.
-Kyle, 13 ans, futur mécanicien pour engins agricoles

J’ai été élevée dans une pommeraie et à 18 ans, je suis allée à l’université. Après l’université, je suis rentrée à la maison où j’ai travaillé dans une banque pendant 5 ans, tout en élevant mes propres poulets; puis une ferme des environs a été mise en vente. Il se trouve que c’était une ferme de production de pommes. Mon mari et moi l’avons achetée et maintenant nous y travaillons à temps plein avec nos quatre jeunes enfants. Ce qu’il y a de mieux en travaillant à la ferme, c’est de se lever, de travailler dur et ensuite de se sentir bien et accompli à la fin de la journée. Je trouve cela gratifiant, à mesure du passage de la saison, de regarder les pommes pousser et de savoir combien de travail a été nécessaire. Mon souvenir préféré en grandissant est lorsque je m’amusais dans la pommeraie avec mes frères et sœurs. Lorsque je ne travaille pas à la ferme, j’enseigne le Tae Bo et j’adore aller faire du bateau. Faites toujours de votre mieux. C’est le meilleur conseil que j’ai jamais reçu.
-Christine, éleveuse de poulets et productrice de pommes.

« J’ai grandi dans une ferme laitière et je passais mes soirées à aider un voisin mécanicien. Aussi, cette carrière… c’est de sa faute! J’aimais travailler à la ferme, mais je ne voulais pas travailler 7 jours par semaine pour le reste de ma vie. Ce qui est drôle, par contre, c’est que maintenant que je possède ma propre entreprise, je travaille presque 6 jours par semaine! Je suis allé à l’université pour apprendre comment réparer les machines agricoles en me spécialisant dans les moteurs diésel. J’ai ouvert ma propre entreprise en janvier 2002 et maintenant je m’occupe de réparer les engins des fermiers alentour, jusqu’à 2 heures d’ici. On répare tout.
Une des difficultés de ma carrière est que tout est urgent. Du mois de mars à la fin de l’automne, les fermiers doivent faire face à une énorme pression pour préparer les cultures et les récolter par la suite. Si leur machine tombe en panne, ça les empêche de faire leur travail et de respecter des échéanciers stricts. C’est là que j’interviens.
La plus grande récompense de ma carrière? Le fait de travailler à deux pas de la maison. Nous avons élevé 3 grands garçons qui ne m’ont jamais vu travailler pour quelqu’un d’autre, et j’étais toujours à la maison quand on avait besoin de moi. Ils ont commencé à m’aider à l’atelier, lorsqu’ils étaient plus jeunes, et maintenant, les 3 veulent travailler dans la mécanique… les camions ou les engins agricoles. Voir leur intérêt à vouloir une carrière similaire est une grande source de fierté. »
-Cam, mécanicien de machinerie agricole

« J’ai grandi dans la ferme laitière et je viens de prendre une année sabbatique avant de commencer l’université en automne. J’aime beaucoup la chimie et mon objectif est de faire carrière dans le domaine médical.
Qu’est-ce que je fais à la ferme? Tout ce qui doit être fait. Ma sœur, mon frère et moi nous occupons de tout. Malgré la COVID, nous avons beaucoup de chance d’avoir tant d’espace à l’extérieur… Ça facilite les choses.
J’adore vraiment le 4-H. C’est l’une des choses que je préfère. J’ai fait partie de nombreux clubs. J’ai vraiment adoré le club de fabrication de bonbons… c’était génial. »
-Allana, 19 ans

Je viens de recevoir mon diplôme et je vais aller au Fanshawe College cet automne. Mon objectif de carrière est de devenir mécanicien pour poids lourds. C’est un cours de 2 ans suivi par un programme d’apprentissage avant d’obtenir la licence officielle. Depuis que je suis enfant, j’aime aider mon père qui est aussi mécanicien à la ferme.
Quand j’avais environ 10 ans, j’ai commencé à l’aider en lui donnant des outils. Puis, un peu plus tard, il m’a appris comment reconstruire des moteurs plus petits, changer l’huile et d’autres petites choses. Maintenant je l’aide avec des choses un peu plus difficiles, comme la réparation de matériel, etc.
J’aime prendre quelque chose qui ne fonctionne pas et le faire fonctionner à nouveau. La COVID n’a pas vraiment eu d’impact sur notre entreprise. Les gens ont toujours besoin de réparer quelque chose. Pour m’amuser, j’aime aller pêcher et passer du temps avec mes amis. »
-Jacob, 18 ans, futur mécanicien poids lourd